kelly slater outerknown

On a peu l’habitude de parler fringues sur Surf Prevention. Mais le lancement de la nouvelle marque de Kelly Slater, Outerknown, nous donne l’occasion d’aborder un sujet qui devrait tous nous concerner : la « durabilité » des vêtements que nous portons.

En tant que consommateurs avertis, nous sommes de plus en plus nombreux à faire attention à la provenance des produits qui se retrouvent dans notre assiette. L’étape suivante est de nous intéresser à l’origine et aux conditions de fabrication des tissus qui sont au contact permanent de notre peau. Avec sa marque de vêtements, le King nous aide à y voir plus clair dans ce domaine.

Kelly Slater est un surfeur engagé pour l’environnement depuis toujours. Mais il s’est parfois retrouvé face à ses contradictions, comme celle de militer contre les aliments OGM, en même temps qu’il portait les vêtements d’une marque utilisant du coton OGM.

Cet argument avait-il joué dans sa rupture inattendue avec son sponsor de toujours Quiksilver ? La blogueuse Cory Schumacher avait interprété ça comme un choix éthique.

Depuis 28 mois, Kelly Slater n’a eu de cesse de brainstormer avec ses associés pour créer une marque véritablement éco-responsable quitte à revoir toute la chaîne de production classique des vêtements vendus sous l’appellation de surfwear.

L’aboutissement de ce travail est donc cette nouvelle marque OUTERKNOWN qui est apparemment un grand motif de satisfaction pour le King qui n’hésite pas à hashtaguer ce lancement par #ThisIsACleanSlate (« voici le Kelly Slater clean »).

En plus du côté stylé et fonctionnel, la durabilité de sa ligne de vêtements pour hommes était au cœur de la démarche.

L’éco-responsabilité se décline à plusieurs niveaux :

Outerknown s’assure d’abord des bonnes conditions de travail tout au long de la chaîne d’approvisionnement des produits, en partenariat avec Fair Labor Association. Ensuite, ils veillent à ce que les matières premières soient indemnes de produits chimiques dangereux pour la santé, tout en veillant à l’impact de la production sur la qualité de l’air et de l’eau, en partenariat avec Bluesign. Un autre partenariat avec ECONYL permet de recycler des déchets en nylon comme des filets de pêche abandonnés pour en faire des maillots ou des vestes.

Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si les internautes – et clients potentiels – n’avaient pas tiqué sur les prix affichés sur le site Internet de la marque.

Acheter le T-shirt Outerknow Tee à base de chanvre et de coton bio vous en coûtera 98 dollars (environ 90 €), 125 dollars pour un maillot ou 198 dollars pour un sweat à capuche.

Eh oui ! Produire des vêtements de qualité avec une matière première bio et une main d’oeuvre employée dans des conditions humaines de travail, ça a un coût !

Et si la marque veut garder une marge décente et/ou faire payer en plus l’image de marque, le coût peut paraître au premier abord exorbitant par rapport au prix des fringues made in China achetées en braderie.

Le client sera-t-il prêt à faire cet effort financier, comme le fait le consommateur d’aliments bio ? L’avenir le dira.

Toujours est-il que Surf Prevention soutient la démarche de Kelly Slater qui va au bout de ses convictions et qui permettra de faire bouger les lignes chez les autres marques qui n’ont pas encore compris que le commerce équitable concerne aussi le textile.

Comme le dit Kelly Slater : « Les deux dernières années m’ont permis une énorme prise de conscience. Il est clair pour moi maintenant que mettre la durabilité en première ligne d’un business est un challenge pour toute marque et je suis fier que nous fassions partie des quelques-uns qui prennent la tête de cette tendance.  »

Photo Morgan Maassen / NYTimes.

A propos de l'auteur :

Surf Prevention est le site sur le Surf, la Sécurité, la Santé et l'Environnement.

 

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