Après « Google Street View », le géant de l’Internet s’attaque à la cartographie des fonds marins. On le sait, l’océan est en danger et les récifs coralliens sont menacés de mort à l’horizon 2050. C’est justement par la Grande barrière de corail en Australie, le plus grand récif corallien du monde, que l’enregistrement va commencer. Après l’expérience Google Earth Ocean où on pouvait découvrir certains spots de surf, Google a donc décidé de donner un plus large accès en haute définition à la richesse des océans.

Google est partenaire de scientifiques de l’université du Queensland dans le projet « Catlin Seaview Survey » qui consistera donc à cartographier et à photographier les fonds marins. Ce ne seront pas des Google Car sous-marines qui seront utilisées mais des robots et des appareils photos de haute technologie qui serviront à explorer les fonds au large de la côte nord-est australienne. Un appareil photo à quatre objectifs répertoriera une vingtaine de sites sur les 2300 kilomètres de long de la barrière, en HD et à 360°. 50 000 panoramas seront mis en ligne sur le site de photos Panoramio de Google et pourront également être visualisés via « Google Maps » et « Google Earth ».

Les scientifiques espèrent atteindre des profondeurs inaccessibles aux plongeurs pour étudier les récifs coralliens profonds (de 30 à 100 mètres de profondeur) dont on ne sait que très peu de choses. Ils s’intéresseront notamment à la reproduction du corail à ces profondeurs. D’après le Professeur Ove Hoegh-Guldberg, la reproduction des coraux peu profonds est déclenchée par l’effet de la lune (la ponte corallienne est déclenchée autour de la pleine lune) et il s’agirait d’une découverte phénoménale s’ils arrivaient à démontrer que les récifs coralliens profonds sont également influencés par la lune, malgré la faiblesse de sa luminosité à ces profondeurs.

Les essais effectués fin 2011 avaient déjà permis de découvrir 4 nouvelles espèces de coraux et une nouvelle espèce d’hippocampe pygmée. Une équipe menée par Richard Fitzpatrick ciblera spécifiquement la faune de la barrière de corail en étudiant les requins tigres, les raies, les tortues marines…

Le projet a pour but de faire un état des lieux qui servira de point de comparaison dans plusieurs années pour mieux évaluer les effets du réchauffement climatique et le blanchissement du corail notamment. Ce projet permettra aussi et surtout de sensibiliser le grand public à la beauté de nos océans, à la richesse de leur faune et à l’impérieuse nécessité de les préserver. Pour le Professeur Hoegh-Guldberg, « il est vraiment important que nous développions une méthodologie pour amener les citoyens de la Terre voir ce qui se passe dans les Océans pour qu’ils prennent réellement conscience des enjeux et des solutions. »

Les premiers clichés seront visibles sur une chaîne dédiée sur YouTube (voir la vidéo de présentation ci-dessous).

Lire aussi : – Jeremy Flores check le reef à La Réunion.

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2 Commentaires

  1. nico dit :

    c'est vraiment un super projet il me tarde déjà de voir ça !

  2. Cricri dit :

    Il y a un projet similaire avec des Francais qui y participent! Mais ils utilisent des sous marins robots.
    http://www.digitalocean.eu

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