Ceux qui fréquentent les terrains de football ou de tennis connaissent bien ces parents qui surinvestissent les performances sportives de leurs enfants voyant en eux des futurs champions. Avec une nouvelle génération plus importante de parents de jeunes surfeurs, souvent eux-mêmes surfeurs, le phénomène devient de plus en plus visible dans le surf.

Il est vrai que certains enfants sont très doués et on ne peut être qu’admiratif. Dans le surf, la précocité de Jérémy FLORES est bien connue, il était déjà capable de courbes incroyables à l’âge de neuf ans. Bien sûr nous sommes tentés de pousser les enfants quand ils montrent un potentiel dans un domaine mais à quel moment « franchit-on la ligne jaune » ? Quelles peuvent en être les conséquences ? C’est le sujet de cet article qui ne se veut ni moralisateur ni culpabilisant.

1- Le syndrome de réussite par procuration, c’est quoi ?

C’est le désir que son enfant atteigne un  niveau d’excellence qui dépasse très largement les ambitions habituelles des parents pour leurs enfants. La sur-stimulation et le surinvestissement du talent de l’enfant deviennent alors prédominants et problématiques, l’amour des parents étant même parfois conditionné aux performances sportives.

C’est le pédopsychiatre californien, Ian TOFLER, qui a décrit précisément ce syndrome en 1999. Il mentionne une condition et trois signaux d’alerte (étapes) relevant du processus psychopathologique du syndrome de réussite par procuration :

Condition du syndrome de réussite par procuration

Inscription de l’enfant par l’adulte dans une situation valorisée socialement dans laquelle il existe un risque d’exploitation des qualités de l’enfant en lien avec les ambitions et désirs non satisfaits de l’adulte.

Le surf répond bien à cette condition car il a une image de modernité, de fun et il est donc très valorisé contrairement au crachat de graines de melon dont le champion du monde est français !

Signal d’alerte n°1 : le pseudo-altruisme ou sacrifice

Il se caractérise par le fait que les parents vont faire des choix de vie radicaux (changement de métier, déménagements…) pour tout consacrer à la réussite hypothétique de leur enfant qui parfois n’a que 7 ou 8 ans !

C’est exactement ce qu’on observe maintenant dans le surf. Des Bretons vont dans les Landes, les Landais sous les tropiques et les ultramarins reviennent en Bretagne ou dans les Landes l’été pour les compétitions. Dans une moindre mesure, pour ne pas rater des sessions de surf,  on voit des enfants de la côte ne jamais partir en vacances et surtout pas dans les terres ou « à l’intérieur » comme on dit au Pays Basque.

Le paradoxe est que ces parents peuvent passer pour de « bons » parents car ils « sacrifient » tout pour l’enfant sans se rendre compte de la nuisance pour son développement personnel et de son isolement social (cas d’enfant déscolarisé et/ou orienté vers une seule activité).

Signal d’alerte n°2 : l’instrumentalisation

L’enfant capable de performance devient alors un objet de valorisation narcissique pour le parent ou bien un entraineur.

Il est normal que les réussites des enfants soient gratifiantes pour les parents mais sous réserve que l’enfant ne réponde pas à des attentes exagérées du parent qui recherche des bénéfices dans la réussite de leur enfant au mépris de leur santé.

Les parents qui veulent faire de leur enfant un champion de surf auront tendance à se justifier en évoquant les intérêts financiers, les voyages sous les cocotiers… A partir de là les peurs ou les douleurs de l’enfant seront négligées pour ne pas nuire au projet qui est justifié. « Mais c’est mon enfant qui veut faire du surf » répondra le parent. Bien sûr et si l’enfant dit vouloir faire champion de pétanque, toute la famille va déménager à Marseille ?

Signal d’alerte n°3 : la maltraitance

Nul besoin de voir le parent battre son enfant chaque fois qu’il rate un roller, la maltraitance est souvent plus insidieuse.

Parlons d’abord de la violence psychologique. Demander à un enfant de se comporter comme un surfeur professionnel est maltraitant pour l’enfant qui subit une pression et des responsabilités qui sont déjà difficiles à assumer pour des professionnels aguerris (avec la peur de décevoir ses parents en moins).

La maltraitance est aussi physique quand l’enfant doit continuer à s’entrainer blessé ou quand les parents ne suivent pas les conseils médicaux ou bien font le tour des médecins dans l’attente de trouver celui qui ira dans leurs sens.

