Une étude récente vient de souligner la nécessité de développer l’éducation à la sécurité en surf. Ça tombe bien, le site Surf Prevention a été conçu dans ce but ! Mais pour l’instant Surf Prevention est une spécificité francophone 🙂  Voyons un peu de que cette étude australienne nous apprend.

Alors que le surf devient de plus en plus populaire en Australie (où même Kelly Slater s’est blessé sur un spot bondé), les chercheurs de la Southern Cross University appellent à plus d’éducation et d’information en direction des surfeurs pour les aider à prévenir des blessures parfois sérieuses.

Les recommandations qui suivent sont le fruit d’une récente étude ayant porté sur 700 surfeurs libres, et elle a révélé que sur une période de 12 mois un surfeur sur trois est à risque de connaître une -ou plusieurs- blessure(s) résultant de la pratique du surf !

Les surfeurs de cette étude se sont le plus souvent fait mal au niveau des genoux, des chevilles, du bas du dos ou des épaules. L’étude a également mis en exergue le risque de déshydratation lié au coup de chaleur ou de brûlure de la peau liée à la surexposition solaire.

Cette étude a été menée par l’école de Santé et de Sciences Humaines de l’Université de Southern Cross avec l’aide de Surfing Australia et le financement du « New South Wales Sporting Injuries Committee ». Le Dr Rudi Meir, qui a mené l’équipe de chercheurs, a expliqué que les surfeurs ont participé à une étude en ligne sur Internet où ils ont pu renseigner des informations sur le type, la fréquence et la sévérité de leurs blessures ainsi que sur les cancers de la peau éventuels et la sécurité en surf en général.

Le Dr Meir déclare : “Alors que le surf est considéré comme une saine activité de plein air, la sécurité doit être une priorité. Il faut avoir non seulement une bonne connaissance de l’océan mais également des notions sur les aspects physiologiques qui sont parfois négligés. La plupart du temps du surfeur dans l’eau est passée à ramer, ce qui est une activité très exigeante et « stressante » pour les articulations des épaules et le bas du dos. En plus, les chevilles et les genoux sont mis à rude épreuve à cause des mouvements de rotation dynamique du haut du corps qui transfère la charge du poids sur ces articulations pendant le surf. »

“Il faudrait donc mettre en place un programme de prévention des blessures qui insiste sur l’augmentation de la stabilité et de la mobilité autour de ces articulations qui aiderait à réduire l’incidence de ces blessures. Par exemple, un entraînement à l’équilibre sur une surface instable pourrait réduire la probabilité de se blesser au genou, à la cheville ou dans la région lombaire. La musculation, le stretching et le yoga pourraient également jouer un rôle dans la prévention. »

Compte-tenu du fait que la plupart des surfeurs vont passer une à trois heures dans l’eau par session, les besoins en une hydratation adaptée avant de surfer ne doivent pas être négligés. Trop de surfeurs déclarent encore ne pas se protéger du soleil suffisamment (en portant un top manches longues ou en mettant de la crème solaire sur les parties découvertes par exemple) malgré les avertissements de  l’Australian Cancer Council dans ses campagnes sur les dangers de la surexposition solaire. Les surfeurs devraient tous s’hydrater correctement, s’échauffer et se protéger du soleil avant de surfer.

N.B. : toutes ces recommandations sont synthétisées dans le Guide gratuit Surf Prevention en français et en anglais.

Le Dr Meir conclut en indiquant que malgré les risques inhérents à la pratique, le surf reste un exercice physique très sain. Le surf est comparable en termes de dépense énergétique à des activités comme la natation, le tennis ou le cyclisme. Les surfeurs qui ont répondu à l’enquête ont indiqué passer en moyenne 11 heures à surfer par semaine en été et 8 heures par semaine en hiver, ce qui est largement au-dessus des 5 heures d’activité physique modérée hebdomadaire recommandées par l’OMS. Ce niveau d’activité physique lié à la pratique du surf joue un rôle important dans le contrôle du poids et dans le maintien d’un bon état cardio-vasculaire.

Photo : Kelly Slater se fait faire un strapping après sa blessure au pied à Bells Beach en 2010.

A propos de l'auteur :

Surf Prevention est le site sur le Surf, la Sécurité, la Santé et l'Environnement.

 

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2 Commentaires

  1. Vlam dit :

    Tout sport requiert un entrainement physique à la hauteur de la pratique.
    Or, on peut lire sur un titre de Surf Prévention ceci:
    "LA MEILLEURE PRÉPARATION MUSCULAIRE AU SURF EST ENCORE LE SURF!"
    Je doute que cela soit un bon message à transmettre aux internautes. La meilleure préparation physique serra toujours celle qui s'assure que le corps reste équilibré, alors à moins de prendre une vague sur deux en switch, la PPG reste primordiale.
    Dans la plupart des sports, la préparation physique prends un peu moins de la moitié d'un entrainement… imaginer passer autant de temps à faire des exos et des étirements qu'à surfer semble absurde quand on voit la plupart des surfers arriver sur la plage mettre le leash, un petit tour de bras et de nuque et hop à l'eau…

  2. Cédricl dit :

    bonjour,

    ce serait possible d'avoir le lien pour voir cet article? il pourrait m'interresser pour mes études…

    merci!

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