La mairie d’Anglet, considérant qu’il y a lieu de prendre des mesures temporaires pour éviter tout risque sanitaire, a reconduit son arrêté d’interdiction de baignade et de pratique de toute activité nautique sur l’ensemble de ses plages. Cette interdiction est effective depuis le mardi 21 Mai 2013 et suscite l’inquiétude et le mécontentement chez les usagers des plages, au premier rang desquels figurent les surfeurs.

Ce mois de Mai est un mois historiquement pluvieux sur la Côte Basque et il est l’une des raisons qui expliquent la dégradation des eaux de baignade dont nos collectivités peinent à maintenir la qualité dès qu’il pleut plus que la moyenne.

Ces mesures d’interdiction génèrent l’incompréhension du fait du manque d’information sur la qualité réelle des eaux de baignade dont se plaignent de manière quasi-unanime les habitants (voir reportage en bas d’article). Certains se posent la question de savoir pourquoi les activités nautiques sont interdites à Anglet, et pas à Biarritz, alors que les dernières analyses y témoignent du niveau de pollution bactériologique le plus élevé de la Côte Basque.

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L’AutreTV m’a donné l’occasion de m’exprimer sur le problème récurrent de la pollution des eaux de baignade dans ce reportage. J’en ai profité pour rappeler que les pollutions chimiques n’étaient toujours pas prises en compte par les analyses.

En attendant que l’on retrouve une qualité d’eau de mer acceptable, mieux vaut surseoir au bain ou au surf pendant encore quelques jours.

Pour ceux qui vont dans l’eau, il est impératif d’éviter, autant que faire se peut, de boire la tasse, de bien se rincer et de se nettoyer les fosses nasales et les conduits auditifs après la session. Eviter d’aller dans l’eau en étant malade, affaibli ou si on présente une plaie ouverte. En cas de symptômes dans les heures qui suivent une session, consulter votre médecin, et pensez à renseigner le questionnaire Surf Infection.

A propos de l'auteur :

Médecin, surfeur, blogueur. Auteur des livres Surfers Survival Guide, Surf Thérapie et DETOXseafication.

 

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26 Commentaires

  1. Mr S dit :

    Merci Guillaume ton avis et ton analyse de la situation est réellement bénéfique à l’ensemble de la communauté surf et même au délà je dirais à tous citoyen.

    Bravo au jeune reporter!

  2. pierre dit :

    Merci pour cet article !

  3. secat dit :

    Et la pêche dans tout ça ??? Mollusques, crustacés etcetc…?

  4. Adrien dit :

    Dans le 1er reportage, il est bien dommage de n’avoir que le point de vue partial d’une seule personne !
    N’y avait il pas moyen d’interviewer des gens dont c’est vraiment le métier (collectivités ou privés) ?
    Leur parole ne vaut rien face à celle d’un médecin-surfer, c’est clair, mais cela mériterait un droit de réponse…

    Concernant le micro-trottoir, je retiens la chose suivante : le Public ne se sent pas suffisamment informé, mais en même temps, il ne cherche absolument pas l’info’ !
    Pourtant, malgré ce que pensent les 5 personnes questionnées, l’information passe à la radio, à la télé, dans la presse, sur internet et à l’entrée de chaque plage…
    Même si on leur tendait un formulaire à chaque fois qu’ils posent un pied sur la plage, ils le signeraient, sans doute, sans le lire non plus…

    D’ailleurs, le discours du Président de « Surfeurs Solidaires » est édifiant ! Il cite beaucoup de rumeurs, « on dit », contre-vérités, etc…
    Un type comme lui est écouté par des jeunes et vont certainement prendre pour argent comptant ce qui sort de sa bouche.
    Pourtant, comme les autres, il n’a, visiblement, jamais cherché à s’informer…

    La chose la plus intelligente qu’il dit, c’est qu’il faudrait que les douches des plages soient en service toute l’année !
    Presque tout le reste est à oublier…

    • ludo dit :

      bonjour
      pour ce qui est des infos,et bien j’ai beau chercher,je ne trouve pas mieux que »on dit », »on pense » etc
      Mais aucun chiffre ou compte rendu…

      • Adrien dit :

        Voilà donc un peu de lecture !

