Voici un sujet assez original que j’ai découvert par hasard en surfant sur Youtube. Nous connaissons plutôt les tatouages comme des moyens d’expression personnelle ou décoratifs de la peau. Mais il existerait une nouvelle tendance de tatouages utiles dits « tatouages médicaux ».

Dans le reportage ci-dessous, Matt Besley, un surfeur diabétique de type 1 explique pourquoi il a décidé de passer chez le tatoueur pour limiter les risques en cas de malaise dans l’eau avec perte de connaissance ou troubles de la conscience.

Ce surfeur diabétique insulino-dépendant raconte que depuis son enfance il a eu une quinzaine de bracelets et de colliers signalant son état mais qu’il les a tous perdus dans l’eau en surfant. C’est pourquoi il a finalement opté pour un tatouage permanent.

Le risque numéro 1 pour un surfeur diabétique est le malaise hypoglycémique : c’est la raison pour laquelle un surfeur (ou une surfeuse) diabétique doit connaître les mesures de prévention d’une hypoglycémie pendant une session de surf.

Matt Besley raconte qu’il a subi un malaise sur une hypoglycémie après être resté trop longtemps dans l’eau. Il a commencé à se sentir très faible et a bien failli se noyer. Des témoins lui ont apporté les premiers secours. En enlevant sa combinaison et en voyant son tatouage, ils ont immédiatement compris que son malaise était probablement lié à son diabète. Les lifeguards sont intervenus pour le resucrer et il s’est rapidement amélioré à mesure que sa glycémie remontait.

Il explique que l’intérieur du bras pour le tatouage est un endroit stratégique car bien visible au moment de prendre la tension artérielle ou de poser une voie veineuse.

En attendant que le DMP (Dossier Médical Personnel) soit effectif pour tous, on pourrait imaginer qu’un tatouage soit utile pour signaler une allergie médicamenteuse ou un antécédent médical particulier, ou encore pour signaler son groupe sanguin, utile en cas de transfusion après un accident. Un tatouage pourrait également remplacer une carte de donneur d’organe.

Ce type de tatouage « médical » serait déjà utilisé par des personnes qui ne souhaitent pas être réanimées et qui se font tatouer NTBR (= Not To Be Reanimated / Pas de réanimation cardio-pulmonaire). Ce dernier cas pose évidemment des problèmes éthiques aux médecins. Est-ce que parce qu’une personne se fait tatouer qu’elle ne souhaite pas de réanimation, les médecins doivent suivre cette volonté ? Quelle valeur donner à une telle indication apportée par un tatouage ? Dans tous les cas, il est conseillé de réfléchir à deux fois avant de se faire tatouer ce genre de message sur la peau, car un tatouage ne s’efface pas facilement (il existe maintenant des détatouages au laser) et que ce qu’on se fait tatouer dans ses jeunes années reste pour la vie…

Lire aussi la fiche : le tatouage chez les surfeurs.

Source : Reportage de Jessica Baldwin pour Al Jazeera.

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1 commentaire

  1. mi dit :

    bonne idée !

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