L’hiver est une période où on va moins souvent profiter de la mer, que ce soit pour s’y baigner ou pour surfer. Les impératifs professionnels, les journées plus courtes, le froid et les conditions de mer moins favorables font qu’on a moins d’opportunités pour se mettre à l’eau en période hivernale.

Une longue période sans aller dans l’eau peut entraîner un certain mal-être, voire une véritable sensation de manqueque décrivent très bien les surfeurs et les baigneurs réguliers contraints de s’abstenir pendant un laps de temps prolongé.

L’une des explications à ces symptômes de sevrage océanique peut être le déficit d’absorption de sels minéraux que nous subissons quand nous ne respirons plus l’air marin, quand nous ne sommes plus en contact avec l’eau de mer, et quand on ne boit plus ces petites quantités d’eau ingurgitées involontairement à chaque bain ou session.

Cette eau qu’on ingère à chaque bain/session est à prendre en compte dans l’hydratation quotidienne car la quantité de sels minéraux ainsi absorbée n’est pas négligeable.

On estime qu’un surfeur avale entre quelques gouttes et un verre entier d’eau de mer à chaque session (l’expression « boire la tasse » prend alors tout son sens). Une étude a révélé que 51% des surfeurs ingurgitent entre 5 et 15 mL par session et 21% en absorbent 30 mL, voire plus. Plus la session dure longtemps, plus le surfeur fait de canards et prend des wipeouts, plus il risque d’ingurgiter de l’eau de mer en quantité. Un surfeur ingurgiterait 10 fois plus d’eau qu’un baigneur. Mais même quand on se baigne dans une mer calme, le simple contact de l’eau de mer avec nos lèvres fait qu’on en absorbe de petites quantités à chaque bain. C’est ce qui laisse ce petit goût salé dans la bouche que l’on garde pendant toute la durée du bain/de la session.

Cette eau de mer ingérée peut être la cause d’une gastro-entérite en cas de pollution, mais quand elle est pure, elle apporte avant tout à l’organisme des minéraux et des oligo-éléments essentiels. Voir l’article sur l’intérêt de boire de l’eau de mer.

Ce n’est que récemment que j’ai compris l’importance de ces petites quantités d’eau de mer ingérées, et la nécessité de les compenser par des apports d’eau de mer buvable quand on ne peut aller dans l’eau.

L’eau de mer buvable se présente généralement sous forme d’ampoules de 10 millilitres type « Plasma Quinton« . Les jours où je ne peux pas surfer ou nager en mer, je bois au moins une ampoule d’eau de mer hypertonique pour compenser. Si je n’ai pas le temps de faire une balade sur le front de mer, j’en consomme deux dans la journée. Si je passe la journée loin de la mer, je prends alors 3 ampoules par jour, ce qui correspond aux 30 ml que peut ingérer un surfeur au cours d’une session agitée.

La quantité et le type d’eau de mer (hypertonique ou isotonique) sont à moduler en fonction de chaque personne, de son état de santé et de ses besoins.  Nous verrons dans la suite comment adapter au mieux la posologie de l’eau de mer buvable, mais il est d’ores et déjà important de comprendre que l’eau de mer buvable constitue en quelque sorte un traitement de substitution pour les accros à l’eau de mer que sont la plupart des surfeurs et baigneurs réguliers !

Depuis que je me suis mis à boire des ampoules d’eau de mer chaque jour où je ne peux pas aller dans l’eau, je me sens beaucoup mieux et je supporte plus facilement plusieurs journées sans surfer.

Cette reminéralisation quotidienne par l’eau de mer participe à la détoxification et au maintien de l’équilibre acido-basique. Les ampoules d’eau de mer buvable viennent en complément d’une hydratation saine que nous développerons par la suite.

L’hiver est une période pendant laquelle il est important de maintenir une bonne hydratation et de prévenir les carences en minéraux qui peuvent favoriser certaines affections hivernales. Certains oligo-éléments sont d’ailleurs bien connus pour renforcer le système immunitaire et participer à la prévention des infections hivernales comme la grippe.

EN PRATIQUE*:

1 Ampoule de 10 ml par jour d’eau de mer buvable hypertonique** quand on ne peut pas se baigner/surfer mais qu’on peut faire une promenade en bord de mer ;
2 Ampoules par jour  quand on ne peut ni aller dans l’eau ni prendre l’air marin ;
– jusqu’à 3 Ampoules par jour en cas de séjour loin de la mer.

*à titre indicatif pour un adulte sans problème de santé.
**stérilisée par microfiltration à froid.


