Surfeuse profitant des ions négatifs présents en grandes quantités sur les spots de surf. Photo Tim MacKenna

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi cela faisait autant de bien de « prendre l’air » au bord de l’océan ou de surfer ?

L’une des explications scientifiques à ce bien-être ressenti est la présence d’ions négatifs en grandes quantités sur les plages où cassent des vagues.

Plus il y a d’ions négatifs dans l’air, plus celui-ci est « vivifiant ».

Les ions négatifs sont bénéfiques pour notre santé (contrairement aux ions positifs réputés nocifs) : ils améliorent notre humeur, notre tonus, la qualité de notre sommeil, la concentration, l’oxygénation de nos tissus… Les ions négatifs nous rendraient également moins vulnérables au stress.

Les vagues qui se brisent dans l’eau ou sur le sable entraînent la pulvérisation de l’eau et de l’air et la cassure de molécules qui libèrent – par effet Lenard – des atomes chargés : les ions.

Un atome qui capture un ou plusieurs électrons devient un ion négatif.  Quand on parle d’ions négatifs, on parle surtout des ions oxygène. Ce sont eux que l’on retrouve en grandes quantités dans l’air que nous respirons quand nous surfons les vagues ou quand nous nous promenons sur une plage par forte houle.

La concentration en ions négatifs provoquée par les vagues peut atteindre 80 000/cm³. A titre de comparaison, la concentration des ions négatifs n’est que de 50/cm³ dans une ville polluée et 15/cm³ dans une voiture.

D’autres phénomènes naturels provoquent une ionisation négative de l’air. Les rayons cosmiques, la radioactivité naturelle des roches, les rayons ultra-violets, la photosynthèse des plantes et l’agitation au vent de l’herbe, des feuilles d’arbre ou des aiguilles de pin fabriquent également des ions négatifs. Ce dernier phénomène s’appelle la triboélectricité et contribue à la qualité de l’air que l’on peut respirer dans la forêt des Landes par exemple (et sur les spots de surf qui la bordent !).

La concentration des ions négatifs est également influencée par le temps qu’il fait : plus la pression atmosphérique est haute, plus le temps  est sec, plus l’ionisation négative de l’air est importante.

Le temps orageux a une grande influence sur l’ionisation de l’air : quand l’orage se prépare, les ions positifs prédominent et entraînent un certain malaise ou une oppression ; quand l’orage éclate et que la pluie se met à tomber, les ions négatifs reprennent le dessus et on se sent beaucoup mieux. Certaines personnes ressentent ces phénomènes plus que d’autres.

La pollution extérieure ou celle de l’air intérieur, les écrans de télévision ou d’ordinateur entraînent la baisse des ions négatifs et la production d’ions positifs nocifs. Les ions positifs entraîneraient fatigue, maux de tête, irritabilité…

Sachant cela, on comprend mieux pourquoi on se sent infiniment mieux sur la plage par beau temps sec qu’enfermé dans un bureau face à un ordinateur.

D’autres facteurs que l’ionisation négative interviennent mais ses bienfaits ont été démontrés par diverses études.

Comment les ions négatifs agissent-ils sur notre corps ?

Les ions négatifs agissent essentiellement par voie respiratoire. Une action par voie cutanée pourrait également intervenir.

Les ions négatifs favorisent les échanges entre les cellules (dont les membranes ont une charge électrique) et la pénétration d’oxygène (ionisé négativement) au niveau pulmonaire.

Les ions négatifs feraient baisser le taux de sérotonine (neurotransmetteur cérébral) et stimulent la sécrétion de cortisol (dont l’action anti-inflammatoire peut avoir un effet bénéfique sur les douleurs articulaires).

Les ions négatifs ont également le pouvoir de débarrasser l’atmosphère des bactéries. L’air marin est si pur, par rapport à celui des villes, que s’y concentreraient cent fois moins de germes.

Les ions négatifs ont la propriété de dépoussiérer l’air ce qui permet de soulager les personnes souffrant de problèmes respiratoires comme la rhinite allergique, l’asthme ou la bronchite chronique.

Les ions négatifs permettraient également d’améliorer les performances sportives, et donc les prouesses en surf ! Certains auteurs ont évoqué l’amélioration des réflexes, de la force musculaire, une augmentation de l’endurance et une récupération plus rapide grâce à l’ionisation négative : ceci a conduit au développement d’appareils appelés ioniseurs pour ioniser artificiellement l’air de salles de sport ou de piscines couvertes. Ces ioniseurs ne sont pas considérés comme une source de dopage mais leur efficacité sur les performances sportives est discutée.

Pour profiter des bienfaits des ions négatifs, encore insuffisamment connus, rien ne vaut une ballade au bord de la mer ou une session de surf dans l’océan où la production d’ions négatifs est naturelle et permanente.

Référence : Ionisation, Santé, Vitalité : Les bienfaits des ions négatifs par le Dr Hervé Robert.

A propos de l'auteur :

Médecin, surfeur, blogueur. Auteur des livres Surfers Survival Guide, Surf Thérapie et DETOXseafication.

 

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8 Commentaires

  1. Un article en anglais paru sur The Inertia qui parle des bienfaits des ions négatifs qui nous font ressentir ce feeling unique de "surf stoke" après une session : http://twitter.com/#!/surftherapie/statuses/13974

  2. sebastien dit :

    je possede des ioniseurs dans mon cabinet depuis des années de la marque info systel, les seuls a ne pas produire d’ozone

  3. kadri dit :

    Je suis asthmatique donc je souhaite savoir si habiter une ville comme Bordeaux ou la Bretagne avec leur climat de l’océan serait bénéfique pour l’asthme et les problèmes articulaires, vu que l’océan contiendrait des ions négatifs que d’autres villes en France.

    Je voudrais aussi savoir si c’est l’air marin de la mer ou l’air marin de l’océan qui est bénéfique pour l’asthme ? S’il vous plait ?

    salutations distinguées.

    • boudenne dit :

      @Kadri plus que le climat extérieur c’est l ‘air intérieur que vous respirez qui agira en bien ou en mal sur votre asthme…pour un air extérieur ionisé négativement : altitude au-dessus de 1000m , bord immédiat d’océan et foret d’épineux …c’est tout
      Si vous voulez essayez d’ioniser votre air intérieur contactez moi même que pour renseignements …je m ‘occupe de la gamme citée plus haut par @sebastien…

      Bien à vous

      claude Boudenne

  4. rakel benchetrit dit :

    j ai une b.p.c.o 65 ans et 120 kg …est il bon pour moi d habiter pres de la mer
    merci pour votre reponse
    j habites dans une ville poluee et humide

  5. Hocine dit :

    Bonjour! Moi, c’est le contraire qui se passe. Quant je suis en bord de mer, une crise d’asthme s’ensuit dans les heures qui suivent. La même chose lors d’un changement de temps, particulièrement quand il contient des nuages noirs et denses, à l’approche d’un orage, changement brusque de la pression atmosphérique, et au début des vents forts. Y a t-il des liens avérés avec ces facteurs?

  6. […] Pour repère, en bord de mer, on mesure jusqu’à 100 000 ions négatifs/cm3 d’air. À titre de comparaison, dans le métro il n’y a que 3 à 4 ions négatifs/cm3 d’air ! Source : http://blog.surf-prevention.com/2009/11/24/les-ions-negatifs-de-lair-marin/ […]

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