Ricky Basnett fut l’un des plus grands espoirs de surf sud-africain. Considéré comme un modèle par le champion Jordy Smith, il se qualifia sur le Tour Pro en 2007 et réalisa une bonne première année en tant que rookie. Mais en 2008, il ne remporta plus aucune série et sa descente aux enfers commença…

Le tour pro n’était pas ce à quoi il s’attendait, et cette expérience du haut niveau a altéré sa passion pour le surf. S’en sont suivies 8 années à boire et à faire la fête, en perdant le surf de vue.

Jusqu’au jour où il en a eu assez de boire tous les jours, de ne pas se sentir bien, de ne pas être heureux, d’avoir pris du poids… et de ne plus surfer.

Dans un très beau film de Jason Hearn intitulé No Regrets, il raconte sa deuxième vie, sa seconde chance qui lui a permis de repartir de l’avant grâce au surf.

Pour Ricky, le tournant a eu lieu quand il s’est avoué à lui-même avoir un problème d’alcoolisme.

Un beau jour, il s’est réveillé en se rendant compte qu’il risquait de perdre sa femme, sa maison et tout ce pourquoi il avait travaillé dur s’il ne se prenait pas en main. Il s’est alors décidé à demander de l’aide.

Le retour de son amour pour le surf lui a permis de se désintoxiquer et de retrouver la sobriété. Dans ce long processus de sevrage alcoolique, le surf l’a aidé à consolider sa motivation au jour le jour.

Pendant un surf trip de rêve dans un endroit reculé d’Afrique, il s’est totalement reconnecté avec la Nature et le surf en surfant de nouvelles vagues et en essayant différents types de planches selon les conditions.

« La raison pour laquelle j’ai commencé le surf est que ça te permet de déconnecter ton esprit de tout le reste. Tu es dans l’eau, et plus rien d’autre n’importe. Nothing else matters. » (titre d’une chanson de Metallica dont le guitariste s’est aussi sorti de l’alcool grâce au surf NDLR).

« Pour moi qui ai mes pensées qui vont tout le temps à 100 à l’heure, je suis en paix quand je suis dans l’eau. »

Le surf trip loin de la civilisation lui a permis de vivre ses journées de 24 heures au grand air, tout en étant loin des tentations de sa vie quotidienne. Ce voyage l’a aidé à « nettoyer sa tête » et à faire le point sur ce qu’il voulait réellement dans la vie.

Ricky Basnett n’est pas le seul surfeur pro à avoir eu des problèmes avec l’alcool : on citera Mark Occhilupo ou Gary Elkerton qui ont poursuivi une carrière professionnelle, Nathan Hedge qui a fait un come-backShane Herring autre grand espoir perdu dans les méandres de l’alcool, ou encore Andy Irons trop tôt disparu après avoir connu des problèmes d’addictions.

Comme dit Ricky Basnett, la condition première pour s’en sortir est de reconnaître son problème, et surtout d’accepter de se faire aider.

ricky basnett

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1 commentaire

  1. DB dit :

    Malheureusement c’est aussi le surf, et plus particulièrement la pression de la compêt, qui semblent l’avoir mis dans l’alcool.

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