Je ne suis pas favorable au développement des nouvelles générations de webcams sur les spots de surf. Du moins, c’est ce dont j’étais persuadé jusqu’à il y a encore peu. Je comptais écrire un article intitulé « Webcams : Big Brother surveille les spots de surf » sur l’atteinte à nos libertés individuelles et à notre droit de surfer en paix. Mais voilà, entre temps, je suis moi-même devenu un utilisateur régulier de ces webcams, et j’ai dû revoir mon avis arrêté sur ces caméras.

Il y a webcam et webcam. Jusqu’à récemment, les seules webcams proposées pour visualiser les spots de surf avaient une image de définition approximative. On avait juste droit à un extrait de ce qui se passait avec un décalage d’au moins une heure par rapport au direct. Petite révolution à leur lancement, les webcams d’un site comme Viewsurf faisaient entrevoir les conditions, mais elles laissaient encore une marge d’incertitude quant aux vagues qu’on allait trouver sur place. On pouvait encore avoir la mauvaise surprise de constater que le vent avait tourné, ou découvrir avec émerveillement que les conditions étaient devenues magiques depuis le dernier enregistrement.

Mais ça, c’était avant... Avant l’arrivée des webcams en haute définition qui donnent un bien meilleur aperçu des conditions en temps réel. Avec ces webcams de nouvelle génération, on voit exactement ce qui se passe sur le spot au moment où on se connecte. On peut presque reconnaître les surfeurs qui sont dans l’eau, voire même identifier les personnes qui passent sur le front de mer.

Ces nouvelles webcams ont les défauts de leurs qualités. Elles permettent aux surfeurs de se rendre compte immédiatement des conditions sans laisser de place au doute. Mais elles engendrent aussi un risque d’afflux de surfeurs sur des spots déjà très fréquentés les jours de vagues parfaites.

On pourrait néanmoins espérer que ces webcams soient un mal pour un bien. Quand les surfeurs se rendront compte en direct que le spot est déjà blindé de monde, peut-être se décideront-ils plus facilement à aller surfer ailleurs.

Les webcams en live risquent de reléguer les surf reports photographiques au rang des antiquités du Web. A quoi sert-il de voir une photo prise une heure plus tôt quand on peut voir ce qui se passe en direct ?

Qu’en pensent les surfeurs ? Les premiers intéressés sont plutôt favorables aux webcams sauf… quand elles sont implantées en face de leur spot ! Du style « OK on veut bien tolérer les webcams mais NIMBY » (« Not In My Back-Yard »).

On a pu s’en apercevoir récemment quand une webcam est apparue sur le sacro-saint spot de Parlementia entre Guethary et Bidart. Cette webcam a déclenché une levée de bouclier de la part de certains locaux. Ces gardiens du temple n’avaient pourtant rien trouvé à redire quand les mêmes webcams avaient été installées sur Anglet, Biarritz ou Hendaye. Mais à partir du moment où c’est le spot sur lequel on a l’habitude de surfer qui est concerné, on le prend beaucoup plus mal…

Après avoir téléchargé gratuitement sur l’App Store l’application Webcam HD Live , je dois bien avouer que j’ai revu mon jugement sur ces caméras qui filment les spots en continu. En quelques clics sur son iPhone, il est désormais possible de checker les meilleurs spots de la côte basque, sans même avoir besoin d’allumer son ordinateur. Tu peux très bien rester dans ton lit, ouvrir un oeil au petit matin pour regarder ton smartphone et te rendormir si les vagues sont « pourries », ou sauter du lit si les conditions sont parfaites.

Ces webcams sont une mauvaise nouvelle pour tous les surfeurs qui avaient l’habitude de se lever tôt le matin pour aller voir les vagues et qui pouvaient encore espérer profiter de sessions en petit comité. Ceux qui habitent juste en face du spot n’auront plus le même avantage sur ceux qui vivent à 15 minutes en voiture.

