Le surfeur prospectiviste et futurologue Joël de Rosnay nous livre ici sa vision du surf dans 10 ans. 2022 c’est demain, mais quand on voit à quelle vitesse le surf a évolué jusqu’à aujourd’hui, on peut s’attendre à tout (et peut-être à n’importe quoi…) d’ici à la prochaine décennie. Ce qui suit est un passage fictionnel extrait de l’excellent livre Surfer la Vie.

Samedi 3 septembre 2022. Il fait un temps radieux. Une grosse houle déferle sur la côte basque. Des vagues de 3 mètres à Lafiténia avec un léger vent de terre. Alex a capté les infos météo et observé la carte satellite sur sa minitélé à écran plat couleur OLED enroulée autour de son poignet. Elle est alimentée par une mini-PAC (pile à combustible) fabriquée en Chine. La hauteur des vagues est communiquée par l’intermédiaire du réseau TransNet, connecté en Wifi de n’importe quelle location.

Alex prépare son matériel pour aller affronter les vagues de Lafiténia. Sa planche ultra-légère est en céramique nid-d’abeilles totalement recyclable. Commandée chez Tora Surf, entreprise japonaise installée dans la technopole de Bidart, elle lui a été livrée le jour même. Elle a été imaginée par ordinateur et profilée par un robot shaper. Tous les plastiques biodégradables sont issus de l’organochimie. La pétrochimie n’est plus utilisée. La cellulose et l’amidon ont été spécialement traités pour présenter les propriétés des plastiques du début des années 2000.

Alex fourre sa BioCombi dans un sac. Faite d’une matière aussi fine que la peau humaine (le hotprène, obtenu par biotechnologie à partir de la chitine des insectes), celle-ci lui permet de surfer en toute saison. Il n’oublie pas son casque léger, rendu obligatoire par les règlements internationaux depuis l’été 2014. Enfin, il ajoute son leash de sécurité en stretchex, fin comme du fil de pêche mais extensible et capable de se rétracter dans une petite boule creuse attachée à la bande entourant la cheville.

Dans sa voiture électrique à moteur hybride fonctionnant au biodiesel et automatiquement guidée par satellite, Alex écoute les surf reports sur les chaînes TV locales, accompagnés de cartes qui s’affichent sur un écran de bord. Les bulletins l’indiquent : la houle semble grossir à Lafiténia. Il descend la route vers la plage réservée au surf. Arrivé au portail d’entrée, il présente son smartphone devant un lecteur et les battants s’ouvrent. Il y a déjà beaucoup de monde sur le spot et, évidemment, une longue file d’attente pour le télésurf.

Alex s’équipe, grignote une barre dietsurf, puis s’avance dans les vagues. À quelques mètres, il attrape le câble en plastique filant au ras de l’eau et conduisant à un ponton situé au large du chenal. Le télésurf tire allègrement, à 10 nœuds, une trentaine de surfeurs. Voici la zone de déferlement. La réverbération fait scintiller la crête des vagues. Heureusement, Alex a ses lentilles de contact filtrantes, teintées par un pigment à base de mélanine. Une belle vague se présente. « À moi ! » crie Alex dans son hydrophone (un mini-émetteur-récepteur étanche placé dans son casque). « J’ai la priorité ! » Un drop quasi vertical, un super bottom turn à pleine vitesse, et retour face à la vague, utilisée comme tremplin de saut. Les surfeurs réalisent des acrobaties jadis impossibles. Leur truc ? Des chaussons spéciaux dont la semelle est revêtue de bandes BioGecko (s’inspirant des microcrochets des pattes de ce lézard) qui s’accrochent à d’autres biostrips collés sur la planche. Cette nouvelle dimension dans les figures de surf a conduit ce sport à faire son entrée aux Jeux olympiques de 2016 au Brésil.

Voir aussi : – la plage du Futur : entre parking à serviettes et vagues payantes ?
Surf Now, Apocalypse Later.

