Ce n’est quand même pas tous les jours qu’un swell XXL pointe le bout de son nez sur la côte ouest des Etats-Unis. Alors, quand toutes les conditions sont réunies, les big wave riders essayent maintenant de rentabiliser au maximum la grosse houle en la suivant et en essayant de se caler plusieurs sessions successives en lui courant après. C’est ce qu’a fait cette semaine une équipe de surfeurs de gros constituée de Greg Long, Mark Healey, Mike Parsons, Shane Dorian, Ian Walsh et du vétéran de Mavericks Jeff Clark. Après une grosse session à Mavericks le mardi, ces surfeurs ont décidé de profiter de ce swell pour retourner sur la vague de pleine mer de Cortes Bank le lendemain.

Pour arriver mercredi matin aux aurores à Cortes Bank, ils ont dû prendre un avion (deux pour certains qui venaient d’Hawaii), la voiture puis un bateau (sur lequel ils ont chargé tout le matériel nécessaire pour faire du surf tracté en pleine mer) pour parcourir de nuit les 160 kilomètres qui séparent la côte de Cortes Bank. Ce voyage était d’autant plus difficile qu’il faisait froid et qu’il y avait du vent. En dormant dans leur housse de planche, les surfeurs cogitaient sur la mort d’Andy Irons qu’ils venaient d’apprendre et dont certains comme Ian Walsh étaient très proches. Après une nuit à dormir d’un oeil, ils ont eu la bonne surprise de trouver des vagues conséquentes (60 pieds environ) et des conditions favorables au petit matin, ce qui leur a permis d’effectuer une première session de tow-in. A 10 heures du matin, tout le monde avait pris des bombes, y compris Jeff Clark qui faisait équipe avec Mark Healey et qui devenait ainsi le premier grand-père avec une prothèse de hanche à surfer Cortes Bank !

L’apparition d’un épais brouillard a signalé la fin de la session matinale et le temps pour se restaurer et faire une petite sieste. Plus tard dans la journée, ils ont eu une autre fenêtre entre les bancs de brouillard où le soleil a refait une apparition. Profitant du vent favorable et de vagues légèrement moins grosses (on flirtait encore avec les 20 mètres…), ils se sont remis à l’eau pour une session à la rame à la force de leurs bras. Ils se sont faits quelques frayeurs sur des chutes ou de longs moments passés sous l’eau mais ils ont pris aussi d’énormes vagues. Encore une fois, c’est Mark Healey qui a pris la bombe de la journée en surfant backside, de dos à la vague, sur un monstre. Exténués, ils avaient encore le long chemin du retour à effectuer (mieux vaut ne pas avoir le mal de mer sur ce genre de surf trip…).

La question qui se pose ici est la dangerosité potentielle d’un manque de sommeil important pour surfer de si grosses vagues en eau froide. Certains n’ont quasiment pas dormi pendant 3 jours… Ce n’est assurément pas l’idéal quand on veut se préparer à surfer un jour des vagues de 100 pieds…Le manque de sommeil est un facteur de risque majeur d’accident ou de blessure. Dans cette course effrenée à la vague la plus grosse du monde, ces surfeurs-là se mettent-ils vraiment dans les meilleures conditions pour accomplir leur performance ?

Source : http://espn.go.com/action/surfing/blog/_/post/5764464/100-miles-running

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1 commentaire

  1. dolphin 63 dit :

    Bien dit, rien ne vaut les bonnes vieilles méthodes…

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