Ils en ont rêvé avant de partir, et ils ont réussi : se retrouver seuls sur une île déserte face à une vague vierge et inconnue. Poussés par une excitation sans demi-mesure, ils ont fouillé les cartes, étudié les conditions de marées, les tendances météo du coin mais, surtout, réuni des informations auprès des populations locales. Pas grand-chose de nouveau, à un détail près :

« Ce n’était pas la première fois que nous surfions un spot inconnu et non répertorié. Mais c’était une grande première dans les eaux tropicales, et ça fait toute la différence ! Il y a parfois des requins et le corail est le pire des fonds qui puisse exister pour un surfeur. Il est souvent à fleur d’eau et coupant, ce qui peut entraîner des plaies difficiles à réparer et laisser de mauvaises cicatrices » explique Ewen.

Sur l’île, la première vague qu’ils aperçoivent laisse transparaître un réel potentiel « Au gré des recherches,  on a fini par voir cette vague déferler. Nous savions que ce n’était pas un moment magique pour ce spot : il y avait du vent et donc la vague était striée. C’était clair qu’elle était prometteuse…Et on ne s’est pas trompés ! » se rappelle Aurélien. Ainsi, la puissante vague déroule en droite à fleur de corail. Le tout droit est interdit sous peine de finir encastré dans la barrière.

Après beaucoup d’observations, ils décident enfin de s’y lancer. Une paire de chaussons pour se protéger du corail, un lycra manches longues pour contrer les effets nocifs d’un soleil puissant ainsi que les coupures éventuelles d’un corail tranchant et les voilà prêts à se jeter à l’eau ! « Nous avons contourné la barrière de corail en observant de plus en plus comment la vague s’y adaptait. Arrivés au pic, on regardait beaucoup les fonds. Ils étaient jonchés de petits et de gros poissons, ainsi que de coraux multicolores. C’était tôt le matin, il n’y avait pas de vent et la vague était nettement plus grande que la taille d’un homme, c’était dingue ! » raconte Aurélien.

Après avoir trouvé des repères visuels pour leur placement au pic, ils ont pris leurs premières vagues. « Une série est arrivée, Ewen est parti le premier dessus, quand à moi, j’ai pris la deuxième. On a échangé quelques mots sur la vague, la forme, le manque d’eau etc… et puis c’était parti ! » précise Aurélien.

Ils apprennent vite les caractéristiques de la vague et tombent aussi vite dans la gourmandise ! « On finit par vouloir trop surfer à l’intérieur, au moment où la vague est la plus puissante, là où l’onde se gonfle et jette en formant un tube… C’est le moment où il ne faut surtout pas tomber, mais comme tout le monde, on finit par chuter ! En plus, la vague ferme complètement à la fin. Il faut absolument sortir mais comme toujours, on en veut plus et on finit droit dans la barrière ! » ajoute Aurélien

Quelques dangers mais surtout un grand bonheur de partager de gros tubes à deux et d’essayer un mouv’ plusieurs fois sur la même vague. Rien à changer, ou avec plus de réflexion, « on aurait aimé avoir plus de matériel pour vous ramener encore plus d’images » avoue Aurélien.


Des Iles Usions: épisode 7 par ronus

Texte : Anne-Kristell Jouan.

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2 Commentaires

  1. Guillaume dit :

    Merci Sur Prévention pour les récits "behind the scene" et les infos qu'on ne peut pas avoir dans les épisodes vidéo ! Cette série me fait rêver ! Bravo aux trois amis !

  2. topibzh dit :

    Continuez a nous faire rêver les gars !! Ici la video est un succès en tout cas !! Le site http://desilesusions-lefilm.com/ : la même !
    C'est clair c'est important de préciser que le corail, c'est beau mais ca peut aussi faire très mal: lycra, chaussons voire casque (en tt cas pour moi) peuvent vraiment servir !!

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