Photo: spot de surf surpeuplé au Japon.

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38 Commentaires

  1. filipetxe dit :

    Il a simplement oublié la file d'attente longue de 300 m avant de pouvoir s'arrimer au tire-fesses. Et la tablette type iPad des années 2012, incrustée dans sa planche et qui lui permet de patienter en images le moment où il pourra prendre son unique vague de l'après midi, étant donné l'affluence sur ce spot !

  2. Steph dit :

    Didier se rend le long de la voie rapide reliant l'ensemble des localités de la côte au réseau des transports en commun. On est en semaine, et il est évident qu'il ne pourra pas monter avec sa planche dans un des rares bus électriques assurant encore la ligne. Comme 70% de la population, son chômage ne lui permettrait pas d'assurer l'achat d'un véhicule, ni celui de l'abonnement au système de transport à la demande. Et puis, s'il veut tenter de se trouver un petit coin hors de la surveillance de la société privée chargée de collecter le péage que doit toute personne voulant accéder à la plage, il lui faudra de toute façon marcher longtemps pour sortir de la zone électroniquement surveillée.
    Le réchauffement de l'eau et sa pollution auront au moins du bon, et il n'y a plus besoin de combinaison pour surfer, mais évidemment, il sait qu'il va payer sa session lorsque les démangeaisons et les rougeurs deviendront trop douloureuses. Les frais occasionnés par les soins étant trop onéreux pour la plus grande partie de la population, il tentera de suivre les conseils du rebouteux local.
    Les drones de surveillance vont rapidement le localiser, mais les vigiles ne devraient pas intervenir de suite, ce qui lui laissera le temps de prendre trois ou quatre vagues. Ensuite, il lui faudra courir pour sortir de la zone contrôlée avant de se faire attraper.
    Seules les bons bancs de sable sont contrôlés par des vigiles, et il reste théoriquement possible de surfer "librement" ailleurs, mais entre les 4*4, les villas temporaires habitées par de généreux contributeurs à la vie politique et les "zones hautement contaminées", il ne lui semble pas possible de se trouver un spot correct.
    Il y a en fait très peu de surfeurs, car l'absence de travail localement, l'impossibilité de se déplacer à volonté sur de moyennes distances et le coût général de la pratique sportive (coût financier, mais aussi énergétique, alors que les rations moyennes ne sont calculées que sur la base d'un emploi de bureau à temps partiel) ont fortement limité le nombre de pratiquants.
    Par contre, leur importance sociale et politique (ils sont tous membres de l'Union Matérialiste Positive ou du Processus Salvateur, organismes de charité ayant pour devise "charité bien ordonnée commence par soi même")leur a permis de pouvoir disposer de l'ensemble des bancs de sable intéressants sur la côte.

    C'est ainsi qu'Alex, dans son véhicule hybride qui fait l'admiration de ses collègues de l'Union, alors qu'il est sur la route le menant à Lafitenia, s'étonne de voir encore un auto-stoppeur muni d'une planche de surf le long de la voie de guidage de son système GPS. Compte tenu de l'insécurité, il a programmé son véhicule pour ne s’arrêter qu'en cas d'urgence, mais il ne peut s'empêcher d'avoir quelques sympathies pour ce pauvre type qui a très peu de chance de se mettre à l'eau aujourd'hui…

    • drakkars dit :

      Merci Steph … Un peu de réalisme dans ce monde de brute …

      De toute manière la vision de joël de Rosnay n'est pas si optimiste que çà ….. (Accès contrôlé) …

  3. maxime dit :

    l'hypothèse de Steph me parait malheureusement plus probable

  4. incognito dit :

    pareil

  5. Raphael dit :

    Ah ce bon vieux pessimisme Français… Ça nous manquait. Penser une situation future de manière négative, c'est déjà lui donner vie. Cela ne génère donc rien de positif. Les gens qui partagent une vision heureuse de l'avenir font des livres, ceux qui projettent leur négativité sur le monde sont réduit à commenter et critiquer sur un site internet.

