Selon un article publié aujourd’hui dans le Bulletin de l’Organisation mondiale de la Santé, revue internationale de santé publique, c’est en raison de la communication dont ils font l’objet que les responsables politiques, les donateurs et la société civile accordent la priorité à certains problèmes de santé plutôt qu’à d’autres.D’après le Professeur Jeremy Shiffman, de la Maxwell School de Université de Syracuse aux Etats-Unis , en effet, le fait qu’un problème de santé mondial retienne l’attention et attire un financement est davantage lié à la façon dont il est présenté qu’à son « importance » réelle.

« Au début des années 2000, le VIH/sida a mobilisé plus du tiers des fonds des principaux donateurs dans le domaine de la santé, alors qu’il ne représentait qu’environ 5 % de la charge de morbidité et de la mortalité dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. De même, le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) a mobilisé des ressources énormes alors qu’il n’a été responsable que de quelques centaines de décès », estime Shiffman. « Pendant ce temps-là, d’autres maladies transmissibles comme la pneumonie ou les maladies diarrhéiques, qui tuent des millions de personnes chaque année – et pour lesquelles il existe des interventions rentables – n’attirent qu’un minimum de ressources».

Il suggère que les communautés seraient peut-être plus efficaces pour lever des fonds et retenir l’attention si elles faisaient valoir qu’il ne s’agit pas seulement d’un problème de santé publique mais également d’une menace fondamentale pour le bien-être humain, la sécurité nationale et/ou le développement économique.

Consulter l’article à l’adresse : http://www.who.int/bulletin/volumes/87/8/08-060749.pdf

Le Bulletin de l’Organisation mondiale de la Santé est l’une des principales revues de santé publique dans le monde. Ce périodique porte-drapeau de l’Organisation mondiale de la Santé met particulièrement l’accent sur les pays en développement. Les articles sont soumis à un comité de lecture et sont indépendants des recommandations et lignes directrices de l’OMS.

Parmi les autres sujets abordés dans ce numéro du Bulletin consacré à la communication en santé publique figurent les suivants :

Une interview de Shereen Usdin, cofondateur du Soul City Institute en Afrique du Sud.
Pourquoi la publicité directe pour les médicaments auprès du consommateur est une question controversée .
Comment les téléphones mobiles ont-ils été utilisés pour signaler les maladies infectieuses après le tremblement de terre du Sichuan en Chine ?
Amateurs de soleil, attention : les campagnes de sensibilisation au cancer de la peau en Australie et au Brésil.
Les images morbides qui figurent sur les paquets de cigarettes sont en train de changer le comportement des fumeurs.
Les stratégies de communication dans le cadre de l’éradication de la poliomyélite.
Les messages sanitaires parviennent-ils aux réfugiés ?
Comment un accident mortel de la circulation a déclenché une initiative destinée à sauver des vies en Fédération de Russie .
Table ronde sur l’importance de l’accès ouvert à la recherche en santé.
La pratique dangereuse du mélange de médicaments pour les enfants en Indonésie.
Communication concernant les risques lors d’une flambée de maladie.

La table des matières du Bulletin peut être consultée à l’adresse : http://www.who.int/bulletin/volumes/87/8/en/index.html

L’intégralité du contenu du Bulletin depuis 1948 est désormais accessible gratuitement aux lecteurs du monde entier à travers PubMed Central à l’adresse : http://www.pubmedcentral.nih.gov/tocrender.fcgi?journal=522&action=archive

Source OMS .

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