Le surfeur Joël de Rosnay, 74 printemps, nous a fait l’amitié de nous écrire un article passionnant sur le surf sous l’eau publié sur Surf Prevention. Il évoque dans une interview qu’il vient de donner à la télévision suisse plusieurs sujets qui nous passionnent concernant la santé, Internet et bien sûr le surf !

Le « Tonton Surfeur », pionnier du surf en France, revient sur sa session d’initiation au surf de la sublime actrice Catherine Deneuve (cf. photo collector). Il raconte qu’elle avait un excellent équilibre et qu’elle s’est levée tout de suite. Il est encore émerveillé en repensant à sa beauté 🙂

Joël aborde ensuite des sujets plus sérieux.

Concernant la santé et la longévité, il parle de l’épigénétique : c’est la modulation de l’expression des gènes par notre comportement (nutrition, exercice physique, management du stress, plaisir, vie familiale et sociale…) qui permet que des gènes endormis se réveillent et que des gènes potentiellement dangereux se mettent en sommeil.

Pour Joël de Rosnay, la santé ce n’est pas un régime par-ci ou un jogging par-là ; c’est plus une hygiène de vie globale permettant d’atteindre l’homéostasie, c’est-à-dire un équilibre dynamique, comme le surfeur sur sa vague. C’est une combinaison de facteurs qui permet de rester en bonne santé. Pour la nutrition par exemple, il n’y a pas d’aliment-miracle mais la consommation modérée de certains d’entre eux permet de renforcer son bon état de santé (chocolat noir, thé vert, jus de grenade, curcuma…).

Le journaliste fait la réflexion que si ces conseils d’hygiène de vie marchaient vraiment, ils auraient fonctionné pour l’homme qui les a faits connaître : David Servan-Schreiber. Joël de Rosnay rappelle fort justement que cela a très bien fonctionné pour lui puisqu’il a survécu de longues années, au lieu des 6 mois qu’on lui prédisait à l’annonce de son cancer du cerveau.

Joël de Rosnay est persuadé que l’on peut agir sur sa propre santé, que les choses ne sont pas écrites à l’avance, et que l’on peut réussir son vieillissement…sauf si on est victime d’un accident ou d’un aléas de la vie. Mais on peut toujours mettre les chances de son côté. Joël compte bien dépasser les 100 ans et se rapprocher des 120 ans. Il précise qu’il surfera au moins jusqu’à 90 ans, et qu’après il se mettra au golf !

Concernant la Maladie d’Alzheimer, Joël de Rosnay évoque les causes environnementales possibles comme certaines pollutions chimiques.

La deuxième partie de l’interview est consacrée à Internet et aux nouvelles technologies qui ont changé notre vie et qui devraient encore évoluer.

Joël de Rosnay rend hommage à sa façon à Steve Jobs, décédé des suites d’un cancer du pancréas, et qu’il avait eu l’occasion de rencontrer. Il précise d’emblée que ce n’était ni Albert Einstein ni Leonard de Vinci et qu’il ne rentre pas dans l’idolâtrie de Steve Jobs. S’il fallait le comparer à un grand homme, il choisirait plutôt Henry Ford qui a révolutionné l’automobile, au même titre que Steve Jobs a révolutionné l’infomobile grâce au smartphone iPhone puis à l’ iPad. Il décrit les qualités d’entrepreneur, d’artiste de l’homme qui avait un caractère bien trempé mais qui avait su rester un grand enfant…

Interview à découvrir dans son intégralité dans cette vidéo :

A propos de l'auteur :

Surf Prevention est le site sur le Surf, la Sécurité, la Santé et l'Environnement.

 

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13 Commentaires

  1. sleepysiren dit :

    Joel de Roynay est lui même un grand homme:-))))) un grand scientifique; il m'avait prêté un morey ramené des usa quand j'étais jeune, et il expliquait très bien déja ce que serait internet, l'été au cap ferret, devant nos yeux d'adolescents ébahis:-))))))) ( c grace à lui que j'ai commencé à surfer)

  2. marc dit :

    Il ne faut pas exagérer tout de même …!!!

