Ce n’est pas parce qu’on en parle moins dans les medias que le virus A / H1N1 s’est arrêté de se propager dans la population humaine.

On a tout entendu : « l’épidémie est en voie de stabilisation », « on en a peut-être trop fait »,…

Je serais tenté de dire tout le contraire : nous avons montré notre incapacité totale à empêcher la propagation d’un virus aussi contagieux dans le monde entier en l’espace de quelques jours.

Par chance, le virus ne semble pas si virulent….pour le moment.

Le Mexique n’est plus le foyer principal : ce sont maintenant les Etats-Unis avec plus de 1600 cas recensés dans 43 Etats.

Les Américains ne semblent pas encore s’alarmer et la situation sanitaire actuelle n’a pas empêché des surfeurs américains comme Greg Long de partir en surf trip au Mexique pour profiter de vagues parfaites sur le spot de Puerto Escondido.

Les mesures prises pour limiter ou contrôler les déplacements des personnes sont trop timorées, ou prises à retardement, pour espérer juguler une pandémie imminente.

Espérons que le facteur saisonnier jouera à plein dans l’hémisphère Nord et que nous n’assisterons pas à une nouvelle flambée du virus avant  qu’un vaccin ne soit mis au point pour l’automne prochain.

Voici ci-dessous un récapitulatif des cas officiels confirmés de grippe A / H1N1. Je précise que ce décompte est forcément sous-évalué car on ne teste que les personnes qui consultent pour des symptômes grippaux et qui reviennent de zones à risques.

Mais quelles sont les zones à risques à ce jour ? Doit-on seulement considérer le Mexique ou les Etats-Unis comme des zones à risques ? Ou un pays comme la France est-il aussi considéré comme tel à partir du moment où une douzaine de cas a été confirmé.

Ces derniers jours, les médecins généralistes français ont immanquablement vu des patients avec des symptômes compatibles avec une grippe mais qui n’ont pas voyagé. Les médecins ont évidemment vu des patients fatigués, avec de la fièvre ou qui toussent ces derniers jours mais les praticiens n’ont pas pour autant contacté systématiquement le centre 15 pour une suspicion de grippe A / H1N1. Mais peut-être laisse-t-on passer des cas de grippe A dans le lot.

La Direction Générale de la Santé a averti par courriel les médecins inscrits sur la base de données DGS-URGENT que s’ils étaient amenés à prendre en charge des cas groupés (au moins 3 cas) d’infections respiratoires aiguës basses au sein d’une même collectivité (famille, classe, unité de travail,…), ils devaient les signaler sans délai à l’Institut de Veille Sanitaire (InVS).

Suivons les règles de prévention de la transmission du virus et restons vigilants. Nous n’en avons certainement pas terminé avec ce virus.

Dr Guillaume Barucq.

Récapitulatif des cas de grippe A recensés le 10 Mai 2009 au matin :

Cas mortels :

Mexique : 45 morts selon l’OMS.
Etats-Unis : 3 morts dont la dernière victime serait un jeune homme d’une trentaine d’années souffrant d’une cardiopathie chronique qui aurait présenté des complications liées au H1N1.
Canada : 1 décès.
Costa Rica : 1 décès probable.

Cas confirmés :

AMERIQUES
Mexique : 1364 cas (1626 d’après les autorités mexicaines)
Etats-Unis : 1639 dans 43 Etats (2254 selon Washington dont 103 toujours hospitalisés)
Canada : 242 cas (281 selon les autorités canadiennes)
Brésil : 6
Salvador : 2

EUROPE
Espagne : 88 (95 selon les autorités espagnoles)
Royaume-Uni : 34 (48 selon les autorités)
France : 12
Allemagne : 11
Italie : 6
Pays-Bas : 3

ASIE
Israël : 7 cas.
Corée du sud : 3
Japon : 4 cas.

OCEANIE
Nouvelle-Zélande : 7 cas.

Pays avec au moins un cas confirmé par l’OMS : Danemark, Irlande, Portugal, Suède, Suisse, Pologne, Autriche, Australie, Costa Rica (neuf selon les autorités), Panama (2 cas selon autorités), Guatemala (trois selon les autorités), Colombie,  Argentine, Autriche, Chine (Hong Kong).

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