Vu autrement, les webcams pourraient permettre de réduire les nombreux déplacements inutiles des surfeurs, et donc leur bilan carbone dont le checking des spots leur vaut souvent plusieurs allers-retours dans un véhicule polluant

Il est certain qu’Internet va encore bousculer nos habitudes pour surfer pour le meilleur ou pour le pire d’ici à 2022. Nous avions déjà publié un article pour faire remarquer l’influence des réseaux sociaux sur la surfréquentation des spots, y compris des plus secrets.

Avec Internet, plus ça va, plus on a l’impression que l’on ne pourra plus être à l’abri des regards nulle part, et que l’on pourra savoir à toute heure où se trouvent les gens avec la géolocalisation galopante qu’apportent ces nouvelles technologies. Il n’y aura bientôt plus un seul endroit où l’on ne risquera pas d’être tagué sur une photo Facebook ou de passer sous l’oeil indiscret d’une webcam dont on ignore l’existence.

Mais peut-on encore aller contre cette tendance ? La technologie existe. Et si ce n’est pas untel qui pose la caméra devant le spot, un autre le fera de toutes façons, tôt ou tard.

Faut-il poser un cadre pour l’installation de ces webcams ? Y a-t-il des spots que l’on doit impérativement préserver de ces caméras ? Sur quels critères les choisir ?

Ces caméras posent également des questions d’ordre juridique (pour les nombreux internautes juristes ou avocats qui suivent Surf Prevention 😉 ) Peut-on installer une webcam n’importe où ? Comment les habitants ou les locaux d’un spot peuvent légalement s’y opposer ?

Avant que les caméras ne se multiplient sur toutes nos côtes, il est encore temps de se poser les bonnes questions pour un développement de ces technologies dans l’intérêt et le respect des surfeurs.

A propos de l'auteur :

Surf Prevention est le site sur le Surf, la Sécurité, la Santé et l'Environnement.

 

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26 Commentaires

  1. steph dit :

    C'est un excellent sujet, je trouve!
    Je ne suis pas spécialiste, et on est dimanche, donc j'ose pas appeler ceux qui pourraient l'être, à suivre, donc!:)
    Mais de tête, je dirais que si la webcam est "touristique" et diffuse les images sur le net sans possibilité d'enregistrement, et sans possibilité d'authentification des personnes, ce n'est pas de la vidéo-surveillance, donc règlementation plus souple (nécessité de demande préalable à la préfecture, pour 5 ans renouvelable, je crois).
    Par contre, si l'identification est possible, le système ne devrait être possible que pour le "maintien de l'ordre", sans diffusion publique, et règlementé en tant que tel. Sinon, authentification possible (et absence de consentement écrit ou express des personnes filmées) et/ou enregistrement possible: violation de la vie privée.

    Sur que des juristes plus informés que moi pourront corriger ou préciser! Bon surf à tous, de la part de ceux qui restent au boulot!

  2. Guill_aume dit :

    Personnellement je trouve ça bien pratique ! Bien plus précis que les Surf Reports ou autres… Et en plus de regarder les vagues, on peut souvent s'offrir de magnifiques couchers de soleil à la plage, presque comme s'y on y était !

  3. Il y aura toujours mieux qu'une webcam, c'est un appartement face au spot !

    Plaisanterie mise de côté, je crois que l'on s'est tous fait la réflexion. Les photos du jours, les webcams en différé, les reports en vidéo, et maintenant les webcams HD en temps réel. Septique dans un premier temps à cause du monde déjà présent sur les spots. La médiatisation (puisque le report joue aussi ce rôle d'où le sponsoring), engendre à priori une affluence supplémentaire. Pas une bonne nouvelle vu le monde déjà présent.

    Et puis, j'ai reconsidéré cette technologie.

    Les surfeurs ont pris la mauvaise habitude de checker en voiture 15 spots avant de revenir au point de départ pour se mettre à l'eau. Avec les webcams, plus besoin de tourner en rond et de contribuer au réchauffement climatique inutilement.

