Sarah Hébert, la jeune femme porteuse d’un défibrillateur cardiaque, a décidé de mettre un terme à sa tentative de traversée de l’Océan Atlantique en windsurf suite à un gros coup de fatigue. La raison l’a emporté sur l’envie de réussir cet exploit. Saluons cette sage décision qui n’a pas dû être facile à prendre mais qui s’imposait à elle compte-tenu de son état.
Nous avions suivi le départ de Sarah Hébert de N’Gor au Sénégal. Le début de la traversée n’a pas été un long fleuve tranquille avec des péripéties, comme la perte d’un téléphone satellitaire qui l’a conduit à faire escale au Cap Vert, des conditions de mer exigeantes (de 3 à 5 mètres de houle) et des vents défavorables qui ont fini par pousser la windsurfeuse au bout de ses forces, après un départ sur les chapeaux de roue.
La sécurité étant la priorité pour Sarah Hébert (vidéos Youtube), elle a donc eu la sagesse de prendre la décision de stopper l’aventure – pour cette fois – suite à l’accumulation de symptômes inquiétants : crampes, vertiges, malaise, asthénie aggravée par un manque de sommeil lié à l’océan formé…
Après avoir consulté son staff médical resté à terre, l’hypothèse d’une anémie par carence martiale a été évoquée et il a été conclu que Sarah ne pourrait pas récupérer dans les conditions actuelles de navigation mais qu’elle aurait besoin de repos, d’une alimentation et d’un traitement adapté.
Après une ultime tentative de mise à l’eau, Sarah a préféré jeter l’éponge. Elle a déclaré : « Je ne regrette rien. Tout ce que j’ai vécu avant d’être sur cet océan et pendant la traversée est incroyable. Cela restera à jamais gravé en moi. (…) Il faut parfois simplement accepter ses limites, celle du corps qui dit stop, pour s’éviter le pire. Même si j’accuse le coup, je ne vois que le meilleur pour le moment. J’ai appris sur moi, sur l’Océan et le grand large et toute cette expérience me sera utile à l’avenir pour relever de nouveaux défis ».
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