Quels sont les risques pour la santé de s’amuser dans une mer polluée ?
Différentes études ont évalué ce risque pour des baigneurs ou des plongeurs par exemple.
MAIS les surfeurs s’exposent différemment à l’environnement marin qu’une personne qui fait trempette (ils se font secouer sous l’eau au canard, ils se prennent des wipe-outs,…). D’où l’impossibilité d’extrapoler les statistiques des baigneurs à celles des surfeurs.
Une nouvelle étude menée par l’Oregon State University le confirme. Les chercheurs se sont demandés quelle quantité d’eau un surfeur ingère en moyenne par session.
Le résultat est que les surfeurs ingèreraient dix fois plus d’eau que les autres usagers du plan d’eau…
Sur les 520 réponses recueillies sur un questionnaire Internet, 16% des surfeurs déclarent ingérer quelques gouttes d’eau par session, 51% avalent entre une et trois cuillères à café d’eau potentiellement polluée, 21% estiment qu’ils boivent environ un verre à liqueur et moins de 2% disent ingérer l’équivalent d’un grand verre à jus de fruits. C’est ce qu’on appelle boire la tasse, au sens propre du terme !
En corrélant ces données avec le niveau de pollution en bactéries fécales (l’indicateur choisi dans cette étude était la concentration en entérocoques) sur les spots fréquentés par les surfeurs, on peut estimer un risque de développer une gastro-entérite par exemple.
Voilà ENFIN une étude qui semble s’intéresser spécifiquement à l’impact de l’environnement sur la population des surfeurs, même si je me méfie des enquêtes Internet : sur les 12 000 surfeurs que compte l’Oregon, ce sont peut-être les 520 adhérents de Surfrider Foundation qui ont répondu (avec tendance à surévaluer le risque). Je vous donnerai plus d’infos dès que j’aurai récupéré la totalité des résultats et de la méthodologie de cette étude.
Et vous, quelle quantité d’eau estimez-vous ingérer en moyenne à chaque session ?