        Des infos générales du Ministère de la Santé :
        http://baignades.sante.gouv.fr/editorial/fr/accueil.html

        Des infos générales, de l’Agence de l’Eau Adour Garonne :
        http://www.eau-adour-garonne.fr/fr/qualite-des-eaux/baignades-des-eaux-de-qualite.html?search-keywords=baignade

        Avec ces 1ers sites, vous avez la théorie sur la qualité « bactériologique » des eaux de baignade, et son contrôle réglementaire, imposé par l’Europe…

        En local :
        http://www.agglo-sudpaysbasque.fr/environnement/qualite-des-eaux-de-baignade.html
        Je ne sais pas s’il y a l’équivalent sur le BAB…
        Les sites internet des villes n’ont pas encore été activés, ou mis à jour, pour la saison 2013.

        Pour avoir l’info en temps réel des plages autorisées ou interdites à la baignade, il y a le site internet des Offices du Tourisme de la Côte Basque, avec appli’ pour Smartphones (donnant des alertes quand il y a des plages interdites à la baignade – j’en ai reçu toute la semaine dernière !) :
        http://www.macotebasque.com/fr/cote-basque/infos-pratiques/plage

        C’est certain, ces dispositifs n’encadrent que la saison estivale touristique.
        Pour le reste de l’année, il y a la Surfrider Foundation :
        http://www.surfrider.eu/fr/laboratoires/laboratoire-pays-basque.html

        Enfin, la qualité « chimique » des eaux de baignade n’est encore concernée par aucune réglementation européenne, donc la France ne s’en occupe pas.
        Mais cela viendra certainement dans quelques années.

        Pour finir, ce weekend, pour la 1ère fois de l’année, la Grande Plage de Biarritz était surveillée. Bien entendu, la baignade était interdite pour risque de pollution.
        Personne n’avait le droit de se baigner ou de surfer.
        A 19h, à la fin de la journée de surveillance, des surfeurs se sont rués à l’eau, alors que sa situation sanitaire n’avait certainement pas changé…
        Est ce que cela traduit une quelconque sensibilité à tout ce que l’on écrit/voit/entend ici ? Ce sont ces gens-là qui ont répondu au micro-trottoir…

        • « A 19h, à la fin de la journée de surveillance, des surfeurs se sont rués à l’eau, alors que sa situation sanitaire n’avait certainement pas changé… »

          A-t-on seulement la moindre idée du « risque sanitaire » éventuel encouru par un surfeur qui pratique dans ces conditions ?

          NON, car primo on ne sait pas ce qu’il y a dans l’eau comme polluants (à part des bactéries fécales), secundo aucune étude digne de ce nom n’a jamais été réalisée sur l’impact de la pollution sur la population des surfeurs.

          Et le risque encouru par un surfeur en combinaison qui flotte au-dessus de l’eau sur sa planche n’est certainement pas le même que celui d’un nageur qui se baigne en maillot.

          Tout reste à faire pour étudier l’impact des pollutions marines sur la santé humaine, et établir des recommandations adaptées selon le niveau d’exposition des différents usagers: baigneur, surfeur, paddle boarder, windsurfeur, pêcheur…

          En attendant, c’est juste un « principe de précaution » bête et méchant qui s’applique. On ferme les plages pour se donner bonne conscience et éviter d’avoir des mauvais résultats aux analyses bactério.

          Je sors de l’eau à la Grande Plage et elle semblait avoir de nouveau une qualité acceptable, sauf que les méduses sont bien présentes. Mais c’est un autre problème dont j’espère qu’on aura à parler le moins possible cet été…

          • Adrien dit :

            Un peu de mauvaise foi dans votre réponse !
            Vous attaquez ou défendez le « principe de précaution » quand cela vous arrange.

            Pour vous, il faudrait « sanctuariser » les océans, en bannissant tout rejet dans le milieu naturel, principalement à cause des polluants chimiques et de leurs « supposés » effets cocktails.
            N’est ce pas le « principe de précaution » que vous invoquez là ?

            En ce qui concerne les études d’impact et recommandations selon les différentes pratiques, cela sert-il vraiment à quelque chose ?
            Ne faut il pas simplement dire au baigneur-surfeur-paddleur-windsurfeur qu’il est conseillé de bien se rincer à l’eau douce après une session ?