    La webcam a également un effet apaisant. Prenons les embouteillages sur l'autoroute. Si on nous informe qu'il y en a pour 45 minutes, on se sent mieux que si on nous laisse en plan. Avec la webcam c'est pareil. Elle répondent au besoin presque vital de connaître les conditions de surf et nous évite de choper un ulcère à 30 ans à force d'attendre des photos du jour qui n'arrivent jamais.

    La webcam est à mon avis une technologie qui va dans le bon sens, même s'il faut rester vigilant sur les questions éthiques.

    Reste qu'une webcam n'ira jamais plus loin que l'instant présent. Seule la connaissance du terrain, la compréhension des houles, des vents, des marées permet de se projeter dans sa future session.

  4. Steph dit :

    Je pensais que la question se posait de savoir si les nouvelles webcam n'allaient pas trop loin par rapport à la législation. Je ne préconise pas la suppression de ces caméras, dont j'ai eu l'utilité moi aussi. Par contre, si les images diffusées sur le net ou enregistrées permettent d'identifier des personnes, filmées donc sans leur consentement, alors elles tombent sous le coup de la loi. On ne peut filmer quelqu'un sans son consentement pour ensuite exploiter les images.
    Les précédentes caméras, du moins pour les Landes, ne permettaient pas l'identification des personnes à l'eau, mais sans difficulté celles de ceux qui se trouvaient en haut des dunes au moment du film…

    Plus généralement, l'omniprésence des caméras tend à nous habituer à leur existence et à accepter sans réfléchir leur multiplication et les usages qui en sont fait. Sans vouloir lancer un débat, je voudrais ajouter que c'est une question très délicate au point de vue libertés publiques, et que l'utilité de ces procédés dans la lutte contre la criminalité est loin d'être prouvée. Les britanniques, grand consommateur de vidéosurveillance, sont en train par exemple de faire machine arrière…

  5. Je n'avais pas songé au bilan carbone du dispositif.
    Mais qui veut vraiment surfer ne se pose pas la question de la qualité des vagues. Tout juste un check de la marée et du vent, puis à l'eau !
    Si t'attends les vagues parfaites, tu ne surfes jamais.

    Côté juridique, j'avais demandé au webmaster du site webcam-hd.fr de baisser la caméra de la Côte des Basques pour mieux voir les vagues à marée haute.
    Il m'avait répondu qu'il n'avait légalement pas le droit, car on aurait pu identifier les personnes présentes sur le promenant.

  6. Syssou dit :

    Pour ma part, je vis sur Montpellier et vous comprendrez bien que les sessions chez nous… ben ça se prépare, on scrute les reports, on décortique les prev' bref, impossible pour nous de nous pointer sur un spot, de planter la board dans le sable et prendre l'attitude "bras croisés, regard au loin" en attendant qu'un début de vaguelette daigne montrer le bout de sa lèvre. Se présente donc la solution de la webcam. Elles ne sont pas nombreuses par chez nous (contrairement à la foultitude que l'ont peut trouver dans le sud ouest), mal orientées (en général à l'opposé de notre spot préféré) et surtout de mauvaise qualité. Aucun risque chez nous de reconnaître un pote dans l'eau. Le seul indice est donc de deviner si le gars qui est debout sur l'eau est un surfeur ou Jésus de retour parmi nous, bon en général c'est un surfeur mais j'ai pas vérifié à chaque fois ;-). Les webcams c'est donc pour nous un moyen, qui vaut ce qu'il vaut, de ne pas se taper plusieurs bornes pour s'apercevoir que notre appli nous a vendu du rêve, je serai pour ma part ravi qu'elle soit braquée sur mon spot. Pour ce qui est du droit à l'image, pourquoi ne pas les signaler de façon très visible, la plupart du temps on ne les devine même pas et c'est peut être là tout le problème.

