Le surfeur Kelly Slater, toujours en course pour un 12e titre mondial, a lancé un sujet de discussion concernant la santé sur les réseaux sociaux. Il a interpellé ses quelques 211.000 abonnés sur Instagram et ses 253.000 followers sur Twitter au sujet du cancer et de ses traitements.

« Connaissez-vous une personne ayant le cancer ? » a demandé Kelly Slater. « Mon père est mort d’un cancer et les effets de la chimiothérapie et de la radiothérapie ont ruiné sa qualité de vie et ont été très difficiles à supporter. »

Kelly Slater, marqué par cette expérience douloureuse avec son père, fait connaître aux personnes qui pourraient en avoir besoin l’existence des alternatives aux « traitements conventionnels ». Il invite les internautes à suivre le « Healing Cancer World Summit » (vidéo Youtube ci-dessous) où des spécialistes des traitements alternatifs du cancer devaient intervenir à partir de ce soir pour un séminaire en ligne de 5 jours. Cette intervention de Slater n’a pas tardé à faire réagir les internautes sur Instagram.

Kelly Slater a raison d’évoquer les traitements naturels dont l’efficacité est souvent sous-évaluée. Mais le risque avec ce genre de message est d’opposer les traitements conventionnels du cancer (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie…) qui ont fait leurs preuves aux traitements alternatifs. D’ailleurs, mieux vaudrait parler de traitement complémentaire que de traitement alternatif.

Il faut bien comprendre que ce n’est pas l’une ou l’autre manière de soigner qu’il faut choisir, mais que les deux approches sont complémentaires. Le problème est qu’il y a encore trop de médecins pour jeter le discrédit sur les médecines naturelles, et que des charlatans font croire qu’il faut rejeter la médecine moderne en bloc pour se soigner. C’est ce qui peut mener à de graves retards de diagnostic et à des pertes de chances chez des malades du cancer qui auraient pu bénéficier d’un traitement efficace plus tôt (cf. cas de Steve Jobs).

Les traitements conventionnels sauvent des vies, comme nous l’ont montré les exemples du surfeur Dean Randazzo qui s’est sorti d’une Maladie de Hodgkin par la chimiothérapie ou de Richie Lovett sauvé d’un chondrosarcome gravissime de la hanche par la chirurgie.

Médecines allopathiques et alternatives devraient être utilisées de concert, comme le préconisait le Dr David Servan-Schreiber dans son livre Anticancer. On voit d’ailleurs de plus en plus de services d’oncologie inclure des approches complémentaires dans leur prise en charge, comme l’homéopathie, l’acupuncture ou l’ostéopathie. Mais il faut bien garder en tête que les médecines naturelles ne sont le plus souvent que des traitements d’appoint pour apaiser les symptômes de la maladie, améliorer le confort de vie ou réduire les effets secondaires des traitements. Les médecines naturelles peuvent également participer à la prévention des cancers ou de leurs récidives.

En cas de découverte d’un cancer, il est important de remettre sa santé entre les mains d’un professionnel compétent, idéalement un médecin cancérologue ouvert aux thérapies complémentaires. Méfiez-vous des charlatans qui prospèrent sur Internet en surfant sur la méfiance du grand public envers la médecine moderne et qui sont là pour vous vendre de faux espoirs et des traitements inefficaces…

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7 Commentaires

  1. Alexandre dit :

    C’est vrai qu’on oppose souvent les deux médecines. C’est bien d’entendre parler de complémentarité. Le chemin semble encore long. Je n’ai pas rencontré un médecin généraliste conventionnel m’encourager à aller voir un ostéo lors d’une consultation pour un mal de dos…

  2. sebastien dit :

    Il faut encourager les medecine naturelles EN COMPLEMENT des médecines traditionnelles.
    Il faut se méfier des dérives sectaires de pseudos médecins radiés de l’ordre qui proposent de guérir cancer et sida en rejetant les medicaments comme la méthode Hamer qui est répertoriée par la Mission de lute et de vigilance sur les dérives sectaires.

  3. Mat dit :

    Le jeune semble une piste intéressante pour les effets secondaire de la chimiothérapie..,,

    • Une étude a suggéré que des cycles très courts de jeûne pouvaient éventuellement potentialiser les effets d’une chimiothérapie en « affamant » les cellules cancéreuses qui auraient plus de mal à se développer.

      Mais ATTENTION: le jeûne peut surtout affaiblir encore un peu plus un malade déjà extrêmement fragilisé par le cancer et la chimio, et parfois dénutri. Un jeûne dans ce cas se révélerait totalement contre-productif en amenuisant encore un peu plus les défenses de la personne.

      Ce n’est clairement pas quelque chose que je recommanderais à des patients atteints d’un cancer dont l’état nutritionnel doit rester optimal.

  4. debz dit :

    Pour ma part, je pense que les 2 methodes sont complémentaires. Mais il y en a une autre qui peut aider. En effet, le côté psychologique n’est pas à mettre de côté.
    Le stress a une action sur le déclenchement de certains cancers n’est-ce pas!?

  5. Nat dit :

    Moi, je « mange » de la chimio à vie… Et en parallèle je mange naturel un max, oligo éléments, fruits, un peu comme le préconisait David Servan-Schreiber .
    Mais Debz a vraiment raison, la tête ne fait pas tout, mais c’est le moteur. Et aussi avoir une passion, ça vous tire par le haut quand vos globules s’effondrent. Moi, c’est le surf. Et sans oublier la famille, les amis.

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