Coco Ho. Un nom qui sonne comme familier, même pour les plus réticents à la compétition. Fille du surfeur Hawaiien Michael Ho, célèbre pour ses épopées (rappelons qu’il avait remporté le Pipeline Masters 1982 avec un bras dans le plâtre), elle fait partie depuis trois ans des 17 meilleures surfeuses du monde. C’est sans doute grâce à une hygiène de vie exemplaire qu’elle est devenue une compétitrice hors-pair, tonique avec un surf radical. Elle s’était confiée à nous durant le Swatch Girls Pro (où elle était tête d’affiche) à Seignosse, malgré une défaite au round 3.

 

– Surf Prevention.com : Coco, pour parler des choses qui fâchent en premier, un petit mot sur le Swatch à Seignosse?

Coco Ho : (Rires) Disons que j’ai juste pas vraiment eu de chance. Les vagues étaient assez difficiles lors de mon passage et Justine Dupont, sortie première de mon heat, a su prendre les meilleures vagues. C’est comme ça que ça marche mais je suis très contente pour les autres filles de ma série, elles le méritent.  Elles ont besoin de bons résultats tout autant que moi. Il ne me reste plus qu’à profiter de mon séjour ici en France.

 

– Tu peux nous donner un aperçu de ta préparation physique?

Avant de venir à Biarritz et Seignosse, je me suis pas mal préparée physiquement. Je garde toujours une habitude d’entretien physique au quotidien. Je suis sponsorisée par Gatorade, la marque de boisson énergétique. Ils font pas mal de tests pour calculer les dosages idéaux dans leurs boissons pour améliorer l’hydratation et apporter de l’énergie. Ils font un travail formidable, notamment concernant le fitness. Ils s’y connaissent énormément sur comment se maintenir en forme et cela m’aide beaucoup.

 

– Tu as une « routine » physique particulière?

Tous les jours, je me lève et je pars surfer. Plusieurs fois par jour. Je reste très active. Quoi que je fasse, je le fais avec dynamisme pour garder toujours la forme. Je ne peux pas rester sans rien faire, ne serait-ce qu’une heure. C’est toujours difficile de s’entraîner et de se préparer une fois sur la route, quand on est en trip, mais je rentre après le Swatch Pro et je vais retrouver mon entraîneur et mes bonnes habitudes.

 

– Des accessoires de prédilection pour ta préparation?

Oui ! Je ne peux pas me passer de mon Swiss Ball ! Je pense que c’est vraiment l’accessoire fitness hyper pratique à avoir. Il me permet de travailler la stabilité, la force et l’équilibre, des atouts essentiels pour les surfeurs. Il m’aide aussi pour le côté musculation, notamment les abdos ou les muscles du dos également. Dans le surf, comme dans beaucoup d’activités physiques, un dos musclé est essentiel. Il permet un gainage de tout le corps et un renforcement musculaire. Et puis il reste super pratique à transporter. On peut en faire sur son lit, contre un mur, où qu’on soit finalement. Sincèrement, je le recommande vraiment, on peut tout faire sur ce ballon et ça fait travailler tout le corps.

 

– Niveau alimentation, tu t’obliges à garder une ligne de conduite?

Je n’aime pas du tout les aliments gras, peut-être que c’est une chance ! (rires) Je ne dis pas non aux bonbons et aux gâteaux, ou aux croissants ici en France, mais je mange très rarement des burgers ou des choses comme ça qui restent très grasses. Je bois aussi pas mal de soupes aux légumes, tout ce qui est capable de m’ hydrater au maximum. En bref, j’essaye de nourrir mon corps seulement de ce dont j’ai besoin. J’essaye de manger très sain, d’écouter vraiment mon corps. Je crois que c’est ça la solution. Par exemple, si j’ai besoin de pain, de céréales ou de protéines, j’ en mange et je ne me prive pas.

 

– Un exemple de repas ?

Pour le petit déjeuner, j’aime prendre une boisson chaude, comme un café ou un thé et des oeufs. Même si en France c’est difficile de ne pas prendre de pain au chocolat le matin au réveil, j’essaye de retrouver ma « routine alimentaire » partout où je voyage, pour ne pas être trop décalée. J’aime cuisiner mais seulement pour le petit déjeuner, je suis incapable de cuisiner pour le dîner ou quand on a des invités. C’est un désastre ! Du coup, c’est souvent mon père qui cuisine, ou une personne qui voyage avec moi !

– D’ailleurs ton père te suit partout sur le tour ?

La plupart du temps oui. C’est lui qui m’a appris à surfer et surtout donné l’envie de monter sur une planche donc je prends ses conseils comme un don du ciel à chaque fois. On est une famille de surfeurs, mon grand-père avait appris à mon père à surfer. C’est comme une institution. Le surf fait partie de moi depuis toujours. Il m’apporte la sérénité dont j’ai besoin. Je ne pourrai jamais comparer le surf à un sport, c’est plus une partie de mon identité, c’est un besoin naturel au même titre que boire ou manger. Si je ne surfe pas une fois par jour, je ne me sens pas bien.

– Tu travailles également comme bénévole dans des associations, n’est-ce pas ?

Oui, je travaille pour « Boarding for Breast cancer », une fondation qui a pour but de faire prendre conscience des risques du cancer du sein à la population. Et puis, je travaille aussi comme bénévole pour un centre de bienfaisance auprès d’enfants à Hawaii. J’essaye de prendre mon expérience comme ligne de conduite, afin que les enfants comprennent qu’ils sont tous à même de réaliser leurs rêves. Ils ne surfent pas tous et ne veulent pas tous devenir surfeur professionnel mais je suis juste là pour leur montrer qu’on peut devenir ce qu’on veut. On a tous simplement besoin de soutien et de confiance en soi. Il y en a certains qui jouent au basket et qui veulent en faire leur métier. Je n’y connais absolument rien au basket mais je suis là pour les soutenir et les aider à réaliser leur rêve…

Propos recueillis par Elisa Routa.
Photo : Aquashot / Swatch Girls Pro.

Lire aussi : le surf, une affaire de famille chez les Ho.

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