L’A.N.P.A.A. (Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie) et AGIR 33 ont lancé cette semaine une campagne de sensibilisation à destination des patients en Aquitaine pour les inciter à parler de leur consommation d’alcool avec leur médecin généraliste.

Le problème est que nombre de personnes ont une consommation à risques sans le savoir. Il y a de nombreuses personnes alcooliques qui s’ignorent : elles disent ne boire « que du vin », « qu’en soirée »,…mais ne se rendent pas compte de l’importance de leur consommation.

Les patients français en général, et les patients vivant dans le Sud-Ouest en particulier, manquent de repères objectifs par rapport à l’alcool trop souvent associé à « la culture ».

Et ce n’est pas l’arrivée de la publicité pour des boissons alcoolisées sur Internet qui arrangera les choses…

En Aquitaine, on estime qu’un homme sur 3 et 1 femme sur 10 sont des consommateurs à risque.

L’Aquitaine perd chaque année 1 000 personnes qui décèdent d’une pathologie directement liée à l’alcool (hors accidents de la route, suicides, cancers, maladies cardiovasculaires,…).

L’Aquitaine est la 2ème région française, derrière la Bretagne, pour les ivresses régulières chez les jeunes : l’an dernier, 30% des garçons et 15% des filles ont connu des ivresses répétées (plus de trois fois dans l’année). Ces chiffres sont supérieurs à la moyenne nationale.

5000 affiches ont été distribuées chez les médecins généralistes et dans les pharmacies d’Aquitaine pour interpeller les gens sur leur consommation d’alcool.

On retrouve ces affiches dans les salles d’attentes de 3 700 médecins généralistes aquitains ainsi que dans 1 500 officines des Landes, de la Gironde, des Pyrénées-Atlantiques, du Lot-et-Garonne et de la Dordogne.

Un site Internet a également été mis en place : http://alcooletmoi.comm-sante.com  pour permettre aux Aquitains de s’informer et de s’évaluer.

Un questionnaire est à leur disposition pour les aider à faire le point sur leur consommation d’alcool. Ce document est destiné à être remis à leur médecin généraliste afin de recevoir des réponses personnalisées adaptées à chaque patient.

N’hésitez pas à parler alcool avec votre médecin : quelques minutes pour en discuter vous feront peut-être gagner des années de vie en bonne santé.

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