Photographie du jeune Pablo Pola en action

Pablo Pola vit avec une spondylarthrite ankylosante diagnostiquée alors qu’il n’avait que 7 ans.  Pablo a aujourd’hui 17 ans et il est membre du Pôle France en terminale littéraire. Il mène une vie aussi normale que possible sur le plan familial, scolaire et sportif. Il a terminé 16 ème aux Championnats de France Junior 2008 en Guadeloupe.

Voici des extraits de son interview dont vous retrouverez l’intégralité sur le site Internet de la Fédération Française de Surf.

Pablo, peux-tu nous décrire ton handicap en quelques mots ?
Les effets sont un « blocage articulaire » localisé surtout dans les genoux et le bassin, mais le dos est concerné aussi.
Quand j’ai une crise, je suis incapable de bouger, je suis contraint à la position allongée. Les crises sont imprévisibles, parfois espacées de 3 mois, parfois sur des délais plus courts. Je suis aussi plus vulnérable par mauvais temps comme une personne âgée.
Aussi, tous les jours je prends des médicaments à forte dose sans quoi je ne pourrais me lever. L’évolution de la maladie aujourd’hui, va m’obliger à changer de traitement : je souffre en continu.

Comment gères tu au niveau des études ?
Grâce ou à cause de mon handicap, je bénéficie d’un 1/3 temps pédagogique supplémentaire dans toutes les matières pour me permettre de rattraper mes temps d’absence liés au handicap. (…)

Comment gères tu tes entraînements ?
Coté entraînement forcément je dois m’adapter et compenser. La course à pied m’est interdite, « les multibonds » avec modération, les échauffements obligatoires et même 2 fois plus que les autres, bref je fais ce qu’il faut et plus, pour me tenir à niveau.

Quel est ton projet au niveau compétition en surf ?

A moyen terme j’espère bien faire monter mon niveau jusqu’à 2012 au moins, fin des pro juniors, j’aurai 21 ans.
Mon rêve serait de m’essayer un ou deux ans, dans le circuit WQS. Mais les aléas de ma maladie…, je ne me projette pas pour l’instant aussi loin. J’aimerais bien intégrer l’équipe de France et participer aux Championnats d’Europe et Championnats du monde, mais je suis conscient que cela est difficilement possible, car un jour je suis en pleine forme et le lendemain je peux être au lit. (…)

As-tu l’impression de vivre une vie normale ?
Au niveau projets personnels oui, j’ai une scolarité normale, j’ai un projet sportif, j’ai des potes, tout va bien.
Je suis conscient de mon handicap, de l’imprévisibilité des crises et donc la projection à court terme de tout ce que je cherche à mettre en place, est plus réduite mais j’en prends mon parti.
Après ce qui est peut être le moins simple, est la non visibilité de mon handicap aux yeux des autres et comme je n’aime pas m’étendre dessus, mon entourage ne comprend pas toujours ce qui se passe. Mais bon j’avance.
Il m’arrive lors d’une crise, d’aller à l’eau, à l’entrainement ou en compétition, avec une jambe « paralysée ». Je serre les dents.
C’est en me battant, en me surpassant, que je me dis que je suis comme tout le monde. Pour finir si j’avais un message à faire passer : c’est dire à ceux qui ont un handicap, que rien n’est figé, qu’on peut toujours avancer, c’est une question de volonté. (…)

Plus d’informations dans la rubrique Handiglisse du site Internet de la Fédération Française de Surf.

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1 commentaire

  1. BACQUé dit :

    D’après le livre « l’alimentation ou la troisième médecine » du Dr Jean Seignalet, je cite p 241 Chapitre 9 : la spondylarthrite ankylosante, au paragraphe: conclusion  » Un régime riche en aliments crus, excluant céréales ( pas toutes bien entendu) et les produits laitiers, s’est avéré remarquablement bénéfique chez 95,1 % des malades traités. » La 5 ième édition du livre est disponible gratuitement en PDF.

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