La jeune Australienne Sally Fitzgibbons fait partie de l’élite du surf féminin depuis maintenant deux ans. A seulement 21 ans, c’est au travers d’un surf engagé qu’elle crée l’exploit à chacune des grandes compétitions. Lors du Billabong Rio Pro, au Brésil en Mai dernier, elle s’est notamment inclinée en finale face à l’Hawaienne Carissa Moore. Plus tôt dans la saison, elle avait remporté le Rip Curl Pro Bells Beach. Surf Prevention.com l’a rencontrée à l’occasion du Swatch Girls Pro France où elle s’est qualifiée aujourd’hui, Jeudi, pour le troisième tour. C’est sur la plage des Bourdaines à Seignosse qu’elle nous dévoile les secrets de sa préparation et son désir de garder une vie saine.

Surf Prevention: Sally, as-tu eu une préparation physique particulière ?

Sally Fitzgibbons : Ça fait deux mois que je pratique énormément, je suis sans arrêt dans l’eau. Je crois que c’est la clé de tout. Quand on est une surfeuse professionnelle, rester en forme est un travail quotidien et chacune d’entre nous a une manière bien à elle de s’entretenir. Pour ma part, je cours beaucoup, je fais pas mal de vélo, je nage aussi le plus souvent possible. Je pense honnêtement que toutes les activités physiques sont bonnes pour garder une forme physique acceptable et entretenir son niveau de surf. Je pense aussi que le fait de changer d’activités, d’innover, de découvrir de nouveaux sports aide à garder un esprit vif.

Lorsque tu ne surfes pas, tu restes donc très active ?

Oui, au maximum ! Je joue un peu au tennis, mais pas autant que certaines filles du WCT comme Steph Gilmore qui est excellente ! D’ailleurs je suis allée voir un match de Roland Garros il y a quelques jours à Paris. Vraiment chouette ! Il y a aussi une vraie tendance au sein des filles du circuit à jouer au golf. Je pense que ça aide à garder un certain équilibre, un certain calme, une sérénité à toute épreuve.

La sérénité est un atout quand on est une surfeuse professionnelle ?

Tout à fait ! Je crois que ça nous permet d’être en confiance une fois d’en l’eau, de ne pas avoir peur.

Tu t’es déjà sentie en danger dans l’eau ?

En danger, pas vraiment mais je me rappelle d’une fois, je surfais sur mon spot local, j’étais assez jeune et pour une fois, ce jour-là mon père n’était pas venu avec moi. J’ai reçu le bout de ma planche sur le nez et j’ai commencé à saigner énormément. Là, oui j’ai eu très peur ! J’ai couru voir mon père et il a eu plus peur que moi ! Résultat : Nez cassé. Je comprends aujourd’hui pourquoi certains surfeurs portent des casques. C’est assez rassurant. Mais, je préfère ne pas porter de casque et privilégier ma préparation physique, faire des efforts sur la façon de me muscler. C’est comme ça que je me sens plus en sécurité une fois dans l’eau.

Sur le plan de ton alimentation, tu fais également quelques efforts ?

Oui, en général, je suis très attachée à la bonne nourriture et fais attention à ce que je mange. Mais le gros problème, c’est qu’ici en France, tout est si bien préparé ! Tout sent si bon que je me sens obligée de goûter à tout pour ne pas dire tout manger! (rires) Je me rappelle qu’à Paris, j’ai goûté aux fameux macaronis et j’ai fini par manger tout le sachet ! Tout est délicieux. Le matin par exemple, dès que je me lève, je ne peux pas m’empêcher de prendre un chocolat chaud, c’est le passage obligé pour commencer ma journée ! La cuisine française est incroyable, j’en profite. Je ferai attention en Australie !

En temps normal, tu suis un régime particulier ?

Pas vraiment mais j’aime les produits naturels essentiellement. Quand j’ai l’occasion d’acheter des produits bio, je le fais mais ce n’est pas le plus facile à trouver. Si j’avais le choix, bien sûr, je ne me servirais que de produits naturels. J’ai conscience que je suis une athlète professionnelle et je me dois de faire attention pour surfer du mieux que je peux et être en permanence au maximum de mes capacités, surtout en période de compétition. Je sais qu’être en forme passe avant tout par ce que je mange. Même quand je suis sur la route ou en surf trip, j’essaye de faire vraiment attention. A la maison, il nous manque vraiment de la bonne cuisine, on n’a pas vraiment d’identité culinaire ! Une fois rentrée, je sais que ça va me manquer. En général, on mélange tout en Australie. On est adeptes des cuisines étrangères, notamment les pâtes à l’italienne mais ça s’arrête là. Je mange aussi beaucoup de fruits et suis sans arrêt avec une bouteille d’eau à la main.

Peux-tu nous parler de ton engagement au sein de la campagne No Way ?

Je suis vraiment fière de faire partie de cette campagne, j’essaye de montrer qu’avoir des activités saines et une vie saine, généralement parlant, apporte beaucoup plus qu’on ne croit. Psychologiquement, ça m’a beaucoup aidée. Comme on dit si bien, « un esprit sain dans un corps sain. » Donc, j’essaye de véhiculer en quelque sorte l’image d’une athlète bien dans son corps. J’essaye de montrer que l’on n’a pas besoin de drogues ou d’alcool pour vivre bien. Je ne juge personne, au contraire, j’essaye de comprendre. Tout le monde est à même de faire ses propres choix, mais si je peux aider ne serait- ce qu’une personne, je serai ravie. Je tends, en somme et sans prétention, à inspirer les jeunes pour vivre une vie saine et heureuse.

Interview et photo par Elisa Routa.

Lire aussi : Sally Fitzgibbons une surfeuse engagée.

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