Quand un surfer de Méditerranée vient shooter les Landes…
J’ai rencontré Boris Thouin cet hiver à l’occasion d’un petit surf parfait à la Côte des Basques de Biarritz (nous étions seuls à nous gaver avec ses potes de la Med).
Surfeurs sur les vagues et sur la Toile, nous avons sympathisé.
C’est en visitant son blog www.bothejess.com que j’ai eu plusieurs révélations :
– il y a de sacrés vagues en Méditerranée: plus d’une fois j’ai eu le report de sessions bien fun en Med cet hiver pendant que nous avions droit à une mer démontée et insurfable sur l’Atlantique.
– on peut vivre sa passion du surf à fond en étant père de famille avec une femme et plusieurs enfants (c’est rassurant !).
– les surfeurs méditerranéens n’ont pas froid aux yeux (cf. session de ouf à la Nord en SUP).
De plus, Boris est infirmier et n’est pas étranger aux accidents de surf et à leur prévention.
Pour toutes ces raisons, il fallait que j’interviewe Boris pour Surf Prevention !
– Salut Boris, peux-tu te présenter aux internautes de Surf Prevention ?
Je m’appele Boris THOUIN, j’habite à Hyères dans le Var, amoureux de la mer, je suis windsurfeur depuis plus de 15 ans et voue depuis 10 années une passion dévorante pour le surf.
J’ai l’énorme chance de partager cet engouement avec ma moitié Jessica et mes deux enfants Théo 9 ans et Lou 1 ans.
Infirmier et travaillant au bord de la Méditerranée, je suis aux premières loges avec beaucoup de disponibilité.
La vie de ma petite famille est donc rythmée par les conditions météorologiques, nous sommes à l’affût de la moindre opportunité pour nous mettre à l’eau.
– Depuis quand fais-tu du SUP ? Qu’est-ce qui te plaît dans ce sport ?
Eté 2007 : découverte du SUP et acquisition d’une 12 NFA GONGSUP.
Sur du flat , pagayer me permet de garder la condition physique (cardio, bras, abdos, cuisses…).
Dans les vagues , c’est un jouet formidable.
Une pagaie permet d’avoir des appuis différents, de la relance et de partir plus tôt.
Une vision incroyable au line-up, on peut surfer des microvagues, des grosses vagues, atteindre des line-up éloignés…
– Où t’es-tu entraîné en Med pour venir shooter à Hossegor aussi fat ?
Chez nous les vagues sont bien sûr plus petites mais parfois…
J’ai plus d’expérience dans les grosses vagues en surf qu’en SUP. D’ailleurs pour cette session je ne me suis pas placé trop à l’intérieur.
Mais pour ma part, shooter des grosses vagues, c’est avant tout une histoire d’engagement.
Pour le drop : être bien placé, ramer très fléchi (le vent formé par la vague freine énormément au moment de basculer), mettre beaucoup de fréquence avec la pagaie et bien marquer les appuis sur la planche.
Et puis avec un SUP, lorsqu’on mange, le flotteur reste au dessus de la mousse, ça tire pas tant que ça.
– Avais-tu le matos adéquat au vu des conditions ce jour-là ?
J’avais ma 9’11 Gongsup. Elle aurait été parfaite avec un peu plus de poids (surtout sur le nose). Au moment du drop elle cabrait et tapait vraiment avec la vitesse.
Plusieurs fois, au moment du départ, sur la lèvre, elle s’est envolée en me passant juste devant le visage.
– Comment s’est passée la cohabitation avec les autres SUPs et surtout avec les jets ?
La cohabitation était parfaite, nous étions seulement 3 SUPs au début avec Francois LAUGA et Eric TASTAYRE qui ont bien plus d’expérience que moi dans ces conditions.
Aucun problème avec les tractés, ils chargaient le pic à côté et plus haut.
– T’es-tu déjà blessé en surf ou as-tu déjà eu à prendre en charge un surfeur blessé ?
Une multitude de blessures : trauma cervical, sacré, coupures plus ou moins importantes, gros hématomes, déchirures musculaires, entorses…
Au-dessus des rochers et lorsqu’il y a du monde je porte un casque (en plus l’hiver, il tient chaud).
Infirmier, j’ai quelques petites astuces pour garder un pansement de sutures occlusif et étanche.
J’ai le BNSSA (l’été je surveille la plage de mon hôpital) mais la prise en charge avec d’autres surfeurs se résume à faire des pansements compressifs sur des grosses entailles provoquées par la roche et les boards.
– Quels conseils de sécurité donnerais-tu pour le SUP ?
Les grosses vagues en SUP sont souvent surfées par des personnes qui connaissent bien la mer, les règles de sécurité sont les mêmes qu’en surf.
Sur des petites vagues par contre, le néophyte en SUP qui ne fait pas de surf devrait prendre connaissance des règles propres au surf (priorité, remontée au line up, respect…).
En ce qui me concerne, je ne prends pas le SUP lorsqu’il y a trop de monde à l’eau.
– Belhara en SUP, c’est pour quand ?
Il y en a qui vont essayer, maintenant y arriver ???
Rien que d’être sur place et regarder, ça doit être de la folie.
Merci beaucoup Boris et à bientôt sur les vagues de la Méditerranée ou dans le Sud-Ouest !
1 commentaire
Une personne fort sympathique, rencontrée au large à la nord d'Hossegor avec un super blog. Borris à bientôt j'espère pour une autre session en SUP ou SURF.