  7. Urkirola Surf club dit :

    L'Urkirola surf club est le surf club de Guéthary depuis 1967. Ayant découvert la présence d'un caméra HD sur le spot de Parlementia, le club a lancé le débat pour plusieurs raisons :
    1) Parce que l'entreprise qui commercialise (publicités) les images du spot sur son site, tout comme le propriétaire qui a la caméra sur la maison au-dessus Parlementia, ont refusé préalablement de s'adresser à la communauté locale et à sa représentation via les deux clubs de surf de Guéthary et Bidart (Urkirola, Bidarteko) pour connaître l'avis des gens du coin. C'est un manque de respect notoire.
    2) Il y a une différence avec des caméras qui sont installées sur un bâtiment public (type office du tourisme ou autre) dépendant d'une municipalité qui a le mandat de ses citoyens pour gérer l'espace public, et une caméra entre deux privés (une entreprise et un propriétaire) qui agissent en catimini sans qu'on sache où est la caméra et qui exploitent le domaine public (une vue maritime ou autre) à des fins commerciales. A l'heure actuelle, ils le font cependant dans la légalité, aucune juridiction ou réglementation n'obligeant ces caméras à êtres déclarées et soumises à une taxe locale. La seule contrainte (celle de la CNIL) est que toute personne visionnée ne doit pas être reconnaissable par le visage et qu'il n'y ait aucune atteinte à la personne. A Anglet comme à la Côte des Basques, Biarritz, ces caméras visionnent les passants comme les surfeurs, mais sans qu'il n'y ait atteinte à la personne.
    3) Le débat entre surfeurs autour du pour ou du contre une caméra sur un spot soulèvent des avis argumentés et valables dans les deux sens. Mais c'est la communauté locale représentée par ses clubs qui devrait avoir le dernier mot. C'est donc à chaque club local concerné de soulever le débat (avec vote consultatif éventuellement), car il en a légitimité. C'est que nous faisons avec l'Urkirola, en concertation avec le Bidarteko. C'est ce qui semble surprendre les entreprises qui installent ces caméras…
    4) C'est également à chaque individu de savoir s'il veut vivre en étant visionné à chacun de ses pas, entre les caméras de surveillance (qui filment et enregistrent) et celles dites de service qui se développent partout sans réglementation et qui passent un cap avec des images HD qui changent la donne, même si ces caméras n'enregistrent pas.

    L'Urkirola surf club ne fait pas de polémique mais rappelle à des gens la nécessité du respect de la concertation et pose des questions de fond sur ces caméras de service qu'un jour le législateur aura sans doute à prendre en compte (nécessité d'une règlementation avec devoir d'information du citoyens et sans doute taxation de la commercialisation, en image continue, par des entreprises privées de ce domaine public qu'est un paysage (spot, montagne, … etc)

    Le bureau de L'Urkirola Surf Club

    • pierre baudry dit :

      pour le respect d abord la mer est a personne ou a tout le monde et puis le respect ca veut rien dire a l eau tout le monde connait les regles et quand vous etes pas sur votre spot pauvres locaux j adorais vous voir arrivez chez moi et la tout gentils mais bon je pardonne a tous ceux qui m ont grille desfois dans le tube un bodyboarder qui connait votre mauvaise foi

  8. Steph dit :

    "aucune juridiction ou réglementation n’obligeant ces caméras à êtres déclarées"

    Il me semble pourtant que dès qu'une caméra filme au moins une partie de la voie publique ou d'un espace public, son installation est soumise à autorisation préfectorale et déclaration à la CNIL, c'est à vérifier, je l'avoue…

    "un jour le législateur aura sans doute à prendre en compte"

    Ce n'est un domaine dans lequel le vide juridique est important, mis il est politiquement sensible, car la tendance sécuritaire, toutes couleurs politiques confondues, a entraîné une multiplication des caméras et des buts poursuivis par leur installation, le tout accompagné de règlements et lois restreignant le plus possible la protection de la vie privée et les possibilités de recours.

