Cette marée noire est déjà considérée comme une catastrophe nationale aux Etats-Unis. Après la Louisiane et la Floride, ce sont maintenant les états du Mississippi et de l’Alabama qui ont déclaré l’état d’urgence. Depuis l’explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon exploitée par le groupe BP à 70 kilomètres au large des côtes, la fuite du puits de pétrole n’a eu de cesse de s’aggraver. On estime aujourd’hui que 800 000 litres de pétrole brut se déversent quotidiennement dans le Golfe du Mexique…

La fuite n’est pas maîtrisée et la nappe de pétrole, dont la superficie est déjà évaluée à 1500 km2, lèche les côtes des états concernés : la Lousiane a déjà reçu les premières nappes jeudi. La population, les travailleurs de la côte, les espaces naturels magnifiques et le tourisme vont subir de plein fouet cette catastrophe majeure dont le coût se chiffre déjà en milliards de dollars, rien que pour le nettoyage. Selon le principe du « pollueur = payeur », c’est la société BP (British Petroleum) qui devrait régler la facture et indemniser les victimes. Barack Obama s’est engagé à utiliser toutes les ressources des Etats-Unis et à faire appel à l’armée pour limiter l’ampleur de la catastrophe.

Pour le moment, les barrières flottantes se sont avérées aussi efficaces qu’un cautère sur une jambe de bois et les velléités de mettre le feu à des nappes ne résoudront rien au problème majeur qui est de colmater en urgence la fuite du puits.

Rappelons également qu’il existe toute une communauté de surfeurs dans cette zone et les spots de surf de la Floride, du Texas et les quelques spots que comptent la Louisiane et l’Alabama risquent également pâtir de ce qu’on peut déjà appeler la « marée noire Deepwater Horizon »…

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