Tout a commencé par un triste fait divers en Australie. Dimanche 18 avril 2010, sur le spot de Bilinga Beach (Queensland), un surfeur est retrouvé inconscient à côté de sa planche, flottant la tête dans l’eau. Des plagistes lui prodiguent les premiers soins avec un massage cardiaque avant qu’il ne soit transféré dans un état critique au Tweed Heads Hospital où il décèdera peu après de causes inconnues. Le problème : on ne sait pas qui est ce surfeur et personne n’a signalé sa disparition…

24 heures auront été nécessaires pour identifier le surfeur comme étant Glen O’Hare, 37 ans, grâce à Andre Marsaus, le gérant du Underground Surf shop de Bilinga, qui a identifié le surfeur en reconnaissant la planche de surf que Glen O’Hare lui avait achetée. Mais si le responsable du surf shop ne s’était pas posé la question de savoir qui pouvait être le surfeur décédé, celui-ci aurait pu mettre des semaines à être identifié voire être enterré sous X.

Cette histoire a donné l’idée à Mr Marsaus et son associée du Surf Shop Miss O’Connor de créer le « Safe Surfer Register » (SSR) via leur site Internet (ou par téléphone ou par SMS). Il s’agit d’un formulaire Internet où chaque surfeur peut s’identifier et signaler avec quelle planche et sur quel spot il part surfer. Le surfeur renseigne le temps qu’il compte passer dans l’eau et l’heure à laquelle il pense sortir. S’il ne se signale pas de lui-même à l’heure dite, il reçoit un coup de fil pour savoir s’il est bien rentré et si tout va bien. Si ce n’est pas le cas, les sauveteurs de la plage et/ou la police sont avertis. Ce système a surtout un intérêt pour les surfeurs qui vont à l’eau seuls ou qui n’ont pas de proches sur place, les débutants ou les enfants dont les parents s’inquiètent. Il s’agit d’une manière de systématiser la surveillance que nous devrions tous effectuer les uns envers les autres quand nous allons surfer. Même si ce système n’a pas forcément un grand intérêt sur les spots très fréquentés, il pourrait être utile par forte houle, sur des spots excentrés ou hors-saison pour les surfeurs qui partent surfer seuls.

Après tout, partir surfer, c’est un peu comme partir en montagne. Si l’on n’est pas rentré à l’heure prévue, il faut pouvoir lancer l’alerte le plus tôt possible. Ce système aurait peut-être permis d’éviter des situations comme celles du surfeur retraité emporté par des courants au large du Golfe du Mexique ou du surfeur retrouvé mort à Bali.

83% des surfeurs ayant réagi à l’article sur le Safe Surfer Registry se sont montrés favorables à cette initiative totalement expérimentale pour le moment.

Source : http://www.coffscoastadvocate.com.au/story/2010/04/22/surf-death-inspires-idea/

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1 commentaire

  1. drakkars dit :

    Et aprés ??? Une balise argos sur chaque surfer ???

    Il faut quand même arrêter la paranoïa !!!!!

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