    Je souscris totalement à ta méthode consistant à bien distinguer ce qui relève d'une politique publique claire (protection des citoyens, des sites sensibles…) et ce qui relève du commerce. Les gestionnaires de webcams surf sont des commerçants, c'est à ce titre qu'ils installent des caméras et les exploitent. S'il est concevable d'imaginer une limitation (en faisant très attention!) des libertés publiques ("l'anonymat" en est une…)pour des impératifs de sécurité publique (on est en plan "vigie-pirate" depuis des années…, procédure d'exception, genre "état d'urgence", dans l'indifférence générale), il est impossible d'imaginer de renoncer à une quelconque liberté pour les bénéfices d'un commerçant. Du coup, la taxation, je suis contre, parce que les libertés ne se taxent pas, du moins le moins possible, et le fait de payer une taxe ne doit pas permettre d'être au dessus des lois.

    Des webcam commerciales filmant le domaine public, j'avoue quand à moi ne pas être pour. Qu'un particulier, à titre gratuit (ou légers avantages en nature pour dédommagement de l'effort) place une caméra à moyenne résolution sur son toit et en face profiter les surfeurs, soit. Qu'un commerçant se serve du domaine public et des libertés publiques pour son business, niet!

  9. Damien dit :

    Salut Guillaume,

    je viens de lire ton article sur les Webcams. Surfeur de Parlementia, ce sujet et le débat qu’il l’entoure me touche particulièrement ces jours-ci.
    Ton article ne semble traiter que de l’aspect pour ou contre et des avantages que cela procure aux surfeurs, mais il omet un point essentiel propre à la vie en communauté : la concertation.
    Que dirais-tu s’il l’on venait t’installer dans ton jardin un pylône téléphonique sans te concerter mais en t’expliquant après coup que c’est mieux pour toi et ceux de ton quartier… L’accepterais-tu par principe, même si cela facilite les communications du secteur ? L’opérateur, bien-entendu, te vendra en raison de son intérêt financier, et pour contrer ta colère, tous les avantages du projet ; mais fera-t-il état des inconvénients ?
    C’est ce qui ce passe actuellement sur Guéthary. Christosphe Bouquin est gérant de l’entreprise Webcam HD. Il utilise les Webcams et les flux que cela occasionne pour vendre un maximum d’espace publicitaire. Sa démarche est donc avant tout purement lucrative , bien loin des préoccupations et des intérêts des surfeurs.

    La caméra de Parlementia a été installée sans la moindre concertation avec les locaux, à notre insu. Est-ce normal ? Une entreprise a-t-elle le droit d’utiliser le domaine public pour son intérêt sans tenir compte de l’avis de la communauté locale ? Pour ma part, je suis contre ! Et quand nous avons voulu entamer un dialogue avec lui sur le sujet, le gérant de WebCam Hd s’est de suite cacher derrière la loi et le fait qu’il juge que cela “est bien pour nous” même si cela ne nous convient pas ! Etrange pour quelqu’un qui se veut au service des surfeurs.
    Je regrette sincèrement que les communautés de surfeurs de Biarritz ou d’Anglet n’aient pas réagi à l’instar de celle de Guéthary. Même si les Webcams sont des outils à considérer pour de multiples raisons évoquées, elles ne doivent pas être le fruit de démarches abusives sans considérations pour les communautés locales…. voilà ce qui anime la colère de beaucoup de locaux et justifie cette levée de bouclier.

  10. rom1 dit :

    Des caméras partout encore et toujours, rappelez moi comment on faisait pour surfer lorsque tout ses sites de report n'existait pas… bah oui on partait en trip et on attendait les vagues, ça fais partis du surf…. seulement voila la société de conso a pointé son nez alors maintenant tout le monde veut du surf parfait, et que je te met une webcam la et une autre la… J'avoue avoir checker celle de mon spot comme tout le monde mais franchement on s'éloigne de l'esprit du surf …

    je pense que la hd c'est la petite goutte d'eau qui fera débordé le vase et l'on assistera à la destruction massive de celle ci…

    C’est donc à chaque club local concerné de soulever le débat (avec vote consultatif éventuellement), car il en a légitimité

    ==>même si je suis d'accord avec vous, ça m'a quand m^me fais marrer vive l' Euskadi !

