Voici un extrait du nouveau livre de Caroline Lepage intitulé « Les Baleines ont-elle le mal de mer ? L’histoire surprenante des habitants de la mer » aux éditions de l’Opportun. 150 questions et réponses sur nos amis les animaux marins, et sur ceux qui parfois nous empoisonnent…comme le poisson pierre !

Au même titre que la vive sur les spots de sable, le poisson pierre est un poisson venimeux qui menace surtout les surfeurs de reef, notamment à Tahiti, sur l’Ile Maurice ou à La Réunion. Caroline Lepage nous explique dans son livre pourquoi il vaut mieux y prendre garde…

Faut-il prendre le poisson pierre pour un caillou ? Et ne pas s’en méfier ? Quelle erreur, il s’agit du poisson le plus venimeux au monde ! Il vit dans les récifs coralliens de l’IndoPacifique. Et qu’il ait l’air d’une pierre incrustée d’algues semblant inoffensive, soit, mais il faut se méfier des apparences : sous ses airs joufflus et pépères, la réputation de la synancée verruqueuse (son autre nom) n’est pas exagérée.

Un œil averti peut parvenir à la repérer en plongée, le tout étant de ne surtout pas poser la main dessus. En revanche, les baigneurs et marcheurs [et les surfeurs 🙁 ] sont davantage exposés au danger. Car le poisson pierre traîne volontiers à faible profondeur dans les eaux troubles ou les grosses flaques à marée basse parmi les rochers.

Aïe, se frotter à ses épines dorsales, c’est risquer de finir à l’hôpital en moins de deux heures ! Si les cas de décès restent rares, une piqûre a des conséquences graves : douleur extrême de type irradiante ou brûlure intense autour de la blessure, oedèmes, rougeurs, engourdissements, etc.

Son venin étant thermolabile, certaines études scientifiques expliquent que dans un premier temps, baigner le membre touché dans une eau à 45°C pendant 30 à 90 minutes soulagerait la douleur. D’autres estiment que ce premier soin n’est pas si efficace. De toute façon, il faut consulter un médecin de toute urgence ! Le poisson pierre, c’est le poisson pierre, un mythe du monde sous-marin, pas un caillou…

Comme on peut le voir sur cette photo, il se fond très bien dans le décor et n’est pas évident à repérer.

Retrouvez Caroline Lepage sur son blog MerSeaPlanete (prononcer « merci Planète) : http://merseaplanete.com/

Fiche Surf Prevention sur le Poisson-Pierre :

UN POISSON TRÈS VENIMEUX QUI A L’ART DE SE CAMOUFLER…

Le poisson-pierre se rencontre notamment à Tahiti, à la Réunion et en Australie où il a l’art de se camoufler dans le corail ou les rochers.

Une piqûre sur ses épines dorsales entraîne l’expulsion d’un venin plus toxique que celui d’un cobra et provoque une douleur atroce.

Le venin de ces poissons est thermolabile : il est inactivé par la chaleur, à partir d’une certaine température. Vous pouvez donc immerger la zone atteinte dans de l’eau chaude pendant au moins trente minutes. Testez au préalable la température de l’eau pour ne pas entraîner de brûlure de la peau : elle doit être inférieure à 50°C.

Il existe un antidote fabriqué par un laboratoire de Melbourne mais ce sérum est cher, difficile à conserver et peut entraîner des réactions allergiques sévères.

A retenir
– Faites attention où vous posez les pieds quand vous surfer le reef.
– Le port de chaussons à semelles dures est fortement conseillé.

A propos de l'auteur :

Surf Prevention est le site sur le Surf, la Sécurité, la Santé et l'Environnement.

 

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6 Commentaires

  1. Romain dit :

    Article intéressant jusqu'à ce que je tombe sur le lien pour acheter le livre sur Amazon, moi qui suit tout vos posts régulièrement je peux vous dire qu'en tant que libraire indépendant ça me déçoit beaucoup, ce n'st pas l'image que j'avais de vous
    cordialement

    • Bonjour Romain,

      A chaque fois qu'on parle d'un livre sur Surf Prevention, il y a un lien vers Amazon, et ce depuis les débuts du blog, dans le cadre de leur programme partenaires.

      Je ne pense pas qu'Amazon soit le seul responsable des difficultés que peuvent rencontrer les libraires, loin s'en faut.

      Il est certes difficile de rivaliser avec leurs prix mais les librairies indépendantes jouent dans une autre catégorie et peuvent s'en démarquer en proposant une offre différente plus qualitative, plus spécialisée…

      Il m'arrive d'acheter des livres sur Amazon, mais je continue d'acheter des livres en librairies quand je recherche un beau livre, quand j'ai un cadeau à faire, quand je recherche un livre rare, ou tout simplement quand j'ai besoin qu'un libraire me conseille un livre.

      Si cela peut vous rassurer, j'ai choisi pour mon livre Surf Thérapie que j'ai auto-édité de ne pas le référencer sur Amazon mais de le distribuer exclusivement via des libraires indépendants et en FNAC.

      Après le disque, le livre est en train de connaître de grands bouleversements et les nouveaux outils de lecture comme le Kindle d'Amazon changent totalement la donne…

      Quoi qu'il en soit, je reste persuadé que le papier ne mourra pas et que le livre résistera.

      Cordialement.