Les spots publicitaires nous rappellent, à juste titre, l’importance de manger équilibré. Faut-il pour autant astreindre un jeune enfant à un régime alimentaire strict dans le but d’optimiser ses performances ? Les exemples dans d’autres sports nous montrent que c’est un facteur de risque à développer des troubles du comportement alimentaire ou même une porte ouverte vers le dopage.

2- Les parents qui montrent un syndrome de réussite par procuration sont-ils tous des psychopathes ?

D’après les manuels de psychologie, oui ! Disons qu’il est mentionné des personnalités hystériques (ceux qui veulent se faire remarquer, l’enfant doué étant un moyen d’y parvenir), les personnalités borderline (les instables émotionnellement) et les personnalités narcissiques ou perverses narcissiques (les manipulateurs bourreaux, lire les magazines féminins pour mieux connaître ce terme à la mode !).

Relativisons tout ça mais il est clair que pour faire de ses enfants des champions il faut « franchir la ligne jaune ». L’exemple du père des sœurs WILLIAMS est tout à fait instructif. Ce papa, qui n’avait jamais touché une raquette de sa vie, a déclaré un jour : « Je ferai de mes filles les n°1 et 2 mondiales de tennis » et il y est arrivé mais certainement pas sans montrer une bonne dose de folie.

Sans parler d’un trouble de la personnalité, on retrouve fréquemment chez les parents dans un processus de syndrome de réussite par procuration, un autre syndrome,celui du sportif frustré.

Dans la famille surfeur je voudrais Kelly (le grand père). Son âge ne lui empêche aucunement de truster tous les podiums et de frustrer des générations de surfeurs. Il suffit de voir les championnats de France masters avec des compétiteurs une douzaine d’années plus jeune que lui…

Revenons à nos parents de surfeurs parmi lesquels on va trouver en majorité d’anciens bons sportifs (de diverses disciplines, pas uniquement le surf) mais qui n’ont jamais atteint le sommet de la pyramide. Leur enfant est pour eux l’espoir de gravir la dernière marche, de sortir du statut de « second couteau ».

Ce phénomène de projection parentale ne se retrouve pas que chez les sportifs frustrés mais aussi chez des parents dans une problématique narcissique où l’enfant pourra accomplir tous leurs désirs avortés.

L’enfant est utilisé comme un faire valoir et il se doit de réussir.

Pour avoir assisté en juillet 2011 à une compétition de surf de tout-petits (Les têtards), je peux témoigner des rappels à l’ordre du bon comportement à adopter pour les parents. Ces pauvres organisateurs bénévoles se plaignent toujours au fil des années des parents qui râlent, vocifèrent, essayent d’influencer les arbitres et même trichent.

La fédération française de tennis, consciente des dérives parentales exacerbées dans son sport, a édité sur son site internet une sorte de guide destiné aux parents pour bien se comporter (rubrique la bonne attitude dans le chapitre Jouer /Santé).

Quelques conseils pour les parents

Essayez de vous accomplir vous même. Votre vie professionnelle est sans intérêt, vous accusez un léger surpoids…peu importe il y a une multitude d’activités qui peuvent vous permettre d’apprendre, de progresser ou d’avoir des sensations.

Regardez la réalité des chiffres. Aucun français métropolitain n’est arrivé sur le WCT alors qu’une trentaine de personnes deviennent millionnaires à la loterie nationale chaque année et que l’on peut devenir président de la république tous les 5 ans. Il faut avoir la capacité à fantasmer c’est absolument nécessaire mais les objectifs doivent être réalistes et par étapes (voir mon ouvrage « Surf aptitude, préparation mentale » pour une revue des techniques de fixation de buts et des facteurs de motivations).

La perfection n’existe pas. Si votre enfant devient trop grand pour le surf, que faire ? Ne plus l’aimer ? L’amputer ? Tout ça n’a pas de sens. Notre seule richesse c’est la connaissance et elle est là, offerte, il y a juste à prendre un livre. Pour les enfants c’est encore plus simple il y a l’école pour leur transmettre les savoirs et les copains en bonus.

Inutile de culpabiliser, c’est génial de partager son amour du surf et de l’océan avec son enfant, mais avoir le courage de s’auto observer. Lisez l’excellent livre d’André AGASSI (Open écrit en 2009) qui explique comment son père a fait de lui un champion en « franchissant la ligne jaune » et les conséquences sur son être.

3- Quelles conséquences possibles pour les enfants dont les parents montrent un syndrome de réussite par procuration ?

Rappelons que la pratique du surf par les enfants a beaucoup d’aspects positifs comme le développement psychomoteur, l’apprentissage de la patience et de la persévérance, l’augmentation de l’estime de soi, l’occasion d’exprimer des émotions fortes ou bien le contact intime avec la nature. La pratique de la compétition n’est pas non plus à bannir bien que non indispensable en surf. Elle permet de mieux se connaître, de dépasser ses limites ou de ressentir le grand frisson.

