Concilier les études avec une carrière de surfeur professionnel n’est pas évident. Heureusement, il existe les cours du CNED, mais ceux-ci ne sont pas toujours faciles à suivre. Le lycéen surfeur Paul-César Distinguin nous raconte dans la vidéo Vimeo ci-dessous les difficultés qu’il peut rencontrer et les moyens qu’il a trouvés de continuer à étudier dans de bonnes conditions tout en profitant des meilleures vagues à Tahiti.

Depuis deux ans, Paul-César et son père sont partis sur la route des vagues autour du monde, avec l’accord de la maman qui ne pouvait malheureusement pas les accompagner. Après avoir obtenu une excellente note à l’écrit de l’épreuve de français (18/20) et une 3ième place à la finale mondiale du World Groms Search à Bells Beach en 2011, ils ont décidé de continuer l’aventure.

Francis Distinguin a repris une année sabbatique auprès du ministère des sports pour accompagner son fils, quitte à s’endetter sur 10 ans malgré le soutien de leurs sponsors (Volcom, Samsung, Electric et FCS) qui les aident à hauteur de 30% du budget.

Après le Nicaragua où Paul-César a pu prendre 4 heures de cours d’espagnol par jour, puis Kauai où il a pu bosser son anglais, ils ont débarqué en Polynésie pour qu’il puisse passer ses épreuves bac option surf avant les épreuves principales de son bac S prévues en juin.

Comme Paul-César rencontrait quelques difficultés à travailler seul, il a décidé de se faire aider en suivant de vrais cours. Le lycée de Taravao situé à quelques coups de rame de Teahupoo a accepté d’accueillir Paul-César comme auditeur libre. Les professeurs ont accepté de l’aider notamment en mathématiques, physique-chimie, SVT (Sciences de la Vie et de la Terre) et il s’est bien intégré, ce qui fait qu’il est maintenant dans de bonnes conditions d’encadrement pour passer son bac scientifique selon Corinne Faradon, la proviseure adjointe du lycée.

Paul-César est conscient de l’importance de ne pas lâcher ses études au cas où sa carrière de surfeur professionnel ne se déroulerait pas comme prévu, en cas de blessure par exemple. « No culture, no future » comme il dit. Il doit néanmoins chercher son équilibre en permanence pour compenser les heures de cours en moins par rapport à ses camarades. Les lycéens en TS suivent 40 heures de cours hebdomadaires et effectuent en moyenne 10 heures de travail à la maison.

Paul-César, lui, passe le plus clair de son temps à profiter des vagues tahitiennes comme on peut le voir sur cette vidéo. On le voit notamment travailler son backside à l’occasion d’un trip sur une île des Tuamotu en compagnie de Michel Bourez, Alain Riou (tous deux titulaires de leur bac, comme Kelly Slater), Hira Teriinatoofa, Teiva Mare et Steven Pierson. Il peut également se frotter à la vague de Teahupoo (photo). Faute d’entraînement en salle, Paul-César se prépare physiquement avec les moyens du bord comme on peut le voir avec ces exercices d’équilibre sur sa « slackline ».

Ce documentaire a été réalisé par le surfeur skateur Marc-Antoine Bouvant, plus connu sous le nom de Marco Omicro, pour l’émission Adrenal’In présentée en prîme time sur TNTV.

Pour pouvez également suivre le Road Surfing Trip de Paul-césar sur : www.paulcesardistinguin.com

Les fans de glisse polynésienne peuvent également suivre l’actu sur : http://fr-fr.facebook.com/pages/Adrenalin-Tahiti/132282123548028

 

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5 Commentaires

  1. Julien 2 dit :

    A 12'28 quand PC fait du slackline on voit deux grosses bosses sous ses côtes, j'ai déjà vu çà chez d'autres surfeurs. C'est du à quoi ?

    • Il faudrait lui demander depuis quand il a ces excroissances. elles correspondent généralement aux points d'appuis de la cage thoracique du surfeur quand il rame allongé. Chez certains surfeurs, ces zones peuvent s'inflammer et devenir douloureuses. C'est la costochondrite : http://www.surf-prevention.com/fiche-costochondri

      J'ai récemment eu le cas d'un surfeur qui présentait une excroissance au milieu au niveau de l'appendice xiphoïde.

  2. docnico dit :

    On peut voir des "athletes nodules" tumefactions bénignes liées à la pratique du surf comme des pads physiologiques réactionnels avec un épaississement cutané et sous cutané.Comme dans les débuts du surf les vieux surf dudes représentés façon "birdwell beach britches",caricatures de surfers avec des grosseurs aux genoux,cotes,cheveux peroxydés..

  3. Merci pour le surfeur nodule !!! Mon père a également ces bosses sur les côtes. Je pense que j'avais un peu cela très jeune mais ça s'est amplifié avec une longue pratique du surf depuis l'âge de huit ans. Cela me sert de coussinet pour le confort mais cela me permet également de bien stabiliser ma planche avec ces deux points d'appui. Enfin, je pense…

  4. docnico dit :

    Les surfers avant les combi avaient aussi des "sea ulcer"c'est à dire des excoriations ulcéreuses qui ne guérissaient pas bien à cause des frottements et aussi des rash ou des croutes par exemple sur la peau du ventre.Pour les nodules les fans de vélo peuvent avoir un 3e bijou à coté des 2 autres,eh oui c'est l'appui sur la selle!!Là c'est plus vexant!

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