            Pour finir et vous rassurer, la nouvelle réglementation (qui a commencé à s’appliquer en 2010) prévoit de tenir compte des mauvais résultats d’analyses, même quand la plage est interdite à la baignade.
            Vous ne pouvez plus dire que les plages sont fermées pour éviter d’avoir de mauvais résultats…

  5. yohann dit :

    il y a bien un site internet pour la qualité de l’eau sur nos plages mais il est compliqué…

    http://baignades.sante.gouv.fr/homeMap.do#a

    Celui qui a créé ce site aime se compliquer la vie..il faut à chaque fois écrire le nom de la plage qui nous interesse tout ça pour avoir 2 points bleus qui signifie que l’eau est saine, ce qui est franchement pas très précis en terme de renseignements de qualité pour comparer chaque plage. il aurait mieux fallu une carte interactive par pays et que l’on puisse cliquer sur la plage qui nous interresse, et avoir les mesures exactes des principaux produits dangeureux qui trainent autour du spot!! Mais cela ferait soit disant bien trop de mal aux communes, alors que la plupart des touristes se fichent pas mal de la qualité de l’eau vu les déchets qu’ils laissent sur les plages…Mais cela pourrait un jour devenir trop médiatique pour certaines mairies et ça ils n’en veulent pas…Et puis il faut savoir que la couleur de l’eau n’a rien à voir avec la pollution, elle peut être marron et saine, et transparente et pleine de bactéries!!Regardez la méditarannée!! Si la côte atlantique est marron c’est à cause du sable qui est loin d’être blanc, et qui est très rémué lors des courants marins.

    http://baignades.sante.gouv.fr/homeMap.do#a

  6. ,CASSAGNEAU dit :

    Le site officiel sur la qualité des eaux de baignades est une vaste mascarade , ne sont analysés que les germes !( bactériologie ) comme dans les piscines !!! mais quand est il réellement des dérives de l’industrie , des hydrocarbures du plomb du chrome etc j ‘en passe et des meilleures !!!! Quand il pleut sur le pays basque toute cette pollution ravine directement ds l’océan , elle n’arrive pas uniquement par les fleuves qui charrient eux aussi pléthore de saletés . Quand est il également de tous ces médicaments qui ne sont pas dégradés , cela bien évidemment ce n’est pas une pollution visible !!!!!
    Tout cela me donne un sentiment de révolte on se fout de nous. , allez faire un tour sur les plages et vous verrez bien ce que les juilletistes et aoutiens ignorent , quantité de  » merde espagnole » bouteilles diverses tubes en tous genres etc toute cette merde qui tapisse notre littoral d.hendaye à l’estuaire de la Gironde

    Que font les pouvoirs publics !!!! ( a si je sais à Biarritz le maire à fait la cité de l’océan !!!). Ces derniers jours la baignade était interdite à Anglet mais pas a Bidart Biarritz. On croit rêver !!!!!

  7. Marc dit :

    Et à Capbreton???très intéressant le sujet …!On nous fait croire qu’un camion qui s’est renversé à Benesse Maremne avec de l huile de boîte à vitesse en serait la cause des fermetures de nos plages …on nous prend pour des C….la vérité ,c’est comme au Pays Basques ,les pluies diluviennes ont charrier toutes les pollutions de l agriculture ,de toutes les activités des hommes en général …et paradoxe ,notre député maire n ‘a pas fait interdire la pêche côtière dans une eau saunatre ,on ne nous dit pas toute la vérité .????

  8. Betizu dit :

    Bonjour à tous,
    Il est vrai que l’évaluation de la qualité des eaux de baignade ne devrait pas se faire uniquement avec les paramètres microbiologiques. Les évaluations doivent prendre en compte les paramètres chimiques.
    Mais n’oublions pas, que avant tout, cette pollution est de notre faute. Ne rejetons pas la faute sur les hommes politiques ou les industries. Car si ces dernières polluent c’est parce que nous les finançons dans nos consommations quotidiennes. Responsabilisons-nous!

  9. quemeneur bertrand dit :

    bonjour
    le cas c’est déja produit en Bretagne sur la presqu’ile de crozon (Lostmach, débordement d’une station d’épuration). Nous étions informés du risque,par une barrière métallique et un affichage, mais au vu de la qualité des vagues ce jour là je n’ai pas hésité a me mettre a l’eau.
    PS : je pense que le surfeur pur et dur ne tient pas compte de la pollution, il va s’exposer au risques car son envie de surfer sera toujours plus forte.
    A Chacun son choix……………?

    mais quand meme, terriens et autres, la mer n’est pas une poubelle!!!!

    amitiées a tous

    Bebs

  10. Petite vidéo pour illustrer la situation habituelle à Biarritz où les surfeurs attendent la fin de la surveillance pour se mettre à l’eau les jours de drapeau rouge.

