osteopathe

Qui n’a jamais eu mal aux côtes après une longue session de surf ? C’est arrivé à tout le monde, on se dit que ça va passer, que c’est parce qu’on a un peu trop ramé. Sauf que la douleur peut s’installer dans le temps, et devenir récurrente après chaque sortie en mer.

On appelle cette pathologie la costochondrite chronique : cette atteinte douloureuse de la paroi thoracique est provoquée par une inflammation des cartilages reliant les côtes au sternum.

Le diagnostic est délicat, car les signes fonctionnels et cliniques sont peu précis. Les solutions médicales proposées sont efficaces dans la plupart des cas, mais il arrive aussi que malgré la prise en charge médicale, le surfeur continue à souffrir de ses douleurs. Il est donc important de pouvoir lui proposer des solutions alternatives.

Dans le cadre de son mémoire de fin d’études d’ostéopathie à l’Institut Privé d’Enseignement Ostéopathique, Félicie Viel a choisi d’étudier l’approche ostéopathique de la costochondrite chronique (installée depuis plus de 3 mois) chez le surfeur.

Pour cela, elle a procédé à une étude préliminaire sur trois patients, surfeurs volontaires de sexe masculin, pratiquant le surf depuis au moins 5 ans, à raison d’au moins 6 heures par semaine, par session d’au moins 1h30.

Félicie a testé sur eux 3 axes de traitement manuels, et leurs conséquences sur 60 jours, avec une reprise du sport au bout d’un mois :
– un traitement local en « 5 minutes » concentré sur les côtes douloureuses et leurs attaches antérieures et postérieures,
– un traitement loco-régional ajoutant au traitement précédent la normalisation des cervicales, des muscles soutenant les membres supérieurs, et du diaphragme,
– et un traitement global adjoignant au traitement précédent une prise en charge du bassin, des membres inférieurs, du crâne, et de la sphère viscérale.

Il apparaît que tous les traitements sont efficaces à des degrés divers. Tous les patients constatent en effet une diminution de leur douleur au cours de la prise en charge, mais la durabilité de l’amélioration sur deux mois et après la reprise du sport varie en fonction des traitements.

Les traitements local et loco-régional ont une efficacité immédiate : ils diminuent sensiblement la douleur, mais leur effet tend à s’estomper partiellement avec le temps et la reprise sportive.

Le traitement global permet la disparition totale de la douleur, tant au repos que durant la pratique sportive. Il s’accompagne également d’une amélioration générale de l’état de santé et du bien-être du patient.

La prise en charge globale est celle qui correspond le mieux à l’approche ostéopathique. En effet, l’ostéopathie est une thérapie manuelle fondée sur le concept de globalité du corps humain : il faut considérer l’individu dans la totalité, tous systèmes confondus, pour avoir une prise en charge la plus adaptée possible.

Des résultats prometteurs donc, qui doivent être confirmés par une étude à plus grande échelle, mais qui sont d’ores et déjà porteur d’un grand espoir pour tous les surfeurs souffrant de costochondrite chronique.

Pour en savoir plus, le lien vers le mémoire : Approche ostéopathique de la costochondrite chronique du surfeur

Contacter l’auteur : Félicie Viel, Ostéopathe D.O., 07 62 60 80 37

A propos de l'auteur :

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15 Commentaires

  1. OLIVIER dit :

    Bonjour,
    Je suis surpris du caractère « parti pris » de cet article! Subjectif( réalisé par un ostéopathe) et il manque les comparaisons avec d’autres techniques de thérapie manuelle, et depuis quand la prise en charge globale n’est réservée qu’aux ostéopathes?
    Il me semble que vous devriez être vigilant, sur les informations à sens uniques de cet article!
    Soyons sérieux et si l’on a un peu l’esprit scientifique, ceci est plus proche d’une « croyance » que d’une réelle étude randomisée! Et il est rapide pour le grand public de faire ainsi des raccourcis…
    Bon dimanche!
    Stéphane

  2. Olivier dit :

    Bonjour
    Pour répondre à Stephane, c’est plutôt vous qui faites de sacrés raccourcis
    Si vous lisez correctement, il est écrit que l ostéopathie se fonde sur la prise en charge globale du patient, et non que c est la seule méthode globale qui existe…sinon il aurait été écrit : « l ostéopathie est la seule… »
    Il est aussi écrit que la prise en charge globale (par rapports aux autres prises en charges testées dans cette étude) est celle qui donne le plus de résultats satisfaisant lorsque le traitement est osteopathique. Cela n exclue en rien Les approches globales possibles d autres thérapies ni leur résultats satisfaisants.
    La personne met simplement en avant qu avec toutes ses approches ostéopathie, la plus globale a donné le plus de résultat. C est tout…
    Il n y a aucun caractère à sens unique. Bien au contraire.
    Votre dégoût pour l ostéopathie ne doit pas vous pousser à lire de travers les articles à caractère osteopathique.
    Je suis certain que l auteur de ce mémoire serait heureux de pouvoir comparer ses résultats avec d autres méthodes thérapeutiques, incluant les mêmes critères de sélection. Si ces elles existent…
    Amicalement.