En revanche dans le cadre du syndrome de réussite par procuration, on est dans un trouble grave de la parentalité. Le parent déshumanise l’enfant dont les envies et  besoins sont étouffés au profit de la réussite. L’enfant va être utilisé, fétichisé, pour faire valoir la réussite du parent. L’enfant adhère à tout ça par soumission et il en tire malheureusement une satisfaction masochiste. Ce mode de fonctionnement est pathogène pour l’enfant dont la personnalité et l’identité risquent d’être marquées à jamais. Il peut donc y avoir une personnalité non épanouie qui donnera une impression de gâchis pour le jeune. L’identité sera troublée pour ces enfants à qui on a fait surinvestir le faire et l’avoir au détriment de l’être. Tout ceci est bien compréhensible car toute leur jeunesse ces enfants ont eu une perception erronée de leurs besoins : sont-ils les miens ? Ceux d’autrui ?

L’anxiété, les somatisations, la dépression, les pensées suicidaires seront plus fréquentes chez ces jeunes. Les prises en charge de ces troubles seront pénalisées par le fait que ces jeunes n’auront pas appris à exprimer leurs émotions. Comment l’enfant peut dire qu’il a peur dans certaines vagues quand le projet familial est de faire de lui un champion ? C’est la double peine pour l’enfant et même la triple peine pour la famille. En effet si l’enfant n’atteint pas le sommet (et c’est la loi du sport), le risque d’effondrement narcissique et de dépression pour le parent est majeur.

4- Et si tout ça était encore la faute des médias ?

J’ai l’honneur de proposer cet article sur un site de surf (et de santé) grand public, je ne pense pas que les autres médias surf auraient manifesté un intérêt pour ce sujet. Tout simplement car le sujet n’est pas vendeur et que leur business est de nous faire rêver.

En d’autres termes il y a des facteurs contextuels qui favorisent les dérives. La performance sportive est valorisée, le surf a une bonne image et les médias friands du côté exceptionnel de jeunes enfants surfant mieux que la majorité des adultes. Ils alimentent ainsi la quête de valorisation narcissique de parents en publiant des vidéos que les parents ont eux mêmes réalisées, sélectionnées et commentées.

Conclusion

Il est légitime de pousser un enfant qui montre un potentiel dans un domaine et tout à fait sain que les parents en tirent une fierté. Vous l’aurez compris tout est histoire de limite, de frontière entre le normal et le pathologique à ne pas dépasser.

La pathologie c’est le syndrome de réussite par procuration qui peut avoir des conséquences dramatiques pour le jeune sportif et son entourage. Il faudrait idéalement apprendre à l’identifier et le prévenir dans le milieu du surf. Mais qui doit le faire ?

Les professionnels de santé ? Evidemment mais c’est difficile d’aborder ce sujet sans faire peur et sans être stigmatisant.

La fédération française de surf ou les comités départementaux? En France les instances fédérales sportives ont été historiquement créées pour que les sportifs français accèdent au haut niveau. Il pourrait donc se créer une complicité passive des entraineurs (fédéraux, de comités, de clubs ou des sponsors) par rapport aux parents souffrant d’un processus de syndrome de réussite par procuration. Ainsi un travail de sensibilisation auprès des moniteurs et des clubs serait sans doute pertinent.

Une des particularités du surf est que la majorité des compétiteurs sont gérés par les team manager des sponsors. Malgré toutes les qualités humaines de leurs équipes, il semble difficile de demander à des sponsors (généralement des entreprises textiles)  avec des exigences financières de faire de la prévention de la santé.

C’est le rôle du parent d’être protecteur et c’est même le dernier rempart. Alors qui doit alerter ceux qui « franchissent la ligne jaune » ?  Sans doute un peu tout le monde, c’est simplement du bon sens.

Une solution : Demandez-vous ce que vous feriez si votre enfant vous dit qu’il veut être champion du monde de curling… Et n’en faites pas beaucoup plus pour le surf.

surfer dad

Pour aller plus loin

Se référer aux travaux de Grégory MICHEL, professeur de psychologie à l’université de Bordeaux II.

Les lecteurs anglophiles pourront consulter les écrits du psychiatre Ian TOFLER. Il a également co-écrit, avec Theresa FOY DIGERONIMO, un livre qui aide les parents à gérer les enfants montrant un fort potentiel dans le sport, les arts ou un domaine académique. Ce livre a aussi pour ambition première d’apprendre aux parents à savoir séparer leurs propres rêves de ceux de leurs enfants.

