Et ce qui devait arriver arriva !

L’anarchie estivale s’est encore amplifiée sur les spots aquitains cet été : surpopulation de surfeurs, recrudescence des accidents et même violences…

Tout cela ne donne pas envie de se mettre au surf…Ces conditions de pratique dégoûtent même certains jeunes débutants victimes d’accidents sérieux ou de violences verbales dès leurs premières sessions.

J’avais été le premier à tirer la sonnette d’alarme en 2006 suite à une étude sur les accidents de surf sur les Côtes Basque et Landaise.

Malgré mes nombreuses démarches pour sensibiliser les surfeurs et la publication d’un guide gratuit de prévention des accidents de surf, RIEN n’a été fait pour prendre en charge ce problème et personne n’a bougé le petit doigt pour tenter de mettre de l’ordre sur les spots en été.

Pire, certains « responsables » du milieu du surf m’ont même conseillé d’arrêter de parler des accidents de surf ou du port du casque parce que « ce n’est pas glamour » et que ça peut nuire au « surf business »…

Les grandes marques de surf ont même refusé de distribuer mon livre sur la sécurité en surf dans leurs enseignes.

Les divers guides et les fiches Internet de prévention que j’ai publiés – à mes frais – n’ont jamais bénéficié d’un centime d’euro de subvention de la part de ces marques.

A l’heure actuelle, le « milieu du surf » se fiche de la sécurité des pratiquants comme de sa première paire de tongs : la priorité en été, c’est de faire du fric (passez-moi l’expression) !

Et plus on donne des cours de surf, plus on vend ou loue des planches à des touristes qui n’ont jamais vu la mer, plus l’argent rentre…

Avec comme résultat une ambiance délétère à l’eau, d’innombrables collisions et des traumatismes qui conduisent les surfeurs à l’hôpital.

Comme les surfeurs n’ont pas su se prendre en mains, c’est maintenant la législation et une réglementation qui encadreront ou limiteront leur pratique qui leur pendent au nez, comme on peut le lire dans cet article paru aujourd’hui dans le Sud-Ouest Landes.

Morceaux choisis :

« Au Prévent et à la Savane, à Capbreton, ainsi qu’à Seignosse, la surpopulation dans l’eau a provoqué des heurts et des accidents.

Surfeurs particuliers et des écoles de surf, victimes de leurs succès, sont de plus en plus nombreux et les planches se croisent et cognent.

Résultats : coupures de doigts, de nez, enfoncement d’os au niveau de la mâchoire. par rapport à l’année dernière, essentiellement dû au surf, c’est beaucoup », résume Edgar Maurincomme, élu à la commune de Seignosse et responsable des 6,6 km de côtes seignossaises.

« Plus de 35 % d’augmentation des accidents de plage

La municipalité a pris le problème à bras-le-corps et a signé un arrêté municipal pour réglementer en début de saison les activités de la bonne vingtaine d’écoles de surf évoluant sur les plages de Seignosse.

(…)

« Nous pensons aussi imposer l’utilisation de planches en mousse pour l’enseignement dès la saison prochaine. » Le chef de plage peut aussi décider de limiter le nombre de moniteurs et d’élèves dans l’eau, en fonction de la population de baigneurs.

(…)

Même scénario à Capbreton, où la mairie a demandé au chef des plages CRS, Dominique Campana, de se pencher sur le problème et de rendre un rapport dans les jours qui viennent.

« Cet été, au Prévent et à la Savane, nous avons récupéré 40 surfeurs dans les rochers, victimes de blessures », résume-t-il.

(…)

« Il n’est pas impossible que nous nous orientions vers une limitation du nombre d’élèves prenant des cours simultanément et vers une sectorisation. Ce serait une mesure préventive », déclare le chef MNS, imaginant ainsi les mêmes solutions qu’à Seignosse.

Le problème, en revanche, continue de se poser concernant les surfeurs libres. « Il y a une recrudescence de la location, certains vacanciers ne connaissent pas le milieu et la réglementation », souligne Dominique Campana.

(…)

Hugo Verlomme réagit sur la surpopulation dans l’eau : « Il y a presque toujours des surfeurs évoluant dans la zone de bain dès que les vagues sont là, ce qui engendre des risques d’accident et de l’agressivité (…) Si l’on ne fait rien, un accident grave se produira.»   »

(…)

Certains adultes s’en seraient même pris verbalement aux enfants élèves.

(…)

Lire l’article intégral sur le site Internet de Sud-Ouest.

A propos de l'auteur :

Surf Prevention est le site sur le Surf, la Sécurité, la Santé et l'Environnement.

 

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3 Commentaires

  1. Jean-Michel dit :

    Ce sont les trop nombreuses écoles de surf et les shops qui font leur beurre sur un espace public…et ce sont les free surfeurs qui trinquent !

  2. alexposition dit :

    mouais…on a tous assisté a des scenes ou les gars faisaient exprés de demarrer dans les limites,

    encore dans les landes y'a de la place mais il y a des spots ou trois ecoles se partagent 30 m de plage donc au moins 30 gars qui se lachent leurs longboards sur leurs gueules respectives, tout ça sous l'oeil de 3 profs plus ou moins vigilants …

    je vote oui pour limiter le nombre d'ecole a 1 par plage

    je vote oui pour les planches en mousse

    je vote oui pour le casque obligatoire en ecole

    je connais quelques profs de surf qui prennent leur job trés a coeur mais c'est sur qu'il doit en exister pour qui ce genre d'article prette a rigoler…c'est peut etre du ressort de l'education nationale aprés tout ?

  3. marco dit :

    Il faut que ça cesse, certains monos sont des rigolos (en paticulier sur le santoch) il s'en foutent des élèves, du moment qu'ils prennent des vagues , sa ne les gênent pas de balancer 20 gamins sur le spot principal,ça me rend fou ,j'ai du faire la police auprés de ces monos irresponsables .C'est clair que nous allons droit dans le mur, le business prend le dessus et tue le surf .A 53 ans je suis dégouté et ma génération a vendu son âme au diable pour le fric …….

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