  3. Jul dit :

    Je rejoins Stéphane, comment peut on parler d’une étude et en tirer des conclusions alors que seulement trois patients sont inclus?
    Ce n’est pas rendre service à vos lecteur de laisser croire à l’efficacité de ce type de traitement et risque de manquer une bonne conduite thérapeutique.
    Jul

  4. adp dit :

    l’auteure critique bien les limites de son étude dans le dernier paragraphe:
    >>- d’avoir un nombre de sujets conséquent pour confirmer ou infirmer la véracité des résultats proposés dans cette étude préliminaire,
    >>- de trouver des critères objectifs pour l’évaluation de la guérison de la costochondrite,
    >>- d’avoir un groupe témoin qui ne suivrait aucun traitement,
    >>- d’avoir un groupe témoin qui n’aurait qu’un soutien à base de conseils,
    >>- de prolonger l’étude sur une période d’un an.

    en plus de ces biais qu’elle reconnait et qui -de fait- ôtent toute valeur à ses conclusions ou à ses affirmations :
    >>Les trois traitements sont efficaces sur les trois sujets.
    >>Nous avons conclu que ces trois axes de traitement sont efficaces, mais à échelles variables.
    >>Les traitements local et loco-régional ont une efficacité immédiate mais moins pérenne contrairement à la prise en charge globale.
    outre l’absence d’aveugle, il y a au moins 2 autres biais de sélection qui enlèveraient tout interêt à ses conclusions s’il leurs en restait:
    – la durée d’évolution n’est pas précisée ( or la costochondrite a une durée d’évolution spontanée de 12 mois)
    – et surtout la question du diagnostic : >>Comme le diagnostic médical a été posé (p27)… par qui? comment? sur quels critères?

    il serait certainement très interessant de voir les résultat qu’elle obtiendra(it) en suivant la méthode « scientifique », mais en l’état je ne comprends pas que ce billet a pu etre publié sur ce blog.

  5. Les inflammations chondro-costales sont très répandues chez les surfeurs, et pourtant on ne trouve RIEN sur le sujet dans la littérature médicale.

    Pour avoir eu à prendre en charge régulièrement des costochondrites chez des surfeurs, je peux vous dire que le traitement médical mène souvent à une impasse et que ces douleurs peuvent devenir handicapantes chez certains au point de mettre entre parenthèses leur pratique du surf pendant plusieurs mois.

    Pour ces raisons, j’ai trouvé pertinent cette nouvelle alternative suggérée dans ce mémoire d’ostéopathie.

    Si d’autres ostéopathes, kinésithérapeutes, rhumatologues… veulent aller plus loin dans ces recherches, c’est avec plaisir que je publierai leurs travaux.

    Mais si on attend de voir publiée une étude randomisée en double aveugle sur une population de 500 surfeurs présentant une costochondrite, on risque d’attendre, et de laisser souffrir les patients pendant encore très longtemps !

    Il faut arrêter de croire qu’on ne peut avancer en médecine qu’avec de vastes études épidémiologiques irréprochables au point de vue méthodologique. Non seulement celles-ci sont rares, mais il n’y a quasiment que les laboratoires pharmaceutiques pour pouvoir les financer.

    Si on veut avancer dans la connaissance des pathologies du surf, on doit aussi s’intéresser aux résultats des observations et de l’expérience.

    En ce sens, et malgré ses limites décrites par l’auteur, ce mémoire ouvre des perspectives intéressantes.

  6. Régis dit :

    Bonjour
    Article et commentaires très interessants.
    Petite question ne concernant pas directement le sujet ( quoi que…)
    Voici 5 semaines je suis tombé sur mon longboard, bilan un volet gauche de côtes fracturées (5).
    Ma question : dans combien de temps puis je consulter un ostéopathe ?
    Merci

  7. sebastien dit :

    Merci guillaume d’avoir publié cet article.
    je suis moi même atteint d’une costochondrite depuis 6 mois déjà, qui m’a empêché de refaire du surf puisqu’ après 1 mois et demi d’arrêt chaque reprise se traduisait par la reprise des douleurs.
    J’ai testé les ains, le repos, mais ça traine. j’ai passé des nuits à ne pas pouvoir dormir à cause des douleurs. J’ai testé l’ostéopathie il y a quelques jours et j’ai testé la reprise du surf hier. ce jour je ressens une tres légère douleurs qui m’indique que le probleme n’est pas encore réglé. Il n’y a aucune publication à ma connaissance sur cette pathologie. Donc toute recherche est un plus, à condition en effet de prendre en considération les biais de chaque étude. Mais ce n’est pas à vous que je vais apprendre comment on peut biaiser une étude qui se dit scientifique sur un médicament par ecemple, simplement sur l’inclusion ou non de certains patients…
    Plutôt que de se battre sur ce mémoire, n’est il pas possible de partager vos propres études et expériences en la matière ?

    • Vorth dit :

      T’es revenu de ta costochondrite?

      La mienne déjà 6 mois et je n’arrive pas encore à prendre une marche sans pouvoir respirer correctement.

