Quand on parle grande traversée en paddle board, on pense d’abord à Laird Hamilton qui a traversé la Manche en SUP (35 kilomètres entre Douvres et Calais) et la Méditerranée en paddle board (70 km entre la Corse et l’île d’Elbe avec son compère Buzzy Kerbox).

On connaît aussi les grandes courses de paddle board comme la mythique Molokaï (52 km entre les îles hawaiiennes de Molokaï et d’Oahu) ou, plus près de chez nous, la Quiksilver Paddle Board Race qui relie San Sebastian au Pays Basque à Capbreton dans les Landes (64 kilomètres).

Mais ces distances paraissent presque ridicules à côté des 4698 kilomètres que 3 jeunes femmes s’apprêtent à parcourir à la force de leurs bras.

Les  trois femmes qui se préparent à cette traversée insensée s’appellent Stéphanie Geyer-Barneix (34 ans), Alexandra Lux (23 ans) et Flora Manciet (25 ans).

Elles  sont toutes trois sauveteuses de haut niveau et ont collectionné les titres en Championnats de France, d’Europe et même du Monde de sauvetage côtier.

Eles ont déjà pulvérisé un précédent record en parcourant 500 km entre Lorient et Saint-Jean-de-Luz : parties le Lundi de Pâques (le 13 avril 2009), elles sont arrivées à bon port le samedi 17 avril 2009.

Mais ce n’était encore rien à côté de la traversée dantesque qui les attend, 10 fois plus longue et autrement plus hostile.

Elles partiront le 22 juin 2009 de Cap Breton au Canada pour rejoindre Capbreton dans les Landes !

Elles ont prévu de se relayer pendant 2 mois, 24 heures sur 24, sur un paddle board.

Elles espèrent parcourir 100 kilomètres par jour à condition d’arriver à gérer au mieux les courants et de « surfer » la houle.

Les filles seront suivies de près par une équipe technique dans un bateau d’assistance où les rameuses pourront s’assoupir entre 2 sessions de rame intensive.

Elles seront accompagnées d’une équipe scientifique et d’une équipe médicale.

Le navigateur Yves Parlier, qui compte 3 participations au Vendée Globe, est le parrain de cette aventure sportive.

La traversée aura un intérêt pédagogique, écologique et scientifique avec des observations et des études réalisées en partenariat avec l’IFREMER et le CNRS.

Elle aura également un intérêt médical sur lequel nous reviendrons largement sur Surf Prévention.

Au chapitre des difficultés et des dangers de cette traversée à la rame, citons :
les requins : de jeunes femmes sur un paddle board me paraissent bien vulnérables en plein océan sur un paddle board…
– les glaces,
l’eau froide,
– la houle,
les courants,
– les vents contraires.
– les autres bateaux et le trafic maritime,
– etc., etc…

Des mesures de sécurité seront bien évidemment respectées : nous y reviendrons également.

Avant d’affronter le Grand Bleu, les filles et toute leur équipe se sont mis au vert cette semaine à Barcus, village natal de Stéphanie Barneix à la frontière du Pays Basque et du Béarn.

Stephanie Barneix compare ses exploits à la lutte qu’elle a vécu avec des proches contre le cancer : « Quand j’étais malade, j’ai beaucoup réfléchi. Et je trouve que, quelque part, cette course ressemble au combat à mener contre la maladie. Tu es toute seule à vivre le truc, toute seule à ramer. Tu ne sais pas si tu vas y arriver, tu ne sais même pas s’il existe une arrivée. Il y a toujours des moments où ça va et d’autres où ça ne va pas du tout. C’est très mental, très fort ». [ Chicks Power ].

Suivez l’aventure sur www.capodyssee.com .


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1 commentaire

  1. florian joly dit :

    j'aimerais savoir ou pourrais-je trouver des photos de cette traversée de la manche par laird hamilton (s'il y en a…)

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