Trop d’écoles de surf à Anglet
On apprend dans le journal Sud-Ouest Pays Basque du Lundi 28 Juillet 2008 qu’il y a pléthore d’écoles de surf sur la ville d’Anglet avec une, deux voire trois écoles de surf par plage. Ce problème ne date pas d’hier mais il semble que l’on soit arrivé au « Point Break », au point de non-retour…et que les élus locaux responsables de la sécurité sur leurs plages se penchent enfin sur le problème.
Le maire d’Anglet, Jean Espilondo, a décidé de mettre le holà en limitant le nombre d’écoles de surf à quinze sur sa commune.
L’annonce a été plutôt bien accueillie par les responsables de la plupart des écoles qui vivent au quotidien l’insécurité engendrée par la surpopulation des spots, à tel point qu’un coup de gueule avait été poussé le mois dernier sur la radio nationale France Info à une heure de grande écoute.
Il faut aussi laisser de la place aux surfeurs qui pratiquent librement. Ce qui se passe encore à l’heure actuelle sur certaines plages de la côte basco-landaise (il n’y a pas qu’Anglet !) est que les écoles de surf viennent se mélanger aux free surfeurs qui peuvent entrer en collision avec les élèves.
Pour limiter ces accidents, il faudrait que chaque école ait une zone réservée, ce qui impliquerait de réduire leur nombre pour ne pas saturer l’espace public.
Tant pis pour le business juteux que représentent les écoles de surf en été mais tant mieux pour la sécurité ! Car il faut savoir qu’il existe des écoles d’apprentissage du surf à la chaîne comme le dénonce un responsable d’école de surf angloye dans Sud-Ouest. Il arriverait à des moniteurs peu scrupuleux d’envoyer les élèves surfer à marée haute au risque de confronter des néophytes au shore break. Pire, une élève s’était sérieusement blessée il y a 2 ans à Anglet après avoir été envoyée prendre les premières vagues de sa vie par drapeau rouge !!!
Ces agissements sont vraisemblablement marginaux mais sont intolérables : quelqu’un qui vient apprendre le surf sur la côte doit être mis dans les meilleures conditions. Il arrive que les conditions soient inadaptées aux débutants plusieurs jours d’affilée : il ne faut donc pas les envoyer à l’eau quand la mer est trop forte, trop haute, trop polluée… même si cela représente plusieurs journées de perte de chiffre d’affaire pour les responsables de ces écoles.
Il faudrait encore améliorer les critères de sécurité du Label des écoles françaises de surf et surtout contrôler que cette charte soit bien appliquée sur le terrain.
Quant au développement du surf, il faut d’ores et déjà réfléchir à des moyens de remédier à la saturation des spots en construisant au moins un reef artificiel et /ou une piscine à vagues sur la côte…
3 Commentaires
Une piscine à vague et un reef artificiel ne feraient que démultiplier la machine médiatique. On est d'accord… Et de ce fait, accélérer la démocratisation de cette activité commme vous dites "à risque"…oui, mais statistiquement avec peu d'accidents en rapport au nombre de pratiquants. Je trouve pertinent de parler des risques et d'éclairer les gens. maintenant, il ne faut pas en faire une autre forme de business ou d'alarmisme. La peur n'a jamais engendré l'ordre, elles sont comme l'eau et l'huile, elle ne fonctionnent pas ensemble, ne se mélangent pas. Les écoles ont au contraire un rôle fondamental, une mission éducative certaine en terme de prévention. Le travail est-il bien fait, on peut se poser la question…
Paru dans Sud-Ouest aujourd'hui :
"En concertation avec la Fédération française de surf, le Conseil général des Landes et le Syndicat mixte de gestion des baignades landaises, la ville a pris un arrêté municipal pour réglementer les écoles de surf sur la commune cet été : soit l'obligation de limiter à 16 le nombre total de moniteurs de surf en même temps dans l'eau.
Partant du principe qu'ils suivent chacun huit élèves, l'arrêté admet un maximum de 128 apprentis surfeurs en simultané dans les vagues. « La volonté municipale est claire, garantir la sécurité de tous sur le littoral », explique le député-maire de la commune, Jean-Pierre Dufau, rappelant l'obligation de la ville de réglementer les activités nautiques et de faire de la sécurité des baigneurs, une priorité.
Dérive mercantile
L'an dernier, le constat était clair : le nombre d'élèves dépassait largement un seuil tolérable. Les écoles de surf augmentaient de façon exponentielle sur le littoral landais, conséquence, notamment, de la venue de nombreux éducateurs (reconnus par le ministère de la Jeunesse et des Sports) pour proposer des cours sur la côte. « C'est un phénomène nouveau, amplifié chaque année. On peut donner des cours de surf sans forcément avoir de pied-à-terre », explique Louis Galdos, adjoint délégué aux sports. « Commençait à poindre certains risques entre les baigneurs et les surfeurs », complète Jean-Pierre Dufau, soulignant une certaine dérive mercantile.
Résultat, beaucoup de monde à l'eau, des planches qui se croisent et des conditions de sécurité mises à mal. Dès janvier, une étude a été menée sur les comportements dans l'eau dans les zones surveillées des plages, de juillet et août, entre 11 heures et 19 heures, sachant que tous ces amateurs d'eau de mer se retrouvent sur une portion totale de 3,5 km de côte réglementée (sur 6,5 km en tout). Une commission surveillance plage et sport a accompagné ce projet d'arrêté municipal et la municipalité a reconnu 11 écoles de surf compatibles avec la réglementation de la loi littoral et la capacité des plages. « Au début, ça a surpris, maintenant, à l'usage, ces écoles se disent que c'est une bonne idée », continue Jean-Claude Puyau, élu en charge du front de mer et des plages.
Il évoque cette demande d'utiliser des planches en mousse, avec leash obligatoire.
En fin de saison, la ville tirera des conclusions de l'expérience 2010 et affinera si besoin. Une façon aussi de prévenir plutôt que de guérir. « En cas d'accident, nous aurons des arguments à faire valoir », a précisé le député-maire. Cette action pour garantir plus de sécurité dans l'eau pourrait faire jurisprudence au niveau de la Jeunesse et des Sports."
Source : http://www.sudouest.fr/2010/07/20/moins-d-apprent…
J'habite et surfe dans le nord des Landes, sans qu'il soit nécessaire de préciser. Pourquoi? parce que la commune est ravie de la présence des écoles et les aide directement ou indirectement. Le résultat? Alors que c'étaient auparavant des écoles de surf, avec des nombres d'élèves limités, et de véritables cours de surf, on a droit désormais à une grosse machine. Pendant trois quart d'heure, un type se pointe avec ses 15 élèves, les place au pic, et les encourage à prendre des vagues, que tu sois dessus ou non. Si, gentiment, tu t'en plains, il t'explique que "t'es pas un champion, tout le monde peut surfer, et si la surpopulation est un problème pour toi…". OK. Les cours paraissent pas terrible, les élèves ne sont donc pas formés aux simples règles de priorité (futurs taxeurs, mais comment les en blâmer…), et appropriation du domaine public par une école afin de se faire du pognon pendant l'été…
Évidemment, on peut marcher, dans les Landes, alors, voila, on marche…
C'est dommage. Des écoles, pourquoi pas, mais ce genre de machine à faire de la thune, je trouve ca pas terrible, pour personne, sauf, évidemment, ceux qui comptent à la fin de la saison (et partent en voyage…)