  2. Caroline dit :

    Bonjour Romain,

    Je suis l'auteur du livre. Je suis d'accord avec ce qu'écrit Guillaume, et pour ma part, je soutiens également les libraires comme vous pourrez le constater ici sur mon blog : http://merseaplanete.com/gerard-collard-a-lacadem

    Personnellement, j'adore les livres, j'en achète des tas : dans les grosses librairies, les petites (qui commencent à avoir chacune leur propre site web), sur Internet (Amazon, FNAC, etc.) et même directement aux auteurs parfois sur les salons du livre ! Bref, j'essaie de soutenir toute cette chaîne du livre comme je le peux, et pas seulement parce que j'en suis moi-même un maillon mais parce que je pense que la culture est essentielle.

    Certes, le secteur du livre est en pleine mutation, comme celui de la musique il y a quelques années… Il souffre. Mais il n'est pas mort et il nous faut trouver des solutions pour essayer, tous, de nous adapter au mieux aux nouvelles technologies, etc. 😉

  3. buttonsbtz dit :

    euh,on s"éloigne du sujet principal de l'article,là les gars!!!
    moi,j'aimerais vraiment savoir comment faire en cas de piqure…
    vu que je ne porte pas de chaussons !
    La prise en charge d’un patient piqué par un poisson-pierre peut être ainsi schématisée :
    – soustraire le blessé du milieu aquatique pour éviter la noyade,
    – immerger le plus rapidement possible la blessure dans de l’eau chaude, pendant 1 heure à 1 heure 30, le venin étant thermolabile, mais, l’eau ne doit pas dépasser 45°C pour éviter les brûlures,
    – faire un traitement antalgique,
    – vacciner, si nécessaire, contre le tétanos,
    – explorer la plaie à la recherche d’un corps étranger et s’il y a lieu, débrider avec prélèvements bactériologiques et mise en culture,
    – discuter une antibioprophylaxie en cas de blessure profonde, de présence d’un corps étranger ou chez un sujet immunodéprimé, les antibiotiques étant prescrits en fonction de l’écologie bactérienne du milieu marin : dominée par les vibrions, les anaérobies, les BGN.
    – injecter le sérum anti-stonefish en se rappelant q’il s’agit d’un sérum équin, avec le risque d’accidents de la sérothérapie : choc anaphylactique immédiat, maladie sérique retardée.

    La prévention de l’envenimation par poisson pierre consiste à porter des chaussures à semelles très épaisses lorsque l’on marche dans des eaux peu profondes des lagons de l’Océan indo-pacifique, d’éviter de marcher sur les récifs coralliens et les fonds rocheux.
    voilà,moi ça m'interresse.

    • Lyne François dit :

      Bonjour,

      J’ai fait de la plongée en apnée pour la 1re fois à Jibacoa à Cuba. J’ai déposé mon genou sur ce je croyais être un rocher pour mettre mes palmes. J’ai aussitôt senti une éraflure et la présence d’un poisson. Je n’y ai pas fait attention puisque cela avait aussi chauffé quand j’avais accroché du corail avec ma fesse. Je me suis dit que c’était l’eau salé. Au bout d’un moment, j’a commencé à avoir une douleur à la jambe et, en la sortant de l’eau, j’ai vu qu’elle était un peu enflée au niveau du genou et qu’il y avait 2 petits trous. J’ai décidée de regagner la rive. Je me suis assise sur une chaise longue et j’avais l’impression d’avoir reçu un coup sur le côté du genou, le haut et le bas de celui-ci, ça élançait de plus en plus. Je suis allée étendre ma jambe dans l’eau, car cela me faisait moins mal. Quand j’ai vue que ça ne passait pas, je suis allée à l’infirmerie de l’hôtel. Je ne pouvais pas lui dire la sorte de poisson et elle ne parlait espagnol et un anglais assez limité. Elle m’a mis des compresses d’eau chaude qui m’ont fait du bien et une pommage par la suite. Elle m’a aussi donné une piqûre dans la fesse. Je boitais, mais cela faisait beaucoup moins mal. Je suis revenue au Québec et je n’en ai pas fait de cas. Il me restait une bosse douloureuse comme un gros bleu sur le côté du genou et la raideur de la jambe est partie. J’en ai parlé sur Facebook, des amis qui m’ont dit que je devrais faire un suivi. Une personne avait dû avoir une opération suite à une mauvaise expérience semblable. En faisant des recherches sur Internet, je suis tombée sur une photo du poisson-pierre et c’est là que j’ai compris pourquoi je n’avais pas vu la fameux poisson. Comme je ne pouvais pas voir de médecin rapidement, j’ai appelé une infirmière d’info-santé qui m’a dit que j’avais probablement reçu une piqûre d’antibiotiques (ancienne façon de les administrer au Québec). L’effet devait être bon pour 2 semaines et de voir un médecin si cela ne s’était pas améliorer après ce délai. J’imagine que le fait que j’ai déposé mon genou doucement à aider à la cause et que tout va rentrer dans l’ordre. En attendant, j’ai demandé une copie du rapport à l’agence de voyage.

      • Nicole Vallée dit :

        Bonjour Lyne !!! Je reviens tout juste de la Riviera Maya où j’ai marché sur un poisson-pierre. J’ai reçu 3 piqures de venin et, après avoir reçu une première intervention des secouristes, une seconde de la clinique médicale de l’hôtel et une 3ième de l’hôpital, on m’a prescrit de la péniciline et des anti-douleurs. Ma mésaventure s’est produite dimanche, donc, il y a 4 jours. Mon état s’améliore mais je suis inquiète des suites possibles. J’aimerais savoir comment ça s’est passé pour vous, après la fin des traitements. Êtes-vous restée avec des séquelles ou malaises ???

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