    • Steph dit :

      Merci pour ton point de vue. Il se pourrait que les raisons pour lesquelles Mr De Rosnay écrit des livres et pourquoi je "commente et critique" sur ce site soient un peu différentes de celle que tu évoques, mais enfin, chacun est libre de penser ce qu'il veut…
      Entre le pessimisme et l'optimisme, il y a le réalisme, mais ceci n'est pas très objectif, je te l'accorde. Néanmoins, il se pourrait que ma vision de l'avenir, toute pessimiste qu'elle soit, soit guidée par mes propres expériences, résolument différentes de celles de Mr De Rosnay (et peut être des tiennes?).

      De plus, je doute qu'une présentation optimiste de l'avenir, en dehors de toute considération réaliste, soit plus utile ou "productrice". La théorie que tu sembles exprimer, selon laquelle "Penser une situation future de manière négative, c’est déjà lui donner vie", ne me paraît pas très fondée et surement discutable. Il se pourrait que "penser une situation future de manière négative, cela permet de la conjurer et d'en prévenir l’occurrence"?

      Dans tous les cas, j'avoue ne pas partager l'optimisme de Mr De Rosnay quant à l'avenir en général, que l'on parle du régime général des retraites, de l'espérance de vie ou de l'avenir du surf…Mais je partage encore moins l'idée selon laquelle il suffirait de voir les choses positivement pour qu'elles se passent bien…

      • Raphael dit :

        Bonjour Steph,
        Oui je trouve qu'en France, il y a une tendance à se complaire dans le négatif et la critique. D'autre pays/peuple, comme les américains par exemple, se concentrent plus sur la construction de l'avenir que sur le commentaire. Bien sur, il est intéressant de critiquer mais à trop faire de critique, je trouve qu'on projette une image du monde noire et je pense que plus on la partage, plus on la diffuse, plus on la rend évidente et plus la réalisation de ce scénario devient évident.
        On gagnerait donc à imaginer le futur du surf de manière positive plutôt que de dire : "regardez dans 10 ans comment ça risque d'être catastrophique l'état du monde, etc."
        A ma connaissance le pessimisme n'a jamais rien apporté à l'histoire de l'humanité.
        Mais bon, tout cela peut-être discuté car c'est résolument philosophique. Merci pour ta réponse construite en tout cas.

  6. Raphael dit :

    Et oui tout le monde à la droit de faire du surf, d'ou qu'il vienne, qui qu'il soit. Au lieu de faire du localisme ou râler sur les "touristes" on ferait bien de développer le sport de manière à accueillir cette nouvelle démographie: récifs artificiels là où il n'y a pas de vague, piscine à vague, etc.

  7. erwan dit :

    Euh, Raphael, tu as déjà lu 1984 de Georges Orwell. Il écrivait des livres.
    Et sa vision de l'avenir n'était pas très positive. Ha, il était Anglais aussi.
    Bref ….

  8. Julien 2 dit :

    Au début je pensais que la photo des vagues bondées était un montage pour l'article…

  9. Rafaelle dit :

    adieu au protectionnisme de nos spots,on pourra plus prélever ou réguler des requins tranquille,faudra rendre des comptes a des bobos ecolos parigots ! porte nawak !