  3. Steph dit :

    "Joël de Rosnay est persuadé que l’on peut agir sur sa propre santé, que les choses ne sont pas écrites à l’avance, et que l’on peut réussir son vieillissement…sauf si on est victime d’un accident ou d’un aléas de la vie. Mais on peut toujours mettre les chances de son côté. "

    On a déjà eu cette discussion. Mr De Rosnay était favorable aussi à la réforme des retraites découlant de ce genre de raisonnement, qui ne concerne qu'une frange de la population qui n'est pas concernée par la pollution quotidienne, des rythmes de travail de merde, des conditions de travail peu à même de garantir un bon vieillissement, des moyens financiers ne permettant pas la vie saine qu'il faudra avoir, enfin, bref, quand on est riche, et en bonne santé, on peut vivre vieux, si si, c'est possible, regardez madame Bettencourt, c'est une amie…

    Mr De Rosnay est un scientifique, qui doit s'y connaitre dans son domaine, qui n'est ni la politique, ni les problèmes de société. ras le bol des leçons données par des riches héritiers et des millionnaires totalement déconnectés de la réalité.

  4. Les conseils donnés par Joël de Rosnay ou sur ce site sont accessibles à tous. La connaissance est le premier pas vers la santé, et Joël de Rosnay est l'un des meilleurs "vulgarisateurs" pour démocratiser ce savoir.

    Steph, tu as déjà identifié des facteurs de risques majeurs pour la santé : "la pollution quotidienne, des rythmes de travail de merde, des conditions de travail peu à même de garantir un bon vieillissement". Les connaître est un premier pas pour agir dessus, ou changer d'environnement. Tu vas me répondre "facile à dire" mais le problème est justement que beaucoup se croient piégés dans une vie qui ne leur convient pas.

    On ne peut nier que dans un pays comme la France, la santé soit encore trop liée au niveau social. Les inégalités sociales devant la santé sont la pire injustice.

  5. Steph dit :

    Je ne remets pas en cause les capacités intellectuelles ni les aptitudes de vulgarisateur de Mr De Rosnay.

    Je rappelle que l'argument (déjà discutable en tant que tel) d'une espérance de vie en croissance exponentielle a été utilisé (par ce monsieur et beaucoup d'autres) pour nous vendre la réforme des retraites, et à cette occasion, ils ont "oublié" d'évoquer l'ensemble des données, et celles que j'avance n'en sont qu'une petite partie.

    Données INSEE et observatoire des inégalités:

    "A 35 ans, un homme cadre supérieur a une espérance de vie de 47,2 ans, un ouvrier de 40,9 ans. Chez les femmes, elle est de 51,7 contre 48,7 ans… L’espérance de vie à 35 ans a augmenté en moyenne de 4,4 ans pour les femmes et de 5 ans pour les hommes depuis la fin des années 1980. Mais cette avancée majeure a davantage profité aux catégories sociales favorisées." "Chez les hommes, l’écart d’espérance de vie sans incapacité entre cadres supérieurs et ouvriers est encore plus grand que l’écart d’espérance de vie. Ainsi, l’espérance de vie à 35 ans des cadres sans problèmes sensoriels et physiques est de 34 ans, contre 24 chez les ouvriers, soit un écart de 10 ans. En clair : non seulement les cadres vivent plus longtemps, mais aussi en meilleure santé."

    Je reproche à Mr De Rosnay d'avoir, dans le débat sur la réforme des retraites, apporté sa propre vision du futur, prospective et subjective et d'avoir fait bénéficier les tenants d'une solution "dure" de sa réputation et de son savoir, qu'à aucun moment je ne remets en cause, mais qui aurait du en l'espèce rester neutre. (ou complet)

  6. Marc dit :

    Juste pour dire que nous ne vivons pas dans le même monde Mr Rosnay, je ne suis pas sûr que le Français ordinaire se paie le luxe du golf à la retraite ..(rire) et vous êtes parti pour être centenaire (je vous le souhaite ) car vous êtes un privilégié de la vie …! alors vos théories ..je me marre ..!

