Que se passe-t-il actuellement en France 4 jours après la confirmation d’une épidémie très inquiétante partie du Mexique et des Etats-Unis ?

On laisse les voyageurs revenir du Mexique et des Etats-Unis sans les examiner, sans même leur prendre la température à leur arrivée…Le Japon a fait installer des caméras thermiques (jugées peu efficaces en France). Sans aller jusque là on pourrait au moins vérifier l’absence de fièvre chez les voyageurs avec un thermomètre électronique auriculaire par exemple.

On ne conseille même pas à ces voyageurs de retour d’une zone à risques d’éviter de se rendre au travail, à l’école, dans les lieux publics, dans les transports en communs ou au supermarché…

Le résultat : des sujets contaminés fébriles ou asymptomatiques (en phase d’incubation ) sont peut-être assis à côté de vous  dans le bus et le mal peut ainsi se répandre silencieusement.

Les autorités sanitaires se veulent rassurantes. Il est vrai que les premiers éléments laissent penser que le virus H1N1 actuel n’est peut-être pas aussi virulent : de nombreux sujets contaminés n’ont présenté qu’une grippette.

Mais on sait aussi que ce virus peut encore muter et devenir encore plus virulent. Dès lors, est-il bien raisonnable de laisser des sujets potentiellement contaminés ou contaminants vaquer à leurs occupations comme si de rien n’était ?

Il faut prendre ce genre d’épidémie à bras le corps dès le départ car très rapidement elle peut devenir hors de contrôle.

Je prends un cas concret : une famille revient de vacances au Mexique. Les parents doivent-ils laisser leurs enfants aller à l’école ou à la crèche demain ?

Autre interrogation : à partir de quel moment le Ministère de la Santé conseillera-t-il aux voyageurs de ne pas aller à Mexico ou  à New York ? Est-ce que les vols vers les zones à risques ne pourraient pas être limités, reportés voire annulés avec une surveillance accrue au retour ?

Au 20 heures de ce soir sur TF1, les voyageurs ne semblaient pas spécialement préoccupés et on ne leur a donné des consignes que s’ils présentaient des symptômes. Or, on sait très bien que l’on peut être contaminant sans fièvre, ni toux, ni courbatures, ni fatigue…

Bref, l’attentisme prédomine mais ne joue-t-on pas à pile ou face ?

Personnellement, je conseillerais à mes patients de retour des zones à risques de sortir le moins possible dans les lieux publics ou dans les grands rassemblements jusqu’à ce que le temps d’incubation, apparemment court, soit écoulé.

Prudence est mère de sûreté.

Je suis surpris de l’absence de vidéos sur les sites de partages comme YouTube ou Daily Motion pour diffuser les consignes à la population par le biais des blogs, forums et autres portails d’informations Internet…

Dr Guillaume Barucq.

A propos de l'auteur :

Surf Prevention est le site sur le Surf, la Sécurité, la Santé et l'Environnement.

 

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1 commentaire

  1. Jean-Michel dit :

    Annuler des vols fragiliserait encore plus le secteur aérien et les voyagistes déjà frappés de plein fouet par la crise : http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5i07cYF8dZVMTONwWicHjzQNk3VMw

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