  8. Félicie Viel dit :

    Bonjour à tous,
    Bien sûr, mon mémoire ne se veut pas digne d’un article scientifique, mais est à titre d’étude préliminaire, réalisée avec les moyens accordés à une étudiante en ostéopathie.

    L’efficacité de la prise en charge manuelle de la costochondrite a été prouvée par différents auteurs.
    Je ne remets pas en cause l’efficacité d’une prise en charge locale, je soumets l’idée, en m’appuyant sur une comparaison entre 3 patients (et c’est peu, je vous l’accorde) que la prise en charge globale ostéopathique peut apporter des solutions intéressantes à cette pathologie méconnue.

    La littérature est assez maigre à ce sujet, je propose donc une voie d’entrée, une porte ouverte, à la recherche et à l’intérêt que l’on peut lui apporter.
    De plus, les recherches expérimentales en ostéopathie sont rarement destinées au grand public, c’est donc également une occasion de faire connaître cette thérapie manuelle.
    Je ne demande qu’à ce que l’on poursuive les études expérimentales à ce sujet.

    Merci à Guillaume d’avoir l’esprit ouvert, sur toutes thérapies manuelles.
    J’espère que cet article permettra à des surfeurs souffrant de costochondrite chronique de se dire qu’il y a peut-être une solution à leur problème, d’aller consulter un ostéopathe et d’en être satisfaits !

    N’hésitez pas à partager votre expérience !

  9. Grég dit :

    Bonjour,
    Souffrant moi-même de cette pathologie de manière assez handicapante, m’empêchant de surfer pendant des périodes de 3-4 mois, je suis passé par tout le « circuit habituel » : médecin, kiné.
    Le médecin m’a prescrit des anti-inflammatoire qui m’ont fait du bien, malheureusement les douleurs sont revenus dés l’arrêt du traitement.
    J’ai aussi fait de la kiné, cela n’a rien changé..
    Je vais essayer l’ostéopathie maintenant que j’ai lu votre article, on verra bien si ça fait du bien ou non.
    Merci pour vos témoignages

  10. oisans dit :

    Pour avoir souffert fort et longtemps de ce syndrome, je découvre son nom et constate que je n’étais pas seul… Merci surf prévention..J’ai résolu le problème de façon empirique par un petit bricolage, dont je ne comprends pas qu’il ne soit pas intégré sur les combis de surf:1,5m de boudin d’isolation pour tuyauterie que je plie en deux et glisse sous la combi au niveau des côtes flottantes, à ajuster plus ou moins en fonction de la zone douloureuse. C’est super moche, le look est improbable mais je m’en tape, à mon age, je ne drague plus … Le résultat est aussi fantastique que spectaculaire; plus jamais mal, et d’autres douleurs dues à la cambrure sur la board qui diminues, moins de fatigue à la rame car calé…Bref je le recommande à tous et j’espère avoir contribué un peu au mieux être des quinquas usagés au line up…

  11. surfeurquisurfpas dit :

    slt a tous! je suis également bloquer par une inflamation de ce type mais le pire c’est que je suis en mode surf trip au panama et que je vais bientot arriver a pavones au costa rica je suis dégouter!
    en équateur quand c’est arriver il ya donc 1 mois (sans surfsniff) j’ai poser la question du traitement aux surfeur locaux, quand sa leur arrivent ils prennent des anti-inflamatoires et ce passe une crème a base de plante puis certain mettent un bandage pour soutenir légèrement les cotes et maximiser l’effet de la crème , ils s’étirent beaucoup, certain c’est poche de glaçon et repos.(un mois semble le minimum)mais justement, sa fais un moi que je me repose mais par repos il faut vraiment ne pas solliciter du tout cette parti du corp!meme la marche sa le fais pas. je prend des douche très chaude et me gave de médoc, sa soulage mais sa soigne pas.
    en effet un top rembourrer c’est la solution la meilleur ou s’allonger complétement a plat sur sa planche sans ce cambrer,honnêtement je ne mis attendais pas ou un petit mal de cote comme en bodyboard mais la sa me pourri mon tour du monde en surf! imaginer la scene, sur la plage de pavones avec ma planche de surf en balsa fraichement shapper!
    signé : votre ami dino qui vas mal…..je me suis saloper les cote avec cette colection de surf a la con, obliger de me laisser aller comme une larve, je suis limite nervouse breakdown…

    • Vorth dit :

      La mienne a été terrible pendant les 7 premiers mois, impossible de lever les bras ou de prendre une marche sans avoir de la difficulté à respirer.

      J’ai fait de la cohérence cardiaque ( respirer 5 seconde et expirer 5 seconde) pendant 5 minutes tous les jours et ça m’a aidé beaucoup.

      Ça fait bientôt 10 mois et je dois dire que ça c’est beaucoup améliorer. Je n’arrive pas à faire de pompes mais je peux marcher et même courir sans aucun problème.

      Seul le temps peut guérir ce problème infernal.

  12. surfeurquisurfpas dit :

    salut, je vous met un lien intéressant, pour elle sa a durée plus de 1 an!
    http://maviedezebre.com/deux-longues-visites-a-lhopital/

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