  11. Alain dit :

    holalalala…
    l'impression de me retrouver dans certaines régions africaines…
    comment une petite histoire peut créer un tel débat?
    Surf Session, Calendriers des marées, view surf, Wind Guru, Sud Ouest météo etc…et sans doute Glissexpo…et je ne parle pas de toutes les manufactures de surf…
    Toutes et tous ont crée des produits d'abord pour gagner de l'argent, ce qui est normal et ainsi ont accru le nombre de pratiquants….
    Que faut-il faire aujourd'hui? Que repprochje t-on à une caméra. Allant souvent en Australie, je m'y suis habitué, elles sont partout…ils ont même créé une télé sur la base de ces dernières..Alors préparez-vous..créez là ou mobilisez vous?
    Concernant la façon de faire? Qu'auriez vous voulu? Que mr Webcam Hd prenne Rv avec les associations de pêcheurs, de piétons, d'amoureux de la mer, ceux du ciel etc…Créer un débat avec tous? des réunions avec tous..Attendre que tous soient ok…
    Mais la vie ne fonctionne pas comme ça. Si on devait tous avancer de cette façon. Pas de route, Pas d'aéroport, pas de train, pas de voyageurs, pas d'école, pas d'usine….
    Retour au source…je suis pour..créons cette association des interdits????

    • Steph dit :

      "Mais la vie ne fonctionne pas comme ça. Si on devait tous avancer de cette façon. Pas de route, Pas d’aéroport, pas de train, pas de voyageurs, pas d’école, pas d’usine…."

      Faut peut être pas exagérer!:)

      Je suis d'accord sur le fait que la loi n'exige pas de concertation préalable pour l'installation de webcam, du moment que les demandes et déclarations ont été faites. Pas de problème là dessus, c'est juste que c'est pas "la vie", c'est le business.

      Ce n'est pas parce qu'il y aurait des caméras partout en Australie que c'est une bonne chose. On ne discute pas de l'intérêt pour l'entrepreneur, en fait, on se doute bien que c'est chouette de se faire du blé avec des caméras, hein? Par contre:

      1) les exemples que tu cites sont totalement hors de propos. Les calendriers des marées sont gratuits, et existent depuis les grecs…Wind guru ou sud ouest meteo ne sont pas des caméras mais des services météo, pour lesquels la protection de la vie privée n'apparait pas directement concernée…

      Alors pour ce qui me concerne, je répète mon argument: le service public ne devrait pas pouvoir être mis à la disposition d'un particulier pour qu'il se fasse des thunes avec, sauf à respecter des règles strictes et à en éviter les effets pervers. De la même manière que tolérer que des terrasses de café débordent sur le trottoir en été n'empêche pas d'interdire au commerçant de t’empêcher de circuler ni de s'approprier définitivement le trottoir, tolérer quelques caméras pour l'information du surfeur ne doit ps dégénérer en un littoral couverts de caméras, et celles-ci, puisqu'il faut le répéter, ne doivent pas permettre d'identifier les personnes circulant sur la voie publique.

      PS: la référence à "certaines régions africaines", outre son ambiguïté, n'est surement pas à propos. Qu'est ce qui te donnes cette impression?

  12. Damien dit :

    Hélas (peut-etre) pour toi Alain, nous ne sommes pas en Afrique… Il me semble qu'ici les coommunautés sont bien prises en compte dans bien des cas sauf quand il s'agit d'un projet d'utilité publique. Aucune entreprise ne se risquerait a imposer quoique ce soit sans l'accord de la municipalite qui represente la communaute locale au sens large. La webcam est-elle reconnue d'utilité publique ? Beneficie-t-elle d'un accord de la municipalite ? Et pourquoi est-elle systématiquement installee chez un particulier (vide juridique) et nom sur un lieu public ?
    Par ailleurs, es-tu certain d'être bien objectif sur ce sujet ? Ne travailles-tu pas avec notre Mr Webcam ?

