Une femme en dépression met des photos d'elle à la plage sur Facebook et voit ses indemnités suspendues sans préavis

Nathalie Blanchard est une jeune québécoise de 29 ans.

Elle est en arrêt-maladie longue durée depuis plus d’un an pour un syndrome dépressif majeur.

Son médecin lui préconise de passer du bon temps pour se changer les idées.

Elle prévient sa compagnie d’assurances d’un voyage au soleil.

Elle se fait prendre en photo tout sourire au bord de l’eau sur une plage ensoleillée.

Ces photos se retrouvent sur son profil Facebook qu’elle avait pourtant pris le soin de verrouiller.

Son assureur réussit à avoir accès à ses données personnelles et à ces photos où elle s’amuse et semble gaie.

Ses indemnités journalières se voient suspendues du jour au lendemain suite à la mise en ligne de ces photos sur Facebook.

L’assureur confirme qu’il utilise bien les réseaux sociaux pour « enquêter » sur ses clients mais nie une relation entre ces photos et la suspension des indemnités.

Lire l’histoire complète sur CBC News.

Mon avis sur cette histoire :

Le premier conseil à donner à une patiente déprimée est bien de sortir de chez elle, de voir du monde et idéalement d’aller profiter des bienfaits de l’Océan.

Trop souvent, on arrête les gens en leur disant de rester cloîtrés chez eux avec seulement 3 ou 4 heures de sorties par jour : ce n’est pas en restant enfermés entre leurs quatre murs que les gens vont aller mieux.

L’Océan, le soleil et pourquoi pas le surf, me paraissent indiqués dans les troubles de l’humeur de ce type. C’est ce que je tente d’expliquer dans mon prochain livre Surf Thérapie (à lire sur www.surf-therapie.fr ).

Je rejoins donc l’avis du médecin de cette patiente et je ne vois pas de quel droit l’assurance pourrait suspendre ses indemnités.

Si le diagnostic d’épisode dépressif majeur a correctement été posé par son médecin et le psychiatre, il n’y a rien à redire à cette prise en charge. Voir la patiente souriante sur une plage est seulement le signe qu’elle ne se laisse pas abattre et qu’elle se donne les moyens de guérir de sa dépression.

Si les gens passaient plus de temps dehors, à la mer ou à la montagne, il y aurait peut-être moins de troubles anxio-dépressifs dans la population…

A propos de l'auteur :

Surf Prevention est le site sur le Surf, la Sécurité, la Santé et l'Environnement.

 

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1 commentaire

  1. Lily dit :

    Voilà ce que cette histoire m'inspire : les assurances te prennent ta thune, et cherchent tous les prétextes pour te laisser sur le carreau au moment où tu as besoin… d'assurance. Bref, si pour soigner une dépression il faut rester terré chez soi comme un rat dans un trou, et se bourrer de médocs en regardant la neige tomber, on va pas aller loin. Tout le monde sait que pour ce genre d'affection comme la dépression nerveuse, le soleil et la mer, y'a pas mieux. Et depuis quand sourire ou rire est-il un délit ?? Si cette jeune femme avait prévenu son assurance qu'elle partait au soleil, il aurait fallu lui signifier avant que ça allait lui coûter cher, et non pas attendre qu'elle se fasse photographier au grand air pour lui coller la honte sur la place publique, et lui retirer ces allocs. Drôle de monde, va…

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