Journée palpitante ce vendredi 14 octobre 2012 à Banzai Pipeline où le suspens aura duré jusqu’au bout pour connaître le champion du monde 2012. Joel Parkinson s’accrochait avec courage à son rêve de remporter enfin un premier titre, mais Kelly Slater – après un retard à l’allumage dans sa première série – avait décidé de vendre très cher sa peau…

Joel Parkinson avait rempli la première partie de son contrat lors de la deuxième journée du Billabong Pipeline Masters en se qualifiant directement pour les quarts de finale. On croyait alors que le plus dur était fait pour Parko, surtout quand on a vu un Kelly Slater, ombre de lui-même, se faire devancer par Josh Kerr et Gabriel Medina au Round 4.

Acculé au pied du mur au round 5, c’est un Kelly Slater transfiguré qui a fait une démonstration face au jeune brésilien Miguel Pupo avec la manière et en mettant la barre très haut dès le début de la série avec un tube sur Backdoor et un tube sur Pipe. Slater enfoncera le clou avec un dernier tube sur Backdoor en fin de série pour obtenir un score quasi-parfait de 19,27 sur 20.

Tandis que Joel assurait laborieusement sa victoire sur CJ Hobgood en quarts de finale, c’est la série entre Kelly Slater et Shane Dorian (l’homme capable de surfer le Pipe Masters tout en assurant les commentaires entre ses séries !)  qui atteint des sommets. Slater l’emporte de peu (18,73 à 18,2) mais on a l’impression à ce moment-là que rien n’arrêtera le King qui a rendez-vous avec l’histoire pour un douzième titre mondial à 40 ans.

Josh Kerr, touché mais pas coulé

Mais alors que Parko dispose avec sang froid du deuxième frère Hobgood, Damien, en demie-finale, c’est finalement Kelly Slater qui craque aux portes d’une finale qui aurait pu être historique. Sa bête noire n’est autre que l’Australien Josh Kerr, qui était pourtant au Kahuku Hospital un peu plus tôt pour y passer des radios…

Dans sa première série (remportée face à Slater et Medina), Josh Kerr avait senti son cou craquer sur un wipeout et une douleur irradiant dans son bras gauche l’avait fait sortir de l’eau. Longuement examiné par le staff médical de la compétition, il a finalement été décidé de l’envoyer à l’hôpital où il a subi des examens et une infiltration. Josh Kerr s’était déjà fait une entorse cervicale 6 semaines plus tôt avec atteinte d’un disque inter-vertébral. Après le wipeout, il avait ressenti un engourdissement et une douleur importante au niveau de son bras gauche.

Rassuré par l’absence de fracture sur les radios, et malgré la douleur persistante à la rame et des fourmillements dans la main, Josh Kerr est tout de même retourné à l’eau pour surfer ses séries, en essayant de ne pas prendre trop de risques (ce qui ne l’empêcha pas de reprendre un wipeout monumental).

Il s’imposera devant Yadin Nicol (qui avait pourtant surfé un tube sur Backdoor dont il est sorti avec le souffle et un 10/10). En demie, Josh Kerr prendra la seule bonne vague de toute la série dans les premières minutes avec un tube sur Backdoor noté 9,20. Puis…plus rien ! L’océan, très capricieux ce vendredi 14 décembre, n’a pas envoyé les vagues dont Kelly aurait eu besoin pour reprendre la tête. La meilleure vague de Kelly restera un maigre 3/10, bien éloigné des prouesses de ses deux séries précédentes.

Comme Kelly Slater a été le premier à craquer, c’est donc Joel Parkinson qui remporte le titre ! Grisé par ce premier sacre, il enchaînera sur une belle victoire en finale face à Josh Kerr, qui lui permet ainsi de remporter sa première compétition de l’année. Cette victoire est d’autant plus importante pour Joel Parkinson que la compétition avait lieu en mémoire à son grand ami Andy Irons.

Non, Joel Parkinson ne restera pas le « Raymond Poulidor », l’éternel second, du surf…

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3 Commentaires

  1. uhaina54 dit :

    Bravo PARKO ! Titre mérité depuis plusieurs années ! Une très belle saison 2012 qui s’achève.

  2. spotsurf dit :

    Titre mérité sur sa carrière, cependant Kelly Slater a mieux surfé cette année.

  3. Camsports dit :

    Une délivrance !! un titre pour l’ensemble de son œuvre on dira mais je suis d’accord pour KS .

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