Ce Samedi 23 juillet 2011, avait lieu au Rio Theatre de Santa Cruz la dernière projection du film « The Westsiders » de Joshua Pomer. Ce film évoque le milieu tourmenté dans lequel ont évolué quelques-uns des surfeurs les plus doués de Santa Cruz, avec en toile de fond la violence et les problèmes liés à l’alcool et à la drogue. Les bénéfices de cette ultime projection sont allés à Fleahab*, une cure de désintoxication originale imaginée par l’un des héros du film ; tout un symbole en cette même journée où l’on apprenait la mort de la chanteuse Amy Winehouse…

Le film « The Westsiders » se déroule à Santa Cruz où l’on suit l’évolution fulgurante de trois surfeurs talentueux : Darryl « Flea » Virostko, l’un des plus gros chargeurs que la vague de Mavericks ait connu,  Shawn « Barney » Barron et Jason « Ratboy » Collins, pionniers des aérials 360° et autres figures aériennes. Tous trois ont connu dans leur jeunesse les difficultés pour s’imposer sur les spots de Santa Cruz où sévissait alors un localisme féroce. Pour faire leur place au line-up de Steamer Lane, ils ont dû rejoindre le gang de surfeurs des « Westsiders' » et côtoyer Vince Collier, un caïd parmi les surfeurs qui se faisait appeler « le Parrain de la Côte Ouest ».

Les trois surfeurs ont payé le prix fort pour atteindre leur meilleur niveau en surf dans un environnement délétère où la dope était omniprésente, que ce soit dans les soirées régulières ou pendant les sessions de surf. Un surfeur comme Darryl Virostko a d’ailleurs connu une véritable descente aux enfers comme nous l’avions vu dans cet article. Sa rédemption est passée par la création d’une structure de désintoxication où le surf prend une part importante dans le sevrage (voir ci-dessous). Ses camarades ont également connu des problèmes d’addiction parfois mêlés à des troubles psychiatriques, comme les virages maniaques incontrôlables du surfeur bipolaire Shawn Barron. D’autres ont eu des ennuis avec la justice et ont fait de la prison…

Ce groupe de surfeurs a eu le mérite d’avoir révélé au grand jour les problèmes d’addictions dont ils ont souffert, au même titre que bien d’autres surfeurs professionnels, comme le regretté Andy Irons. Malgré leurs déboires, les surfeurs de Santa Cruz ont su rester unis et solidaires pour s’en sortir. Dans ce film, témoignent également des surfeurs comme Ken “Skindog” Collins, Peter Mel, Anthony Ruffo ou encore Adam Replogle (reconverti en commentateur du Billabong Pro J-Bay que vient de remporter Jordy Smith).

Ce documentaire a remporté de nombreuses distinctions dans différents festivals du film de surf au Newport Beach Film Festival, au Santa Cruz Film Festival, au Honolulu Film Festival et aussi un prix aux LA Movie Awards et un “Golden Lobster” du meilleur film au Portland Maine International Film Festival.

*FleaHab, Inc. est une organisation à but non lucratif basée à Santa Cruz en Californie. FleaHab a été créée pour apporter un environnement sûr et sobre qui intègre l’activité physique et un mode de vie sain dans le processus de sevrage des addictions aux drogues ou à l’alcool. FleaHab est destiné à des personnes désireuses d’une approche plus holistique pour leur cure de désintoxication. Flea a décidé d’y intégrer le surf car il s’est rendu compte que cet exercice physique au contact de l’air marin l’aidait à garder les idées claires et à penser à autre chose qu’à la drogue. Bien sûr, il n’amène pas ses élèves à Mavericks, mais il est persuadé que des vagues, même petites, peuvent aider à résoudre de gros problèmes. Plus d’infos sur http://www.fleahab.com/

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2 Commentaires

  1. Pierrot dit :

    Parfait !! super initiative de l'association FleaHab ! Et très bien d'en avoir fait un film ! Une piste de plus pour les gens qui cherchent des solutions !! Super initiative !

  2. nico dit :

    Et en france comme objectif de se soigner par le bien fait des vagues ,cela doit être possible??une association entourée de médecins du sport pour les toxicomanes avides de sensations (mieux vaut être accro au surf),découvrir l'espace de jeux qu'est l'océan,évoluer,glisser,ressentir cette bonne vieille fatigue saine quasi oubliée ,sans parler du fait d'être le plus loin possible de sa vie de toxicos et des rascals qui l'animent…

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