    Il m’est arrivé de faire la même chose pour les raisons que j’expliquais ici: https://blog.surf-prevention.com/2011/09/03/drapeau-rouge-biarritz-pollution/

  11. Rodolphe dit :

    Il reste la piscinne municipale de Biarrrrrrritz !!!! Vu que c’est de l’eau de mer je me marre , et pourquoi pas un peu de thalassothérapie au Miramar ou a hendaye !!!!!!
    À par cela tout va bien madame la marquise ( mairie de Biarritz) grâce à la cité de l’océan.
    Amis touristes venez nombreux profiter des vertues de l’océan !!!!!!

    • Adrien dit :

      L’eau de mer de la Grande Plage de Biarritz ne peut pas subir de « traitement », par contre, l’eau de mer qui est pompée et recyclée pour les besoins de la piscine municipale en subit plusieurs, comme n’importe quelle piscine (filtration, chloration, etc).

      Pour rappel, sur tout le BAB, nous buvons l’eau de la Nive !
      Notre eau potable ne provient pas d’une nappe à plusieurs centaines de mètres de profondeur, mais est pompée dans la rivière à Ustaritz (il me semble).

      Arrêtons de voir des catastrophes partout ! 😉

  12. ibak dit :

    les baignades sont dangereuses des staphilocoques doré sont dans l’eau.plusieurs amputations ont eue lieu anisi qu’un décé. voila la vérité!!!!

    • Il faudrait arrêter de diffuser ce genre de fausses rumeurs… Aucun cas grave n’a été déclaré et il n’y a plus de risque particulier à se baigner en ce moment sur la Côte Basque.

      • bellinda dit :

        Surf prévention : prouvez-nous que ce sont des rumeurs!! N’avez vous pas un intérêt à dire le contraire!!!

        Pourquoi les enfants de mon amie ont attrapé le staphylocoque doré suite à des bains à la plage. Le père sauveteur en mer qui ne tenait pas compte des « rumeurs » confirme maintenant que les eaux sont dangereusement polluées!!

        Ya pas de feu sans fumée.

        – on sait qu’une entreprise sur Hendaye a lâché un paquet de saloperies.
        – que Biarritz (et partout ailleurs) ont été submergés par les inondations … la centrale d’épuration n’étant de toutes façons pas assez grandes (aucun travaux d’améliorations de prévus d’ailleurs…)
        – Certaines plages à Anglet ont fermé par solidarité avec l’être humain mais les autres plages plus intéressées par le fric, ont tue l’info : staphylocoque doré, streptocoque, gastro, … Dès qu’on a une plaie ou bouton, on attrape l’infection !!

        Bon courage à tous ceux qui ont encore envie de fermer les yeux et qui viendront pleurer plus tard !!!

        • Rassurez-vous, nous n’avons aucun intérêt à vous cacher quoi que ce soit.

          Et vous quel intérêt avez-vous à diffuser des rumeurs infondées ? Comme sur votre 2e commentaire qui a été modéré et où vous évoquez sans preuve aucune la « perte d un œil chez un surfeur (se) et amputation d’un membre pour une autre personne. »

          Le pire c’est qu’en lisant des choses pareilles, certains vont croire que c’est vrai. Et propager la rumeur à leur tour…

  13. Steph dit :

    Je n’ai pas d’avis sur le sujet lui même, mais je voulais juste réagir à cette phrase:

    « Surf prévention : prouvez-nous que ce sont des rumeurs!! »

    Ce n’est pas nécessaire. Ce sont ceux qui allèguent d’un fait qui doivent le prouver, et non l’inverse. Preuves à l’appui, on peut alléguer de la présence de staphylocoques ou de Rihanna dans l’eau, mais on ne peut lancer une information et exiger ensuite que l’on prouve qu’elle est fausse.

    Exemple: Bellinda, tu mens. Prouve moi que tu ne mens pas.
    Question subsidiaire: Y’a vraiment deux « l » à Belinda?

  14. bellinda dit :

    Mensonge ou pas… on ne joue pas avec la vie des gens.

  15. bellinda dit :

    Expliquez nous pourquoi la plage des cavaliers étaient aussi fermées la semaine dernière??!!

  16. BELLINDA dit :

    Je tiens quand même mes sources de personnes qui travaillent dans les différents secteurs.
    Pourquoi mentiraient ils tous?!!

    La radio locale a diffusé certaines infos de pollutions et incidents. Pourquoi mentirait elle?

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