Depuis 24 heures, il semble que les medias aient relégué le sujet de la grippe « porcine » au second plan malgré le passage au niveau d’alerte 5 par l’OMS qui indique un stade pré-pandémique.

On parle Grand Paris, on parle procès de barbares psychopathes, on parle football,… Pendant ce temps, la grippe mexicaine se diffuse silencieusement en Europe.

On entend dire que le Mexique s’est laissé surprendre pendant la grippe saisonnière mais si nous ne prenons pas des mesures radicales rapidement, la grippe se propagera de la même façon chez nous (même si le climat saisonnier actuel pourrait freiner la dissémination du virus).

Il ne faut pas croire que les Français qui reviennent des zones à risques sont mieux immunisés contre cette maladie que les voyageurs allemands ou espagnols contaminés.

Non, le virus circule certainement déjà en France : certains sont en train de l’incuber, certains sont déjà malades mais n’ont pas ou peu de symptômes (et/ou ne vont pas consulter) et d’autres sont hospitalisés mais on attend toujours le résultat de leurs analyses virologiques.

En attendant, le virus peut se propager car on ne conseille pas explicitement aux voyageurs de retour du Mexique de rester chez eux. Pire, on laisse encore nos ressortissants partir et revenir de là-bas.

On parle d’interdire les transports aériens vers le Mexique : mais n’est-il pas déjà trop tard alors que le H1N1 est à nos portes ou dans nos murs ? Bref, je redoute que les autorités sanitaires n’agissent avec un petit temps de retard à chaque fois. Or, ce temps de retard fera peut-être au final la différence entre une épidémie maîtrisée et une pandémie incontrôlable.

Je ne cherche pas à attiser la psychose de la grippe mexicaine car on ne connaît pas encore la gravité de cette infection. Mais cette gestion de crise est riche d’enseignements : on attend d’avoir des cas confirmés sur notre sol avant de s’alarmer davantage. Mais à ce stade le virus sera sûrement déjà en circulation dans la population…

Voici l’interview du Professeur Raoult, virologiste qui est sceptique sur notre gestion des grandes épidémies.

Dr Guillaume Barucq.

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