  10. Marc dit :

    Développer de manière à accueillir cette nouvelle démographie ….!!! franchement n'importe quoi ..!!tu fais partie de ces mecs qui considère le surf comme un "sport" ,je ne sais pas ou tu vis ??? malheureusement il ne faut pas s'appeler Joël de Rosnay pour comprendre que la pratique du surf va devenir très compliqué..!! contrairement à ce que l'on veut nous faire croire ,l'image du surf est devenue très négative aux regards du grand public et nous sommes une pile d'anciens à se demander si nous allons pas arrêter ??? heureusement que nous avons le stand up paddle (clin d'oeil )

    • clo dit :

      En tout cas vu comment le surf te prends la tête,il serait mieux pour ta santé psychologique que tu arrêtes??!!! Et peut-être même te mettre au Sport pour moins te la prendre(c'est conseillé pour décompresser par plein de spécialistes)

      • drakkars dit :

        Mais non … Laisse marc surfer en paix, les dégâts sont déjà commis …

        Par contr toi, t'as pas besoin … ton cerveau est déjà dégradé ….. LOL

  11. Marc dit :

    Juste pour répondre à Clo :Si tu ne te prends pas la tête,c'est que tu ne dois pas surfer souvent ,ou alors tu n'y connais rien au surf ….!! on se demande ou tu surfes ??? j'aimerais faire une session avec toi et après on en parlera…!!! à mon avis tu vas pleurer et tu auras un autre regard sur l'avenir du surf .Ce là fait 35 ans que nous voyons la dégradation du surf ,nous allons droit vers la réglementation, les accidents vont croître,la tension va augmenter,etc..etc…!! alors tu peux toujours rêver et c'est tant mieux pour toi,mais la réalité est bien là ..!Je te rassure ,je suis très bien dans ma tête.J'essaie simplement d'apporter mon regard sur l'évolution du surf qui représente tout pour moi ,c'est ma vie et quand je voie comment ça évolue ,çà m'écoeure…!!

  12. co.ko dit :

    Vision positive ou négative une chose est certaine : on est de plus en plus nombreux dans l'eau…ok.. MAIS comme tout le monde n'habitent à 100m d'un spot et peut gérer son emploi du temps en fonction des conditions de surf(des privilégiés je vous l'accorde et j'en fait parti). Pour nous le choix est simple : check : mauvaises conditions ok au boulot..Bonne conditions ok à l'eau (mais au meilleur moment de la marée)…et je vous assure qu'on est pas si nombreux que ça à se retrouver au meilleur endroit au meilleur moments!!!je remarque souvent que les spots sont bondés parce que : c les vacances, c le week end, il fait beau, c mercredi, y a une compet, c'est les écoles de surf qui squattent le spot etc…même dans tous ces cas la il y a toujours un moment ou on peut se faire sa session et prendre de bonnes vagues..je suis optimiste ok mais c normal j'habite au bord de la mer et ça fait du bien!!

  13. Marc dit :

    J'habite à 5o mètres du spot ,mais franchement je ne sais pas ce que tu fais comme job ,mais si tu arrives à trouver un créneau …bravo ..! ce soir j'ai surfé après le taf ,mais avec une cinquantaine de gugus à l'eau ..tu me diras on s'habitue et on prends nos vagues ,mais à l'avenir ????

  14. co.ko dit :

    @marc..ce soir??? bah la marée était trop haute chez moi..par contre à 15h c’était impec et avec la brume qui y avait et ben pas grand monde finalement..demain si il fait beau ca vas etre plus dur lol

  15. co.ko dit :

    A l'avenir? acheter une planche plus courte pour slalomer entres les débutants..le problème viens des débutants en fait y en a trop : ils savent pas se placer, pas regarder, pas faire de canard, pas faire de take off, pas savoir tourner etc…les accidents arrivent souvent a cause d'eux (en général) et si un jour il y a des restrictions/réglementation on pourra dire merci à tous ces gugusses qui discutent de leur dernière soirée assis sur leur planche au lieu de mater au loin la série qui arrive…

  16. Vinez dit :

    Comme toute chose de nos jours, le surf est devenu un buisness…bcp de personnes vivent du surf, il n'y a qu'à voir l'été sur la côté basque et landaise le nombre de clubs proposant des cours ou locations alors il n'y a rien d'étonnant.
    Les industries fonctionnent à la rentabilité et se moque bien du fait que tu ne puisses pas surfer tranquillement!