A propos de l’auteur

Olivier GARCIA est psychologue clinicien spécialisé en neuropsychologie, psychologue du sport et psychothérapeute au centre hospitalier de la côte basque sur le site de Saint-Jean de Luz.

Il est également l’auteur de « Surf aptitude, préparation mentale » aux éditions Atlantica.

A propos de l'auteur :

Surf Prevention est le site sur le Surf, la Sécurité, la Santé et l'Environnement.

 

Tags:

 

21 Commentaires

  1. Oceanelion dit :

    Excellent article, qui ne s’applique effectivement pas qu’au surf, mais au vu du développement rapide de ce sport, ce genre de comportement va certainement se répandre.

    Je relativiserais d’ailleurs les probabilités exposées de devenir champion de surf avec celles de gagner au loto ou être président de la république, elle demeurent je crois plus élevées si on observe le ratio de pratiquants assidus de surf / chances de devenir sportif de haut niveau avec celui des joueurs de loto en France / chances d’être gagnant millionnaire (soit environ 1 chance sur 2 millions ??)…

    D’autre part, j’ajouterais qu’une des spécificités des parents présentant une telle pathologie est l’incapacité de se reconnaitre dans la description de leur comportement pathogène, d’où l’importance de l’entourage et des entraineurs pouvant aider à protéger ces enfants sportifs…

    Enfin, petite faute de frappe dans le 3ème point : « L’identité sera troublée pour ces enfants à qui ONT a fait surinvestir le faire » => ON 🙂

    Merci encore pour cet article très intéressant et sur un sujet dont on parle peu!

  2. Surfogniouf dit :

    Vous avez écrit très justement : « Il pourrait donc se créer une complicité passive des entraineurs (fédéraux, de comités, de clubs ou des sponsors) par rapport aux parents souffrant d’un processus de syndrome de réussite par procuration ».
    J’observe l’utilisation du conditionnel pour ne pas froisser les susceptibilités mais bravo de mettre le doigt sur quelque chose que tout le monde a pu observer localement : la fabrique a champions crée des enfants stéréotypés et arrogants, des répliques en miniature de leurs parents et donne une mauvaise image des vertus de la compétition, il me semble. Exemple : le camarade « nul » et mal fringué est raillé (elle est nulle ta planche) par ses amis que cadres et parents ont déguisés en champions de surf.
    Le surf permet de s’épanouir autrement que par la compétition : le milieu marin et la diversité des vagues et des conditions constituent déjà une situation de challenge et d’adaptabilité propres à se dépasser.
    Merci pour cet article très intéressant…

  3. laurent dit :

    Très bon article. Il faut être sur la plage pour croiser ces parents tous plus convaincue les uns que les autres… Ça ne frise pas le ridicule… Vous citez J Flores comme exemple. J’ai assisté à quelques uns de ses entrainements à St Gilles ou St leu et je peux vous dire que je n’aurai pas aimé être à sa place.
    […]
    Aujourd’hui, les résultats pour Jérémy sont là, mais à ce jeux, combien vont rester sur le carreau…

  4. Vonlanthen dit :

    Excellent article, bravo! Il est vrai que ce sujet n’a apparemment jamais été abordé dans la presse générale et les causes sont un peu honteuses: c’est le business qui règle la vie et les comportements maintenant, et plus le bon sens…

    Alors sortons dehors après avoir éteint postes de TV, portables ou autre feuilles de chou et allons regarder l’orage sur l’océan comme il y a une semaine à Biarritz avant la conférence Mer&Santé. Tout le quartier était dehors, belle culture locale! Investissons nos vies de parents (j’ai trois enfants), et ainsi nous serons un bon rempart contre l’adversité venant des médias et des faux mirages (ex: gagner au loto ou être 1er à la Star Ac’ rend heureux). Du bon sens…

    Aloha à vous!

  5. David dit :

    Sans oublier l’industrie de surf, qui sponsorisent des petits des l’age de 8-9-10 ans, ce que augmente la press ion sur le petit comme sur les parents. Tout ca a detruitment des surfers plus agees qui Sont sur le circuit europeen sans sponsor, et qui ont reeelement Besoin de ce soutien.
    Puis, « les medias », ce Sont souvant les parents qui font la pub pour leurs petits sur Facebook, YouTube etc maintenant, ce qui a multiplie le numbre de « jeunes protégées » ces dernieres annees. Mais, la plupart de ces jeunes on verras Plus après quelques annees, meme les sponsorisees.