  13. bacalao dit :

    ça fait au moins 15 ans qu'on a des cams sur Anglet, la première a été installée sur la plage du club et le club était d'accord, il n'y a jamais eu de lever de bouclier !! maintenant il y en a sur quasi toutes les plages d'Anglet … et ça gène personne à part peut être quelques grincheux lol

    Pour Parle perso je suis pour car ça nous permet de voir si ça vaut le coup d’emmener des gamins lors des petits swells , en effet un petit parle à marée basse c'est quand même mieux que les closiers angloys pour les smalls.

    en tant que photographe, je suis pour aussi , ca me permettra cet hiver de voir si y'a des vagues de qualité à shooté.

    j’espère simplement que une poignée de " privilégiés " ne fera pas capoté cet outil qui rend beaucoup plus de services que de problèmes.

    • Steph dit :

      Alors le grincheux va répondre à la morue (lol) qu'une situation qui concerne tout le monde ne devrait peut être pas être jugée en fonction de ton seul intérêt personnel. Cet "outil" TE rend service, j'en suis ravi, mais ca ne change rien au problème.

      Il ne s'agit pas d'interdire les caméras, il s'agit d'attirer l'attention du public sur les dangers de la vidéosurveillance et du fait d'être filmé et de voir son image utilisée à des fins commerciales. Plus généralement, le problème est de réagir à l'intrusion de plus en plus importante du commerce sur le domaine public, alors que ce devrait être une exception.

      La multiplication des caméras "de surveillance" est peut être une évolution évidente, liée à l'évolution technique, mais cela reste un "outil" extrêmement dangereux, comme tous ceux qui permettent surveillance globale, intrusion dans la sphère privée, voire coercition. J'imagine que des bouquins comme "1984" expliquent bien à quelles fins ont peut s'attendre dans des sociétés capables d'avoir des politiciens qui vous disent si vous n'avez rien à cacher, vous n'avez pas à vous inquiéter".

      Les commerçants n'auront eux aucun scrupule à "surfer" sur l'évolution pour en retirer les bénéfices, quelles que soient les conséquences. L'un des messages ci-dessus montre bien la vacuité des justifications et le message sous-tendant l'ensemble: "je respecte la loi, je fais du blé, vous avez qu'à faire pareil ou fermez-la"…

      Je voudrais moi attirer l'attention sur les dangers de l'"outil" et les déviances d'une société de la surveillance et du commerce roi. Le marché, quand il devient notre seul maître, tourne vite totalitaire. "Tout dans le marché, tout pour le marché, rien hors du marché" nous disent nos zélés concitoyens commerçants et actionnaires, sans se rendre compte qu'en remplaçant "état" par "marché", ils ne font que paraphraser Mussolini…

      • Antoine dit :

        Tu vas un peu loin là Steph… Il est question d'une simple caméra consultable gratuitement (enfin, contre un peu de pub) et ne permettant la recconnaissance de personne. Le capitalisme, le fascisme ou la société de consommation méritent d'être débatus, mais là, ca me semble hors sujet.

        Pour ma part je surfe réguliérement à Parlementia depuis 15 ans, et je suis ravi de pouvoir jeter un oeuil à ces caméras avant de me déplacer.

  14. Adrien dit :

    "Concertation… Activité commerciale sur le dos du domaine public… Respect des libertés individuelles… Droit à l'image…"

    Sous couvert de ces notions bien légitimes dans la vie courante (et je partage ces points de vue), les "locaux" de Parlementia essaient juste de protéger leur pré carré, c'est tout !