    Pour co.ko, je comprends ton amertume mais tu as sans doute oublié que toi aussi un jour tu as été débutant…

  17. Tim dit :

    Je crois que beaucoup oublient qu'ils ont été débutants !!
    Je fais du bodysurf depuis 5 ans et il n'y a pas beaucoup de respect pour cette pratique. Sauf quand les conditions sont un peu solides et que les gens s'étonnent de ta présence à l'eau.

    J'ai débuté depuis 1 an le surf et c'est pas facile de respecter les règles sur un spot au début (dur de maitriser une planche). Il suffit juste de s'excuser et d'être respectueux et de se tenir un peu à l'écart.

    Imaginons un permis de surf avec apprentissage sur vague artificielle et une fois le niveau suffisant go sur un vrai spot de surf avec des niveaux comme dans les jeux vidéos ; dans un futur que je j'espère lointain.

    Il faut juste plus de respect et de courtoisie sur le spot!! Le surf c'est pas un sport, c'est un état d'esprit. Si t'arrives sur un spot pour tout déchirer, prendre toutes les vagues et envoyer dans grands airs en dénigrant les pauvres débutants bin je pense que t'as rien compris au surf.

    Les spots "familiaux" ou les anciens te filent plein de conseils ça c'est du pure bonheur. Le partage les gars, c'est ça la clé (pour le surf et pour la société d'ailleurs)

    Aloha 😉

  18. Dav dit :

    bla blabla sur le futur et moi pendant ce temps la je surf 😉

  19. Ider dit :

    Fort possible. chez moi certain spots ne sont plus agréable a surfer pendant certain saisons. Ils sont sont absolument à éviter si on cherche à surfer et bien s' amuser tranquillement. De même j' ai remarquer que la saison de surf surtout à Taghazout au Maroc n'est plus saisonnière et s étale sur toute l' année. Que deviendrons nos spots en 2022 ?? dans tout les cas on seras là à voir puisque le surf est dans nos sang.

  20. jamil dit :

    "Penser une situation future de manière négative, c’est déjà lui donner vie."
    tout à fait d'accord
    le futur n'existe pas
    soyez heureux dans le present
    arrétez de vous plaindre si vous voulez vraiment surfer, arrétez le travail, la femme, les enfants, la famille, vivez comme un nomade sans le sou, voyagez à pied la planche sous le bras et surfez

    • RD dit :

      Jamil, j'ai arrêté plein de trucs dans ma vie, mais arrêter la femme et surtout les enfants c'est très technique :)Pour le reste, j'adhère.

  21. l'analysateur dit :

    29 mai 2030 ,Niels remercia le comité International Olympique et la Commission internationale de Biologie, Éthique et Éducation CCIBEE ;
    Au costa rica,àgé de 68 ans ,Paul watson ,ministre de la vie marine animale ,pleurait au loin ,embrassé et serré par le lieutenant de la RNTB ,répréssion nano technologique de la biodiversité .

    Niels venait d’accepter l'entrée du surf aux jeux olympiques.

    Tout avait commencé une dizaine d'année plus tôt ,en 2015 où la Réunion était devenu le premier pays à créer :
    -des shark camos holographiques (effet miroir,effet « particules d'eau) qui rendaient invisible le surfer
    -des répulsifs et semio chemicals en partenariat avec le Dr Gruber et le Dr Burgess des bimini shark labs ,s'était créé le OCSLMZ , ocean idian shark lab on Mr Zambeze
    – et inventer des corps de métier à cheval entre le respect de la biodiversité et la réduction du risque requin :
    brevets d’État éducateur surf option vigie surf SUP

    brevets d’État éducateur surf option vigie occupation colonne d'eau

    brevet d’État vigie surf option apprentissage moteur en ecole de surf

    brevet d’État vigie surf option intervention et rapidité d'action liés au CROSS

    brevet d’État vigie surf option Education des citoyens au risque requin

    …Et surtout l'IHMA,l'interface Homme-machine prévenant les déplacements de requins côtier en prévenant par un signal sonore répercuté par les hauts parleurs de la plage ,et le panneau semblable au risque avalanche qui informait en temps réel l'usager selon un menu récurrent de favoris,le SHARK WATCHER.

