Surf et addictions ont souvent été associés, comme en témoignent des surfeurs repentis. Si le surf peut conduire à une addiction, il peut aussi aider à s’en sortir.

Mais les surfeurs sont-ils plus exposés que la population générale aux addictions à des substances (tabac, alcool, drogues, médicaments…) ?

Une étude présentée sur un poster à la Conférence de Médecine du Surf 2015 aborde ce sujet. Cette étude intitulée « Les Surfeurs et les troubles liés à l’usage de substances » a été menée par la Dr Loes Hanck, médecin addictologue aux Pays-Bas, et par Rosa Medina Tigges.

Le but de cette étude était d’avoir une idée de la prévalence des addictions à l’alcool et aux drogues chez les surfeurs. Pour ce faire, elles ont soumis le questionnaire CAGE-AID* à deux groupes : un groupe de surfeurs hollandais et un groupe-témoin à la plage.

Dans le groupe des surfeurs, 37% avaient au moins deux réponses positives au questionnaire, ce qui est un indicateur significatif d’un trouble lié à l’usage de substances. Dans le groupe-contrôle, seuls 20% des personnes interrogées avaient donné 2 réponses positives ou plus.

Cette étude semble donc indiquer que les surfeurs interrogés étaient plus susceptibles de présenter des troubles liés à l’usage d’alcool ou de drogues que les non-surfeurs.

Ces données seront à vérifier avec de nouvelles études sur des échantillons plus vastes.

Si vous êtes surfeur ou surfeuse, vous pouvez réaliser ce questionnaire de manière anonyme tout en bas d’article.

surfers and addiction

CAGE–AID Questionnaire (traduction en français) :

1. Avez-vous déjà ressenti que vous deviez diminuer votre consommation d’alcool ou de drogue ?
2. Des personnes vous ont-elles déjà ennuyé en critiquant votre consommation d’alcool ou de drogue ?
3. Vous êtes-vous déjà senti mal ou coupable après avoir bu ou consommé une substance ?
4. Avez-vous déjà pris un verre ou consommé une drogue en vous levant le matin pour vous calmer ou vous débarrasser d’une gueule de bois ?

Note. Le questionnaire était précédé par la précision suivante : « Quand on parle de consommation de drogue, on entend l’usage de drogue illicites aussi bien que le mésusage de médicaments sur ordonnance. »

Source.

A propos de l'auteur :

Surf Prevention est le site sur le Surf, la Sécurité, la Santé et l'Environnement.

 

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6 Commentaires

  1. Résultats intéressants des premières réponses au questionnaire.

    Sur 306 personnes ayant répondu au questionnaire en ligne ci-dessus au 18 Octobre 2015 :

    – 68% ont déjà ressenti qu’elles devaient diminuer leur consommation d’alcool ou de drogue ;
    – 54% ont déjà reçu des critiques sur leur consommation d’alcool ou de drogue ;
    – 63% se sont déjà sentis mal ou coupables après avoir consommé alcool ou drogue ;
    – 65% ont déjà ressenti le besoin de consommer dès le matin.

    17% des répondants ont répondu oui aux 4 questions, témoignant d’un haut niveau d’addiction.

    Cela confirme qu’il y a du travail à accomplir dans la prévention des addictions chez les surfeurs.

  2. mi dit :

    cela confirme surtout que ce sondage pour être valable aurait dû être fait sur la plage et non sur le net…

  3. lyo dit :

    et je rajouterai au commentaire de Mi : sur la plage au levé du soleil en novembre , ou en août à 11h du mat’ , pas du tout les mêmes résultats non plus ….

  4. coxibrown dit :

    J’ai répondu oui à toutes les questions, car effectivement toutes les situations ont déjà été vécues cependant ça fait un moment que je ne prends plus rien vraisemblablement comme un bon paquet de gens qui y ont répondu, en fait je le trouve un peu con ce questionnaire, il sert à rien…

  5. Ughetto Fabrice dit :

    Questionnaire très simple, donc facilement utilisable mais ininterprétable en l’état car il manque des données démographiques essentielle: âge, sexe, vie de famille , lieux de vie et des données plus spécifiques au surf. Donc sondage imprécis et conclusions au mieux attives voir erronées.

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