Les 4229 passagers du paquebot Costa Concordia se souviendront de cette nuit de vendredi 13 janvier 2012… La croisière a en effet tourné au drame quand le bateau de 290 mètres de long a fait naufrage au large de la Toscane dans la Mer Tyrrhénienne.

Comme on le voit sur cette photo, il semblerait que le Costa Concordia se soit approché d’un peu trop près de la côte rocheuse de l’île de Giglio (Toscane). Tout comme le Rena qui était venu s’empaler sur un récif en Nouvelle-Zélande, le Costa Concordia aurait heurté des rochers à l’origine d’une brèche de plus de 70 mètres sur le flanc du paquebot. La question qui se pose est de savoir comment d’aussi grands navires peuvent heurter des fonds rocheux sans qu’un système de détection ne prévienne ce type d’avarie.

Les passagers ont été surpris pendant le dîner par un grand bruit au moment du choc provoqué par la collision du bateau avec le fond.

Selon des témoignages, il se serait écoulé de longues minutes avant que l’ordre d’évacuation ne soit donné. Selon un responsable de la compagnie, il a d’abord fallu « évaluer l’ampleur de la gravité de la situation ». Pendant ce temps-là, le capitaine tentait de rassurer les croisiéristes italiens, français, allemands, russes, chinois en répétant en plusieurs langues : « ne paniquez pas« . Une panne d’électricité a également plongé les passagers dans le noir et dans l’angoisse.

Le bateau prenait l’eau et il s’est mis à pencher sur le côté. Comme on l’imagine, c’était la panique à bord : cris, bousculades, confusion… Nombreux sont les rescapés à déclarer qu’ils ont cru que leur dernière heure était arrivée. L’évacuation par canots de sauvetage a été compliquée par le basculement du bateau et des chaloupes n’ont pas pu être mises à l’eau. Des passagers se sont jetés à la mer.

Des hélicoptères équipés de projecteurs ont participé aux opérations de recherche toute la nuit. Des plongeurs contrôlaient la partie immergée du bateau pour retrouver des passagers qui auraient pu y avoir été pris au piège. Des garde-côtes et des bateaux, des ferries assurant la liaison entre la côte toscane et l’île de Giglio se sont rendus sur zone pour aider à évacuer les passagers et l’équipage.

Des passagers choqués ont été hébergés dans les hôtels de l’île de Giglio, dans des centres sportifs et dans une église. La protection civile a mis en place une grande tente pour accueillir les naufragés qui étaient identifiés avant d’être emmenés en bus vers des hôtels.

Un membre d’équipage péruvien et deux touristes français sont morts dans le naufrage. Une personne âgée d’environ 70 ans aurait été victime d’une hydrocution en tombant à l’eau. Deux blessés sont dans un état grave (traumatisme crânien et traumatisme rachidien).Samedi soir, 40 personnes étaient toujours portées disparues. Le commandant du bateau aurait été incarcéré pour abandon du navire.

Un risque de pollution lié aux 2380 tonnes de gazole dans les réservoirs du navire n’est pas à écarter mais il serait limité par le fait que ce navire neuf soit à double fond.

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1 commentaire

  1. darfid dit :

    je ne suis même pas surpris que le commandant se barre limite avant son équipage et ses clients, après tout nous sommes en 2012 chacun pour soi.

    (bien évidemment je ne cautionne pas ce constat)

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