    Ces innovations avaient largement influencé le CCIBEE à proposer le surf comme modèle de citoyenneté sportive et d'éthique olympique.

    Les piscines à vague qui s'étaient développé sur l'île de la Réunion de 2013 à 2015 avaient relancé les écoles de surf ,le surf scolaire , et avaient fini par structurer un circuit pro.

    En fait il y avait deux circuits :
    l'ELF ,celui des « éléments de liaison sur la vague » ,basée sur une vague déroulant,et un surf semblable au tai chi chuan,basé sur la grâce et la poésie du mouvement ,et celui des TOD , « tricks or die » basée sur un combo de manœuvres aérienne replaquées en Ultimate carve .

    Certes ,toutes les innovations réunionnaises n'avaient pas marché ,ainsi le SBT ,le « Shark Boulevard Tube » ,chaîne télé ipad venant des go pros créée par la P.E.U.R (prévention et union contre les requins ) avait dû fermer ,faute d'audimat .

    La saison 2015 ,4 requins avaient été aperçus et un avait été éliminé par le jury ,aprés 6 semaine parce qu’il passait son temps entre Tromelin et les Seychelles plus qu'à la Réunion.

    Les thoniers venant de Maurice ,suite à la décision de les armateurs en 2012 ,avaient rabattu des douzaines de requins sur l'île de la Réunion ,mais ceux ci s'installaient devant le lagon de trou d'eau ,suite au mélange sueur/phéromones qu'ils pouvaient renifler en fin de journée .

    Un ou deux adeptes des FILSPURSDELOCEANPOINTCOM ,disciples du lâcher prise taoïste et du agir pour guérir confucianiste avaient crée un mélange basée sur une neuro toxine qui créait un Pavlov Anchoring ,une boucle neurale stimulus /réponse qui avait donné aux requins charognards le goût des jacinthes d'eau …Le temps que les jacinthes d'eau figurent au menu des charognards par transmission ADN ,il fallait à la fois protéger les surfers,baigneurs et les requins.

    Le comité BIODIVERSITE ETHIQUE ET CIVIQUE avait décerné au Surfeurs internationaux ,nouvelle fédération (suite au scandale ,le « surfweargate » et de la fédération ancienne corrompue par l'élitisme et la cooptation ) le le SIAUW
    «  steve irwin award of urban warrior » .

    Avec les Jeux olympiques était apparu le Hé énalu 2.0 ,rite pratiqué nu dans l'océan corrompu au milieu des toxines et des requins moribonds ,sur une lame de bois .

    Les surfers incarnaient un nouveau rapport à l'univers ,et quand un souci arrivait ,ils disaient ; »je vais floater la section moussue joe bill » ,et cette maxime était apprise à l'école où des théoriciens du jobill venaient enseigner les rudiments du « floater la life »,forme extrême de lâcher prise qui guérissait le corps de toutes ces neuro toxines et libérait le cœur du fiel des toxines émotionnelles .

    Du haut de ces 87 ans , « Guillaume le Doc » gémissait de plaisir à voir que le surf avait aidé à atteindre la conscience cosmique et aidait à quitter le swell des réincarnations,de la souffrance et du samsara.
    Une planche 3D gréfée aux lobes responsables de la latéralisation permettait de mind surfer la vie .En fait ,les JO étaient la partie visible de l'iceberg,le surf etait devenu la vie ,la vie etait devenu le surf .On étudiait Mickey Dora en 6 eme en même temps qu'Hemingway et Steinbeck et Potter en 3 eme ,en même temps que Nietzche….