  7. Guigoon dit :

    Je me permets d'intervenir à ce stade : SurfPrevention dit " On ne peut nier que dans un pays comme la France, la santé soit encore trop liée au niveau social. Les inégalités sociales devant la santé sont la pire injustice."

    Je ne comprends pas que dans un pays qui a instauré la sécurité sociale depuis 1945 – un système de répartition qui permet donc à tous d'être soigné – l'instauration de la CMU pour les revenus les plus faibles, on puisse avancer un tel argumentaire. Ceux qui trippent savent combien il est onéreux voire rédibitoire de se faire soigner à l'étranger, d'accoucher…Alors certes, le système français doit être réformé, chacun des acteurs (malades, médecins, industrie pharmaceutique..) beaucoup plus responsables, mais quand même, la situtation de la santé et l'accés aux soins ne sont pas aussi dramatiques que tu les decris, dans le contexte actuel.

    • Steph dit :

      A lire dans l »observatoire des inégalités »:

      « Deux études ont été menées pour le compte du Fonds CMU auprès des médecins du Val-de-Marne (94) en 2006 et de Paris en 2008. (…)Contrairement au Val-de-Marne où les médecins généralistes en secteur I (sans dépassements d’honoraires) acceptent facilement les patients bénéficiaires de la couverture maladie universelle (CMU), le taux de refus est bien plus fort chez leurs collègues parisiens. » (…) « L’association Médecins du monde a réalisé une enquête téléphonique début 2006 auprès de 725 médecins généralistes dans dix villes. Près de 2 médecins sur 5 refusent les soins pour un bénéficiaire de l’aide médicale d’Etat (AME), qui permet de prendre en charge les soins des étrangers en situation irrégulière pour des motifs sanitaires. Quant aux bénéficiaires de la couverture maladie universelle (CMU), 10 % des médecins enquêtés leur refusent les soins. Les médecins qui pratiquent des dépassements d’honoraires refusent deux fois plus souvent les soins aux personnes couvertes par la CMU ou l’AME. » « Trois associations de patients ont réalisé en avril 2009 dans 11 villes un test téléphonique auprès de médecins libéraux spécialisés (gynécologue, dermatologue, cardiologue, etc.) qui pratiquent des dépassements d’honoraires non remboursés par la Sécurité sociale. 22 % des 466 médecins testés ont refusé les patients qui bénéficient d’une prise en charge par la CMU soit en refusant de prendre rendez-vous, soit en refusant de pratiquer le tarif de base sans dépassements comme le prévoit la loi. »

      L’assurance maladie ne prend pas en charge la totalité des dépenses. 19 % des ménages les plus pauvres n’ont pas de couverture complémentaire santé contre 4 % des plus aisés. Même quand ils sont couverts par « une complémentaire », les ménages ne bénéficient pas des mêmes remboursements. 53 % des revenus les plus élevés sont couverts par une complémentaire maladie « individuelle » et 43 % par une complémentaire « collective ».
      Pour les plus pauvres, la situation est très différente. 38 % sont couverts par la « CMU complémentaire », 33 % par une complémentaire « individuelle » et seulement 9 % par une complémentaire collective.
      « Les personnes à bas revenus consultent plus rarement un médecin ou un spécialiste. Parmi celles âgées de moins de 50 ans, 21 %, contre 17% du reste de la population, n’ont pas consulté de médecin généraliste au cours de l’année précédant l’enquête de l’Insee. La proportion est de 53% quand il s’agit de spécialistes, contre 40% pour les autres personnes.

      Les plus pauvres perçoivent leur état de santé de façon plus négative que le reste de la population. Ils utilisent moins que les autres la médecine de ville, mais plus l’hôpital. De plus, la prévention et le dépistage sont des pratiques beaucoup moins répandues parmi les personnes les plus pauvres. Les enfants des ménages à bas revenus n’ont pas le même accès aux soins que le reste de leurs camarades : 58% n’ont pas eu de visite chez un spécialiste contre 41% du reste de la population enfantine.

