On a l’impression que le surf devient de plus en plus un sport-spectacle destiné à impressionner le grand public. On assiste ces derniers mois à une surenchère perpétuelle dans le surf de très grosses vagues dont le dernier acte a eu lieu à Teahupoo le 27 août 2011.

Alors qu’on croyait que Laird Hamilton avait placé la barre très haut, de nouveaux big wave riders sont en train de surpasser ses exploits dans les grosses vagues. Parmi eux, Mark Visser est certainement le surfeur décidé à aller le plus loin dans le dépassement de soi et le franchissement des limites de ce que l’on croyait humainement surfable, avec l’aide de quelques engins motorisés…

Très bien préparé, soutenu par une grosse logistique (et une équipe rompue à la communication sur les sites Internet et les réseaux sociaux comme Facebook), Mark Visser s’est illustré en surfant Jaws de nuit pendant une session dont la vidéo a fait le buzz en janvier dernier. Pour la deuxième partie de son film à venir « Nine Lives », il s’est fixé un objectif encore plus surréaliste qu’il a baptisé « Operation Deep Blue ».

Le concept : partir à la rencontre des plus grosses vagues qui cassent en plein milieu de l’océan au plus fort de la houle. Grâce aux prévisions de plus en plus précises, il saura où et à quel moment trouver ces vagues gigantesques qui déferlent dans l’océan à des milliers de kilomètres des terres.

Des histoires et des légendes font état de ces vagues géantes qui ont fait chavirer plus d’un navire en pleine mer, comme on peut le lire dans le livre « The Wave« . Mais Mark Visser précise bien qu’il n’essayera pas de surfer des « vagues scélérates » par définition imprévisibles. Il s’agira plutôt de surfer des vagues au niveau de récifs en pleine mer, ou plus exactement au niveau de monts sous-marins qui sont des surélévations du plancher océanique qui restent en-dessous du niveau de la mer (contrairement à une île).

Concrètement, une fois que le spot est repéré au plus fort de la houle, Mark Visser et son équipage sautent en parachute, après avoir jeté tout leur matériel (jet-skis, planches…) de l’avion. D’après Mark Visser, ils atterrissent dans l’eau dans une zone « sûre » située à plus d’un kilomètre de la vague. De là, ils préparent leur matériel de tow-in et vont affronter la vague en pleine mer en surf tracté.

Pour entretenir le buzz, Mark Visser donne très peu de détails sur le déroulement exact des opérations et se contente de dire que cela sera « du jamais vu ». On imagine néanmoins que surfer en plein océan à des milliers de kilomètres de la côte n’est pas sans comporter de gros risques, ne serait-ce que par rapport à la distance entre le spot et l’hôpital le plus proche en cas de pépin.

On préfère ne même pas évoquer le bilan carbone de ce genre de session

En savoir plus : http://www.markvisser.net/news/hunting-big-waves-deep-blue

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9 Commentaires

  1. toblo dit :

    +1 concernant le bilan carbone….entre autre….donc sans interet en se qui me concerne,le surf-spectacle me laisse froid

  2. clo33 dit :

    My name is Bond;James Bond.

  3. Truite dit :

    A force de prendre des risques, il va finir par nager dans ses Visser…

    Je sors…

  4. souleyman dit :

    ça serait pas de la flûte?
    je bosse en haute mer (depuis plus de 15 ans) et je ne comprends par le concept de zone calme à 1 km d'une vague et ce à des "milliers de km de la terre".
    Pour qu'il y ait deferlement, ,il faut qu'un certain rapport entre la taille de la houle et la hauteur d'eau soit respecté (0,71 si je me souviens bien de mes cours de mto).
    On vit vraiment une époque formidable. profitez, parceque ca va pas durer..monde de merde.

    Ps: Et si l'humain était le cancer de la planète, vous preconiseriez quoi comme chimio, docteur?Napalm?

  5. euz64 dit :

    Il y a en mer à certains endroits, voir Cortes Bank dans le Pacifique et à bien d'autres endroits sans doute, des hauts fonds qui affleurent à qq metres ou qq dizaines de metre en dessous de la surface de l'eau.
    Je pense que Visser vise ces endroits là et non pas des endroits ou il y a des profondeurs immenses ou il y a trop d'eau pour avoir une vague potable et durable.

  6. drakkars dit :

    Autre question …. Il rentre comment le visser ??? à la nage ???
    çà m'étonnerait que le jet-ski ait une autonomie suffisante pour rallier la terre ferme dans ce cas ….
    Bref du pur pipeau pour faire parler de lui ….

  7. Oliv dit :

    C'est clair… c'est pas son avion qui va le récupérer dans l'eau, il y'a donc un bateau ou un autre moyen pour aller le chercher. Donc le parachutage c'est juste pour faire Mission Bond fusilier marin style… il est pas crédible le type!

    Enfin on verra bien ce qu'il y aura dans cette vidéo…

  8. Hardfleet dit :

    ils disaient pas qu'ils étaient déployés par hélico drakkars ? Tu as ta réponse

  9. alexis dit :

    Juste un petit truc sur lequel je ne suis pas d'accord.Il n'y a pas que des histoires et des legendes concernant les vagues scelerates,il y a aussi des faits scientifiques.La vague Draupner est tres bien documentée.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Vague_Draupner
    C'est juste un detail,mais quand meme…

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