    • eric dit :

      Mi avoue, ou nénas un limagination débordante, trop fort 😉

    • RD dit :

      Analysateur, poète, mais pas mathématiciste : ) en 2030 Watson aura à peu près 78 ans. La prospective rigolote : où sera-t-il ? Ministre de l'éco-terrorisme du gouvernement léviathan mondial ou… sinistre repris de justice ayant compris que ce qu'il prenait pour le futur de l'écologie était en réalité sa préhistoire ?

      Lamya, quant à elle, après une psychanalyse de plus de 18 ans (entamée en 2012 à la suite de l'arrestation de son papa d'adoption) a enfin pu mettre des mots sur sa souffrance. Elle a quitté SSCS en 2017, dissoute de toute façon peu après à la suite de la condamnation pénale de trop nombreux membres (d'anciens pirates somaliens reconvertis à l'eco-terrorisme), et est résolue à se battre à l'avenir pour les enfants maltraités, qui sont dorénavant sa priorité, sa raison d'être (elle est toujours en quête d'absolu). Elle a présenté en 2019 ses vraies excuses aux surfers réunionnais (sa psychothérapeute en a fait la clé de voûte de sa guérison) qu'elle avait blessés pendant sa période sombre, celle où rongée par une sourde haine du genre humain, elle ne savait plus faire la différence entre un surfer endeuillé et un armateur braconnier. Lamya s'est mariée à un surfer réunionnais en 2021 (pas moi !!!) à qui elle a donné 3 beaux enfants : le métissage fait souvent des merveilles. Chaque fois que l'un d'eux se met à l'eau pour surfer Boucan (désormais sûr grâce au combat des vaillants irreverseables : nous aussi on a droit à un peu d'autoglorification), elle pense à ceux qui ont perdu leur vie dans cet Océan pourtant si beau : comme elle est une maman, elle sait maintenant ce que l'on ressent lorsque son enfant s'émancipe et qu'on doit le laisser faire ses choix, et prendre des risques. Car la vie est une joie, mais est un risque : celui qui ne risque rien ne vit pas.

      Elle a décidé de laisser vivre ses enfants. De ne pas les étouffer ni les formater : ils sont libres et ne s'appartiennent qu'à eux-mêmes.

      Mais jamais, jamais elle ne laissera quelqu'un ou quelque chose-un requin bouledogue par exemple- mettre leur vie en danger, quand bien même le danger serait dû à la faute d'autres hommes, ceux qui ont pillé les Océans de la ressource halieutique (aujourd'hui, en 2030, les Océans sont à nouveau remplis de vie car l'homme est capable de s'amender et a en définitive toujours su corriger les erreurs du passé : l'homme a évolué, il a intégré le respect de la biodiversité dans ses gènes, chose qu'aucune action violente n'a jamais permise, au contraire). En 2030, le tableau apocalyptique dressé par les nostradamus de tout poil, biocentristes et autres anti-spécistes, est une rigolade pour étudiants bourrés du jeudi soir. Qu'il est drôle de constater qu'à toute époque et en tout lieu des oiseaux de mauvaise augure prédisent à l'homme une funeste fin bien méritée !!! en 2030 les religions n'existent plus vraiment. On s'est aperçu qu'elles correspondaient à un stade de développement du genre humain, aujourd'hui dépassé. En 2030, la population mondiale s'est stabilisée d'elle-même (la nature est bien faite)et les délires de quelques aprenti-sorciers selon lesquels il faudrait qu'un groupe d'hommes supérieurs décident de qui doit vivre, appartiennent au passé comme d'autres doctrines génocidaires (Stalinisme, Fascisme, Nazisme, Intégrismes religieux).

      En 2030, grâce aux progrès des technologies médicales, je peux de nouveau surfer et mieux que jamais : mes vertèbres en titane martien ainsi que mes disques artificiels bioniques font qu'à 54 ans je suis sur le point d'intégrer le World Tour et d’annihiler ce blaireau de Kelly Slater qui fait son beau parce qu'à 57 ans il a déjà remporté 27 titres de champion du monde.