    Ils ont les boules que le spot soit filmé et voit des hordes de surfeurs commencer à le fréquenter, dès qu'il y a de belles vagues.

    La webcam serait "publique et non commerciale", ils trouveraient un autre aspect pour la critiquer !

    "On dépense de l'argent public, alors que l'on n'a rien demandé", etc…

    Pour 20 surfeurs enquiquinés par cette webcam, on doit en compter quelques milliers qui doivent être ravis !

  15. compagnon Fred dit :

    pour l'urkirola, j'ai discutter avec la personne qui met ces caméras il y a un mois quand elle annonçait la mis en place d'une cam a parle et que je trouvais ça horrible….elle m'a affirmé qu'elle avait demander l'autorisation aux gens concernées de Bidart et de Guetary….je vois que ce n'était pas le cas…

    […]

    pour Baca, le surf, c'est aussi regarder la mer a un endroit, et savoir comment les vagues sont ailleurs…pour ma part, le fait de ne pas avoir appris a surfer dans un club et sans caméra ni windguru m'a appris a déchiffrer les élements et être en connection avec la nature…ce que le surf apportait avant….dernier truc, si le surf club de Anglet regarde comment c'est à Guet pour y aller, cela veut dire que tout le monde le fait et que au final, les gamins de votre club ne pourront plus y surfer tellement ça sera gavé…..

    […]

    [Modéré]

  16. bacalao dit :

    Adrien a bien résumé la situation, les histoires de droits à l'image et cie, les locaux s'en contrefiche, surtout que pour reconnaitre quelqu'un …. il faut vraiment avoir une bonne vue.
    Le seul et unique problème c'est de protéger " leurs " spots.

    Pour steph tu as raison, j'ai donné mon avis perso, mais je pense que pas mal de monde pense comme moi.

    Pour fred tu as raison aussi, apprendre à flairer les bons spots et avoir le bon timing fait partie de l’apprentissage de tout surfer, quand le club utilise les cams c'est juste pour pas perdre du temps, car malheureusement tout le monde n'est pas un puriste comme toi qui vit sa passion à 100 %, les gamins ont des parents qui bossent avec des emplois du temps serrés.

    De plus quand je parle d'aller surfer la bas c'est vraiment dans des toutes petites conditions, pas de risque que ça soit gavé.

    Si on prend l'exemple de lafit, y'a pas de webcam, ça empêche pas le spot d'être surblindé au moindre swell.

  17. Une nouvelle Webcam HD sur Capbreton : http://www.webcam-hd.fr/destinations/aquitaine/la

    C'est Marc qui va être content 😉

    • pierre baudry dit :

      moi je me rappelle bien 200 personnes a bidart et moi tout seul en face de la falaise les surfeurs c est comme les moutons ca aime bien etre en troupeau y a toujours un endroit penard pour surfer et c est pareil partout biscarrosse limite du terrain militaire tout seul vague superbe a 300m de la des milliers de gars a l eau des moutons je vous dis juste a savoir si quelqu un les a admire la glisse c est avec la mer l ocean votre ego qui glisse pas votre ame et bravo a perisse tout seul a avalanche dans du 6 m respect mon gars et en pleine hiver ses gens la le moule est casse et en plus a la rame pas de jet ski qui puent grave la mer c est un esprit le capter c est la joie

  18. julien dit :

    Dis Pierre..Je suis tout seul à trouver ton message complètement incompréhensible????

  19. ZUIT dit :

    Hum hum, et animer un blog de surf (très bien fait par ailleurs), ça participe pas de l’engouement? 32 000 likes… Je doute qu’il y ait 32000 surfers acharnés. Bref, pour recentrer sur le sujet : les cams c’est l’enfer, les reports également. Ca sert pour une minorité de boîtes et de business (par exemple les shops, clubs et tout le bazar) et ça fatigue les vieux surfers. Enfin, c’est comme tout, on prend les gens par la main pour tout. Oui, aussi pour pisser.

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