Références
:
http://oregonstate.edu/ua/ncs/archives/2008/dec/study-shows-surfers-ingest-10-times-more-water-swimmers-divers

A propos de l'auteur :

Médecin, surfeur, blogueur. Auteur des livres Surfers Survival Guide, Surf Thérapie et DETOXseafication.

 

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10 Commentaires

  1. sebastien dit :

    Moi qui ne suis pas du bord de mer mais a 45 mn je remarque que quand je ne peux pas aller 2 ou 3 fois dans la semaine au bord de l’eau (et dans l’eau), je suis plus enclin a attraper des virus.
    De même pour le moral qui est en berne dans ces cas la ce qui m’a d’ailleurs fait penser qu’a la retraite je vivrais surement de meilleur facon en etant au bord de l’eau…

  2. boris de biarritz dit :

    merci Guillaume pour cet article !

    j’avais également remarqué ce « manque » que rien ne peut remplacer.

    Je vais à la pharmacie… reste à voir le prix du shoot…

    Boris

  3. On se rend souvent compte quand on est au bord de la mer, on se sent mieux, d’un point de vue respiratoire et de bien-être, et cette étude ne m’étonne pas du tout. Mais c’est bien de le mettre en valeur… plus qu’à se servir un verre 😉

  4. En attendant de pouvoir enfin resurfer dans une eau de mer digne de ce nom (après les pluies et la fermeture des plages pour pollution), je tourne en ce moment à 3 ampoules de Quinton Hypertonique par jour pour passer cette période difficile 😉

  5. Biolagon dit :

    C’est un très bel argument pour mon projet de baignade naturelle en eau de mer…

  6. Philguy dit :

    Mon mari se sentait morose et fatigué, il vient de finir une cure d’un mois avec une ampoule quinton hypertonique le matin et une isotonique le soir. Il se sent mieux, moins tendu et il ressent moins des vieilles douleurs articulaires.
    Je viens de commencer ma cure également suite à une opération chirurgicale. Pour moi ce sera une ampoule matin et soir en isotonique. A recommander.

  7. JADOT dit :

    Bonjour,
    Ma fille a une SEP et on me conseil de lui faire prendre du plasma d’océan, dites moi ce que vous en pensez.

  8. Suzon dit :

    A la suite de problèmes de bronches qui se répètent chaque année, je suis épuisée. j’habite Paris, alors pour la pollution on est servis.
    Pour moi qui étais une bonne nageuse je ne vais plus à la mer qu’une fois par an et j’en suis bien triste et c’est clair que ma santé ne s’arrange pas;
    Je sais que le quinto est bon mais je ne sais pas lequel il faut prendre. Comment cela s’évalue-t-il ?
    Merci les surfeurs, j’aime bien vous regarder !

  9. Yohann dit :

    Je peux vous envoyer par la poste une bouteille remplie d’eau de mer directement issue des plages de Seignosse pour ceux qui veulent, ça vous fera tout l’hiver… Puis je teste un nouveau concept, mélange d’eau de plage de Capbreton, Hossegor et Seignosse, bouteilles en quantité limitée ! 39,99eur la bouteille !

  10. Francisco dit :

    Bonjour,

    Je suis un chercheur sur ce sujet, auteur du livre « Boire de l’eau de
    mer ».

    Pour Suzon:
    Pour moi, avant de commencer à prendre de l’eau de mer, j’étudierais
    les découvertes du Dr Hamer, pour n’essayer d’éliminer des symptômes
    qui sont seulement des manifestations du processus de guérison (la
    bronchite) et pour comprendre l’origine de la maladie et pas retomber.
    Sus mon livre je fais une introduction à ce sujet mais il y a beaucoup
    de livres qui parlent du pouvoir d’auto-guérison du corps et l’origine
    émotionnel de beaucoup de maladies (pas toutes).

    Une fois ça compris, je prendrai autant que j’aimerai (moi, je
    l’utilise pour cuisiner). Si quelque fois j’ai pris trop, j’ai de la
    diarrhée. Pas problème. J’en arrête pour quelques jours et je mange rien
    cru.

    Sur ce site je vois que les surfeurs manquent l’eau de mer comme les
    femmes qui ont pris la chimiothérapie et font de la plongée sous
    marine, elles se sentent très bien avec de l’eau de mer qui les pénètre
    par la peau et le 12% ont réduit son lymphœdème.

    Le site qui parle des femmes qui font de la plongée est:

    https://www.diversalertnetwork.org/medical/articles/Breast_Cancer_Survey

    Salutations cordiales.

    Compliments.

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