Le Roxy Pro démarre aujourd’hui sur la plage de la Côte des Basques à Biarritz : un rendez-vous immanquable pour les surfeuses professionnelles, en shortboard et en longboard. Nous avons rencontré la vice championne du monde de longboard, Coline Ménard, pendant sa préparation à la compétition. Originaire de l’île de la Réunion, la jeune surfeuse de 23 ans s’est installée récemment à Biarritz pour vivre pleinement de sa passion comme elle nous le racontait dans la première partie de son interview. C’est entre ses amis, un boulot de serveuse dans un restaurant de bord de mer et son longboard qu’elle partage depuis peu son emploi du temps. Elle nous raconte ici son quotidien de longboardeuse de haut niveau.

– En tant qu’athlète professionnelle, on se dit que tu dois avoir une hygiène de vie irréprochable. N’est-ce pas parfois difficile d’allier une vie de jeune femme et une vie de surfeuse pro?

Je n’aime pas trop le terme « athlète professionnelle »… Disons qu’en longboard féminin, il est quand même très dur d’atteindre le statut de professionnel, de vivre du longboard. Je pense que c’est un sport qui peut te permettre de « profiter » de ta vie. Je prends au sérieux les entrainements en longboard mais cela ne m’empêche pas de prendre du bon temps avec mes amis en soirée. Du moment que tu aimes ce que tu fais, dans ta vie de femme ou dans ta vie de surfeuse « pro », tu n’as pas vraiment de concessions à faire.

– Penses-tu qu’en tant que surfeuse professionnelle avec une certaine notoriété, tu représentes un exemple ?

Je suis consciente que l’image que véhicule mon mode vie peut faire envie. Ce qui est important pour moi c’est que les gens se rendent compte que je suis avant tout une personne comme tout le monde mais que je me suis donnée les moyens de réussir en longboard. Je voudrais donner une image positive aux plus jeunes en les poussant à réaliser leurs rêves.

– En tant que surfeuse professionnelle, tu es sans arrêt dans l’eau, donc ta peau et tes cheveux sont les premières victimes du soleil. Tu as conscience des dangers de la surexposition au soleil? (Note de Surf Prevention : Coline est de phototype 2).

J’ai vite pris conscience du danger de la surexposition au soleil quand, à la Réunion, j’ai eu le visage cramé. Ma peau partait en lambeaux… Je me suis dit plus jamais ça ! Depuis, je fais très attention aux crèmes que j’utilise. J’utilise de la crème solaire à chaque session surf, surtout si j’y vais entre midi et deux, et je fais attention à bien hydrater ma peau le soir ou le matin. J’aime toutes les crèmes au beurre de karité. Elles hydratent au maximum ma peau séchée par le soleil et l’eau de mer. De même pour mes cheveux, je ne peux pas me passer de l’après shampoing L’Oréal, Solar Expert, Réparateur Après Soleil.

– En Australie, comment te protégeais-tu?

En Australie, j’utilisais la crème solaire très épaisse Zinc. J’aurai dû en ramener quelques tubes si j’avais su qu’on n’en trouvait pas ici ! Conseil pour ceux qui veulent partir en trip en Oz, soyez prévoyants niveau crèmes solaires !

– Concernant ton alimentation, tu suis un régime particulier ?

J’aime manger sainement et ce n’est pas dans mon tempérament de faire des excès. Je n’ai donc pas à suivre de régime particulier n’étant pas une gourmande !

– Tu peux nous donner un exemple de repas que tu pourrais cuisiner?

J’adore faire plaisir à mes amis en leur cuisinant un bon Rougail Saucisse de la Réunion ! Ce plat traditionnel n’est plaisant que s’il est partagé !

– Concernant ton hydratation, tu ne vois que de l’eau?

Je ne peux pas commencer la journée avant de prendre un grand verre de jus de fruit ou un bon café !

– Quels sont tes secrets pour gagner la ligne ?

Descendre et monter les marches de la Côte des Basques plusieurs fois par jour ! (rires) Je vous assure que ça marche ! C’est ma gym au quotidien !

– Tu pratiques le yoga ou la méditation ?

Je pratique le yoga de temps en temps. Malheureusement pas assez souvent car il est rare que je me pose chez moi, je suis tout le temps en train de courir.

– Certaines filles utilisent ce fameux « swiss ball« , tu connais?

Mes anciens colocataires australiens en avaient un dans la maison et ils me montraient parfois quelques exercices à faire régulièrement. Ils me donnaient aussi des cours de yoga d’ailleurs. J’avoue ne pas être assidue depuis que j’ai déménagé !

– Sinon, tu as des accessoires de prédilection pour t’entrainer ?

Rien de mieux qu’une bonne paire de basket !

– Tu pratiques d’autres sports ou activités en dehors du surf?

La saison arrive et mon petit boulot me prend de plus en plus de temps. Je comble mon emploi du temps avec le surf. Le reste de mon temps libre, je vois mes amis pour un restau, parfois un tennis.

– Comment t’es-tu préparée physiquement pour le Roxy Jam ?

Je surfe au maximum sur le lieu de compétition, c’est le plus important ! Je me concentre beaucoup sur mon surf et mon mental car je sais que c’est cela qui me fait défaut.

– Tu t’investis dans des associations ?

Je soutenais surtout Reef Check quand j’habitais à la Réunion. Maintenant, j’essaye de m’investir dans Keep A Breast un maximum. La cause qu’ils supportent me touche puisque j’ai eu de la famille atteinte par le cancer du sein. De plus, leur mode de communication me plait aussi beaucoup. Ils moulent des bustes en plâtre de surfeuses pro ou autres personnalités, avant de les faire peindre par de artistes et de les vendre aux enchères. Je trouve l’idée géniale !

Un dernier mot ?

Mon expression favorite: « sourire, c’est le début du bonheur ! »


Propos recueillis par Elisa Routa.

Photo de Coline Menard devant l’hôtel du Palais : Laurent Masurel / Aquashot. Photo de Coline / Keep A Breast : Elisa Routa.

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