Suite à la dernière attaque de requin mortelle à La Réunion sur le bodyboarder Stéphane Berhamel, des mesures viennent d’être annoncées en urgence pour tenter de réduire le risque requin extrêmement élevé depuis 2 ans à La Réunion.
Il semblerait que des mesures radicales de « régulation » et de « prélèvements » soient sur le point d’être mises en place. Des annonces ont été faites suite à la réunion de crise de ce lundi 13 Mai à La Préfecture. Le Préfet de La Réunion Jean-Luc Marx a fait plusieurs annonces importantes (voir vidéo) :
– Les résultats préliminaires du programme CHARC feraient état d’un « déséquilibre de l’écosystème marin au large de la Côte Ouest » de La Réunion qui pourrait conduire à une régulation de la population des requins dans la zone.
– La relance de l’étude sur le risque de ciguatera: 10 requins tigres et 1 requin bouledogue ont déjà été prélevés. Le préfet a demandé à ce que les 9 requins bouledogues qu’il reste à pêcher le soient dans les plus brefs délais. S’il s’avère que ces requins ne sont pas ciguatoxiques, une deuxième phase de prélèvements plus importants permettra de déterminer si ces requins peuvent être de nouveau autorisés à la commercialisation et à la consommation.
– La mise en place de drumlines qui sont des dispositifs destinés à piéger les requins qui s’approcheraient de trop près des plages – sans forcément les tuer (les requins retrouvés vivants peuvent aussi être marqués et libérés). Ces drumlines seraient d’abord installées à titre expérimental au large de la baie de Saint-Paul avant d’être mises en place au large des plages de Boucan et des Roches Noires. Une réunion se tiendra dans une quinzaine de jours pour décider des conditions techniques de cette expérimentation avec les professionnels concernés. En savoir plus sur les drumlines.
– En plus de l’étude sur le comportement des requins, une étude sur le comportement des usagers de la mer financée par l’Etat sera lancée ; il s’agira d’analyser comment les différents usagers de la mer (aussi bien les surfeurs que les véliplanchistes ou les plongeurs) accèdent au littoral réunionnais, à quel moment, à quelle fréquence, par quel biais (pratique libre, club, école…) pour mieux comprendre comment les informer du risque.
– La création d’un site Internet pour informer les surfeurs locaux ou de passage sur le risque requin. Ce site sera financé en partie par la région Réunion. Sur ce dernier point, Surf Prevention ne peut que recommander qu’un tel site soit réalisé en partenariat avec les sites Internet de surf déjà existants. S’il s’agit de faire un site pour faire un site, il sera vite noyé dans la Toile et ne servira pas à grand-chose. Si par contre, les surfeurs ont accès en temps réel à l’information sur les sites qu’ils consultent, cela pourra être intéressant. Pourquoi ne pas intégrer le risque requin du jour – si tant est qu’on puisse arriver à l’évaluer de façon fiable et reproductible – avec les prévisions de houle et la météo par exemple ?
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