      Et considérant l’avenir économique radieux promis par nos candidats à fort potentiel victorieux (l’un des deux habituels, donc), il y a fort à parier que ce ne sont pas les autres qui viennent à nous, mais plutôt le contraire.

      Le système dont tu parles (post 1945) est d’ailleurs honnis par l’actuel locataire de l’Elysée (en finir avec le Conseil Nationale de la Résistance…), sécu, retraite, chômage…

      • J'ai du mal à croire à cette histoire de médecins qui refuseraient de soigner des patients CMU ou AME, ou alors c'est particulièrement grave ! Je n'ai jamais entendu parler d'un confrère généraliste refuser un patient CMU… Partout en France, il y a des médecins conventionnés qui pratiquent les tarifs de base de la sécu, et le fait d'avoir ou non la CMU ne change absolument rien pour eux (souvent même ça les arrange car le paiement est automatique).

        Ensuite, il ne faut pas croire que l'accès à un médecin est la seule condition pour vivre en bonne santé.

        Un sociologue a estimé que l'état de santé d'une population ne dépendait de son système médical que pour 20% ; le reste relève de facteurs sociaux.

        Pour vivre en bonne santé, il faut avant tout bénéficier :
        – d'un environnement sain ;
        – de bonnes conditions de travail ;
        – d'une éducation à la santé +++ permettant d'adopter une bonne hygiène de vie et de savoir quand consulter…

        Avoir un bon médecin, c'est important mais ça ne fait pas tout, loin s'en faut…

        A lire : http://www.rue89.com/rue89-presidentielle/2012/02

        • "On a beaucoup commenté, en France, la première place obtenue par notre pays dans le classement de l’Organisation mondiale de la santé du point de vue de sa performance globale. On a moins entendu parler de notre dernier rang au sein des pays d’Europe de l’Ouest, en termes d’inégalités sociales des hommes devant la mort qui se traduit notamment par le fait qu’un ouvrier non qualifié a deux fois et demie plus de risque de décéder entre 35 et 60 ans qu’un cadre supérieur. Or, cet apparent paradoxe tient précisément à ce que, dans les pays industrialisés, l’état de santé d’une population ne dépend de son système médical que pour environ un cinquième, le reste relevant de facteurs proprement sociaux, à commencer par la structure plus ou moins inégalitaire de la société. Sur ce plan, la France est parmi les pays de l’OCDE qui ont les résultats les moins bons aussi bien pour la répartition des revenus que du point de vue des politiques de redistribution. En n’intégrant pas l’action contre les inégalités sociales et en limitant l’intervention au seul système de diagnostic et de soins, on ne se donne la possibilité de jouer au mieux que sur 20 % des disparités de santé."
          http://www.inegalites.fr/spip.php?article213&…

  8. Guigoon dit :

    Très bien. je n'ai jamais dit qu'il n'y avait pas de difficultés ou de situations critiques. On peut toujours faire mieux, d'ailleurs, on pourrait faire beaucoup mieux pour tous, à budget égal. Mais, à trop regarder le verre à moitié vide, on finit par ne plus savoir qu'il est déjà à moitié plein (parlez en à Obama…) Le gouvernement actuel, comme le prochain, devra pouvoir continuer à financer le système, à le responsabiliser et à le réformer.

  9. sleepysiren dit :

    moi qui voulait rester légère…….:-))))))))

  10. bert dit :

    Les chiffres que je donne ne sont pas de moi, tu as du pouvoir le constater. Ils ne valent pas plus que comme "sondages" et ne suffisent pas à se faire une idée précise.
    Ils montrent clairement qu'il s'agit d'une minorité, en tout cas.

    Le but n'était pas de toute façon d'attaquer les toubibs mais de "rebondir" sur ce que disait Guigoon. L'accès aux soins en France en 2012 est plus couteux et difficile, d'une part parce qu'il est de plus en plus payant, ou cher, et de l'autre parce que la population s'appauvrit. En termes de progrès, il s'agit d'une marche arrière.
    Et tout ca pour répondre à Mr De Rosnay: pas sur du tout que l'"on" vive jusqu'à 120 ans, non…

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