  22. Masin dit :

    les spots sont ilimités. Si le nombres des surfeurs augmente de temps an temps on seras obligé d' inventer et de construire des sites a ce sujet. Vraiment c'est un sport qui mérite bcp. ça tourne l' économie de beaucoup de pays et le tourisme lié est en forte croissance. Alors investir dans la création des spots à Surf n 'est pas une idée mauvaise. Le surf ça rapport gros (voyages, tourisme,vente achats de matériels, ..) c'est une industrie qui marche bien.

  23. PIERRE dit :

    Je pense que toutes ses préoccupations positives ou négatives sont parigos-basquaises, car heureusement le littoral est bien plus vaste, simplement envahi sur des spots de "tu m'as vu!?" (genre la photo), principalement réunis au sud de Seignosse! :), d'ailleurs grâce à ça nous sommes peinards!! vive les Landes!!
    Donc pas besoin de construire quoique ce soit, car les "j'ai besoin d'être vu"iront toujours aux mêmes endroits ultra concentrés, tant que le surf est à la mode.
    A savoir que Waikiki est bondé et ça se passe très bien, aloha spirit?

  24. Steph dit :

    Je ne suis pas d'accord avec Pierre.

    Tout d'abord quant à l'exemple de Waikiki. Selon moi, il y a peu de points communs entre cette plage et le littoral landais, mais si néanmoins on veut l'utiliser comme exemple, il faut alors se demander d'où Pierre tient l'information selon laquelle "ca se passe très bien"…
    Tous les ans, le gouvernement d'Hawaii tient le "waikiki focus site report", et édite un rapport. Chaque année, les plaintes sont de plus en plus importantes, et concernent principalement les écoles de surf et plus généralement la surpopulation du spot.

    Mais suite à mon dernier week-end dans le nord des Landes (je n'ai pas beaucoup surfé au "sud de Seignosse" ces dix dernières années…)et l'observation de l'évolution dans mon bled et autour depuis quelques années, je ne suis pas d'accord non plus sur son analyse dans les Landes. Chaque année, on double le nombre de pratiquants "tous styles" (SUP, kayak, short board…).
    Si, comme cette année, les bancs de sable sont pas coopératifs, cela veut dire qu'il n'y a plus de spot réellement praticable après 10h le matin…D'autant qu'à cette heure là, les écoles s'y mettent elles aussi…

    C'est un simple constat, car je ne pourrais en vouloir à quiconque d'avoir envie de profiter de la même chose que moi, si cela lui est possible! Et d'où qu'il vienne, et quel que soit son mode d'utilisation! (du moment qu'il n'a pas de moteur, ras le bol des jetski dans les vagues!)
    Mais le constat est le même: trop de pratiquants modifie la pratique, et la rend moins agréable. J'approche de la cinquantaine, et je suppose (car je ne crois pas aux vues futuristes de Mr De Rosnay) qu'il ne me reste que quelques années de pratique réelle, mais quid des jeunes?
    Y'a eu un pic de mode dans les années 80/90, qui s'est ensuite bien calmé. La planche à voile, loisir de masse dans les années 80, à presque disparue aujourd'hui…Sincèrement, c'est ce que je souhaite pour le surf!
    Une chose est sure, tous ceux qui vivent du surf ne devraient pas avoir de raisons de se plaindre de la situation actuelle!

  25. Hasan dit :

    Sujet très intéressant pour celui qui investit sur les mêmes endroits et ne cherche pas à trouver mieux. La concurrence bête peut tuer certains endroits et les rendre sans intérêt. En 2022 on verra bien que deviendront certains spots.

  26. pour info, il existe un recueil de 6 histoires intitulé "le surfeur de tsunamis" dont la première traite de surf-fiction avec planche anti-gravité, … On est plus dans l'imaginaire que dans dans une réelle projection mais le livre est plutôt sympa : le surfeur de tsunamis

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