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Reconversion : le surf professionnel…et après ?

La première Journée de Sensibilisation à la gestion de carrière des surfeurs de haut niveau s’est déroulée lundi au Casino de Biarritz. Ce premier forum était organisé par la Fédération Française de Surf, l’Eurosima Cluster, la Direction Régionale Jeunesse, Sports et Cohésion Sociale, et la Ville de Biarritz. Des surfeurs français, réunionnais ou guadeloupéens en stage en métropole, des parents, des anciens sportifs… étaient là pour écouter les témoignages d’anciens surfeurs, ou d’actuels champions, sur les difficultés à prévoir et à organiser l’après-carrière sportive.

Le Forum a été ouvert par Frederic Basse, ancien surfeur et windsurfeur de haut niveau, président de l’Eurosima, et Directeur général de Rip Curl Europe. Puis se sont succédés Jean-Luc Arassus Président de la FFS qui a souligné l’intérêt d’une telle manifestation, et la mission qui est celle de la fédération d’accompagner la reconversion de ses champions. Monsieur Cartiaux, directeur Régional Jeunesse sports et cohésion sociale, a confirmé les propos du président, en soulignant les dispositifs déjà en place pour l’accompagnement des sportifs depuis « le double projet » sportif et scolaire qui organise leurs scolarités jusqu’aux différentes possibilités d’accès aux formations et concours pendant ou à l’issue d’une carrière sportive.

Yves Rechou, correspondant haut niveau de la DRDJSCS nous a rappelé la place de son ministère dans l’accompagnement du sportif tout au long de sa génèse, un ministère présent dans toutes les régions et départements, y compris l’outre-mer, et qui joue la carte de la proximité et de l’étude individualisée de chaque situation.

Les tables rondes se sont ensuite mises en place, selon des thèmes, animées par Franck Lacaze, ancien surfeur de haut niveau français, journaliste et ancien rédacteur en chef de Trip Surf Magazine. A commencer par les sportifs actuels: Antoine Delpero et Pauline Ado, ceux qui comme Micky Picon se tournent vers l’avenir sans abandonner encore toute ambition sportive, ou ceux qui comme Boris Letexier (Architecte), Jean-Louis Poupinel (Quiksilver) ou Christian Guevarra (Directeur commercial chez Volcom), sont déjà entrés dans la vie professionnelle.

Selon les questions, chacun y a apporté son commentaire: Reid Pinder, PDG de Billabong, pour des exemples australiens, Stephen Le-Bote, DRH Quiksilver, sur la plus-value de l’embauche d’un ancien sportif dans une entreprise du surf, Tom Frager pour le choix d’une carrière artistique, avec le succès que l’on connaît, ou Eloïse Bourroux, qui continue à s’entraîner tout en travaillant, grâce au dispositif des CIP (Convention d’Insertion Professionnelle), où son entreprise, Rip Curl, est dédommagée de ses absences par un financement de Jeunesse et Sports.

Plus institutionnelle, la présence de Mathias Lamarque Directeur du CREPS de Bordeaux, sur les dispositifs de formations professionnelles d’éducateurs, ou l’utilisation des nouvelles technologies pour l’enseignement à distance. Tout comme Mr STENUIT, IPR d’EPS, et représentant le rectorat de Bordeaux / Aquitaine, soulignant les modalités particulières de suivi et d’aménagement sur le cursus secondaire, jusqu’au Bac et l’Option Surf mise en place depuis 5 ans.

Enfin, plusieurs interventions de Patrick Flores, Entraîneur National de la FF Surf, qui est revenu sur le cas de son fils Jeremy Flores, mais qui a surtout encouragé chaque jeune à poursuivre ses études, tout en soulignant la nécessité pour un jeune surfeur français de voyager et de s’entraîner à l’étranger, notamment l’hiver, avec des contraintes scolaires peu facilitantes. D’où sa grande sollicitation auprès des institutions, à trouver la meilleure solution en e-learning pour permettre à nos meilleurs surfeurs de concilier études et sports. C’est ce qui a déjà était fait cette année, pendant un stage en Australie de plus d’un mois, auprès du collectif Equipe de France Espoir, qui a bénéficié d’un accompagnement sur place et à distance, mais qu’il est encore temps d’améliorer. Un petit film retraçant le périple des jeunes talents a conclu la matinée. Le docteur Durantel, médecin des Equipes de France, a souligné la nécessité de préserver son capital santé, tant par une hygiène de vie irréprochable, que par la nécessité d’une préparation physique en adéquation avec les réalités du sport de haut niveau, et une planification annuelle qui laisse la place à la récupération et à la régénération tant physique que psychologique.

La matinée s’est conclue par un repas offert à tous les participants, avant que des organismes de formation ne soient là pour présenter leurs propositions de cursus de formation adaptée aux sportifs. Parmi elle, l’Académie Basque du Sport basée à Biarritz, et présentée par son directeur Michel Poueyts: un répertoire complet de cursus, organisés autour de l’année et de la carrière du sportif, et qui reçoit déjà, non seulement des surfeurs mais également tous sportifs (rugby, pelote, golf…), recherchant un accompagnement particulier pour mener à bien ses études.

Des perspectives pour donner les moyens à tous ses jeunes de s’entraîner encore plus et encore mieux, et aux structures officielles, sections, pôles, etc de la fédération, de poursuivre leurs oeuvres de formation.

Une 2ème édition du colloque devrait avoir lieu l’an prochain. D’ici là 8 à 10 sportifs pourront bénéficier sur Bidart et via l’EUROSIMA Cluster, d’un bilan d’orientation, qui leur permettra sans doute de trouver leur voie professionnelle.

Source : FFS.

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