Je ne pensais pas qu’il m’arriverait un jour d’utiliser une vidéo de Paul Fisher sur ce blog. Sur sa web TV « Follow The Fish« , cet énergumène véhicule l’image caricaturale du surfeur décérébré qui ne serait bon qu’à boire des bières et à s’extasier sur le postérieur des Miss Reef Brazil… OK il use et abuse du second degré mais ce pauvre type va parfois trop loin, comme dans ce petit film où il se focalise sur une jeune femme en surcharge pondérale qui apprend à faire du surf. Mais en voulant se moquer d’elle, il la met involontairement en valeur.

Cette jeune débutante prend beaucoup de plaisir dans son apprentissage, et c’est bien là l’essentiel. La meilleure surfeuse est celle qui s’amuse le plus dans l’eau. Ensuite, cette fille surfe sans complexe et assume ses rondeurs qui ne l’empêchent pas de surfer en bikini, ce qui est rassurant à une époque où certaines jeunes femmes n’osent plus se mettre en maillot à partir du moment où elles ont un peu de cellulite… On sent cette surfeuse anonyme déjà mordue par le virus du surf : on la voit concentrée et motivée pour arriver à tenir debout et recommencer à prendre des vagues encore et encore.

L’image du surf a toujours été associée à celle de filles sexy; une marque de sandales bien connue a d’ailleurs construit son marketing sur le fessier rebondi de jeunes femmes en string. On aime voir des surfeuses sculpturales et des surfeurs musclés sur les vagues mais il est bon de montrer parfois monsieur et madame tout-le-monde sur une planche. Et il se trouve que madame et monsieur tout-le-monde sont de plus en plus fréquemment en surcharge pondérale (on compte plus de 6 millions de personnes obèses en France).

Pour aider toutes ces personnes à perdre du poids, il faut leur proposer un sport peu traumatisant pour leurs articulations (et non pas les envoyer faire du jogging pour se ruiner le dos, les hanches et les genoux…) Le surf est le sport idéal pour une personne en surpoids qui se retrouve doublement soutenue par la Poussée d’Archimède de l’eau de mer et par la flottaison de sa planche de surf. Une personne en surpoids peut utiliser une planche plus volumineuse type longboard pour mieux flottter et ramer plus aisément.

Pour l’anecdote, on remarquera que cette vidéo de surf utilise comme musique d’ambiance un air de Carla Bruni qui nous rappelle qu’avant de devenir première dame de France, elle avait interprété quelques belles mélodies. Reste à savoir comment un surfeur australien aussi rustre que Paul Fisher a eu connaissance de cette chanson d’amour française… A moins que Paul Fisher ne soit réellement tombé amoureux de cette jeune femme plantureuse et qu’il essaye de cacher ses sentiments par des moqueries puériles 😉  « L’amour ça ne vaut rien,ça m’inquiète de tout et ça se déguise en doux,quand ça gronde, quand ça me mord à l’oreille c’est pire que tout car j’en veux plus encore… » ♥ (Paroles de la chanson intitulée « L’Amour » extraite de l’album « Quelqu’un m’a dit » de Carla Bruni.

Lire aussi les articles sur :
le surf et l’obésité ;
les complexes du surfeur ;
faire du surf pour préserver ses articulations ;
l’ex-petite amie de Kelly Slater assume ses rondeurs.

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3 Commentaires

  1. steph dit :

    Le type, là, Paul Fisher, bon, effectivement, c'est un prototype…Mais le plus déprimant, je suppose, c'est qu'il essaie d'exister, quoi, il veut faire partie du lot, alors, dans le genre sangsue suce boules "je fais l'irrespectueux mais pas trop", ouais, il est bon. Typique, en fait. Chacun sa vie, hein?
    Quant à se moquer de la nana, là, ben, ouais, c'est un brave mec, quoi, moi, j'aimerais qu'il se foute de la tronche du soldat US qui a laissé une jambe en Irak (on lui avait rien demandé), et qui essaie de surfer. S'il le fait, alors bravo. j'aimerais qu'il se foute de la tronche de la frénésie sponsorifique autour d'un contest, et alors, j'admire.
    mais je crois qu'il le fera pas, c'est un suce boule, surtout, et pas grand chose d'autre…
    Et puisqu'on en est au physique, ben, le Fisher, là, honnêtement, il a une tête à claques, ouais, mais la cruauté, elle est pas là où il croit. La cruauté, elle est dans le fait qu'il se suppose divertissant et spirituel. je crois que c'est le plus triste, l'évidence du complexe de supériorité de ce brave (oh combien) garçon.
    PS: Ou alors, il est vraiment spirituel, et la cruauté dont il parle, c'est d'infliger une chanson de Mme Sarkozy, et alors, pour le coup, là, oui, je dis, c'est cruel. Chacun ses gouts, hein?

  2. Margo dit :

    C'est typiquement le genre de choses qui ne me font pas rire ça… D'ailleurs, il sort d'où ce type?

  3. steph dit :

    C'est un pique assiette, un ancien surfer pro qui tente de continuer d'exister en s'accrochant comme une huitre aux évènements, marques, à tout ce qui peut lui apporter notoriété et argent…Il existe sur le créneau, "je connais les stars du surf, je les interview sur le mode décalé", mais il n'est pas très intelligent, peu spirituel, et essentiellement branché cul tendance gamin de 16 ans…Autant dire qu'il y a un créneau pour lui, ouais…Il est surtout connu en Australie et US, et typique du suce-boule qui tuerait père et mère pour garder sa petite place au soleil…Triste individu, en fait…

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