  6. bacalao dit :

    très bon article ! Je vois ce phénomène depuis pas mal d’année. Des parents de jeunes surfeurs qui se rêvent de les voir champions du monde, j’en ai connu quelques uns, heureusement ils se sont vites réveillés. d’autres tomberont de haut. Certains par contre ont les pieds sur terre et ne perdent pas contact avec la réalité.
    Mais pour moi le pire est à venir …. Certains ne jurent que par le CNED et on ne va pas tarder à voir des gamins sortir du système scolaire classique de plus en plus tôt..

    Pour moi ce n’est pas la faute des parents uniquement, on s’aperçoit vite que si un gamin doué veut avoir ses chances de réussir dans le haut niveau mondial, une scolarité normale est presque un obstacle dans son parcourt sportif, le gros danger est là !!!

  7. Antoine dit :

    Le seul gamin éduqué comme ça dans le mileu du skate est le seul à vivre de sa passion, exilé en Cali… Voilà … c ‘est pas pour autant que je ferai la même bien au contraire… Dur le souvenir de la veille qui le pousse à droper la verte à 9 ans…

  8. DEVAUX Philippe dit :

    Excellent article, encore merci.Confronté à ces comportements de certains parents, j ai fais quelques recherches il y a peu de temps et ai trouvé effectivement le guide de bonne conduite des parents sur le site de la FF Tennis.Pourquoi ne pas s’en inspirer pour le surf mais cela changerait-il quelque chose, pas sùr!
    Merci pour cet article qui tombe à pic pour moi.

  9. docnico dit :

    Bonsoir.Cet article est intéressant par son sujet mais un peu réducteur dans ses arguments et sa conclusion.Beaucoup de bons élèves font des prépa et ne deviennent pas polytechniciens ni dépressifs.Ce n’est pas facile de se situer mais il faut aussi entreprendre sans étre sur de réussir à 100%.Le dosage est subtil mais l’optimisme confiant me semble préférable à la sinistrose.Les valeurs du sport et du surf sont positives,cela n’a rien à voir avec les jeux de hasard et on ne va pas tous étre mangés par les requins.

  10. BlueSeaDream dit :

    Super article, merci… Je rejoins l’avis de Surfogniouf, il suffit d’aller prendre qq vagues à Hossegor ou Capbreton pendant la saison estivale pour ne plus savoir s’il faut rire ou pleurer en voyant tous ces clones de Kelly -sauf qu’ils ont 10 ans- se pavaner planche sous le bras et moquer l’un d’eux parce qu’il n’a pas le bon sticker sur sa « board »… on arrive à des niveaux d’arrogance assez affligeants et le pire c’est justement que les parents semblent trouver ce cirque superbe… Il me semble que la 1ere chose que nous apprend la nature c’est l’humilité, on en vient à se demander quel est le rapport entre tout cela et le surf justement….

  11. jejecoach dit :

    tout a fait d’accord pour ma part avec docnico.
    C’est tres interessant, c’est sur ! mais tout releguer sur le plan de l’exces, de la sur-stimulation, me parait pour le coup excessif…..que dire des enfants qui ne sont pas stimulés du tout ?? dont les parents ne s’occupent pas du tout d’eux…..il sera evidemment question de dosage ….mais bonjour la culpabilisation pour les parents !! ( d’autant que l’article commence en declarant ne pas vouloir culpabiliser ( raté …). comme le dit docnico, supprimons les prepas car 100% des eleves n’en sortent pas avec les honneurs….et pourtant, ils sont tous stimulés de facon identique….et ceux qui abandonnent ou suivent une autre voie ne sont pas tous suicidaires….je pense que l’investissement total, a 100%, fait peur a bcp de personnes, car eux n’en seraient pas capable. Il est trop facile de railler des parents faisant des sacrifices pour leurs enfants ( aussi facile que de railler le gamin qui n’a place le sticker adequat sur sa planche), quand on n’en est pas capable de le faire ( ou qu’on en a d’ailleurs pas envie, c’est tout aussi respectable !!). Dernier point, tout vouloir regarder sous l’oeil « psychiatrique », et succomber a cette regle pedo-psycho-sociologique permanente n’est pas forcement vertueuse….connaissant personnellement plusieurs enfants de psychiatres et psychologues, ce ne sont pas ( et de loin) forcement les enfants les plus equilibrés du monde ….je prefere prendre exemple sur des personnes qui reussissent dans le domaine ou ils donnent des conseils et sont censés vous aider ou vous montrer la voie a suivre ….ceci bien evidemment sans contester qu’il y a des exces ( mais a mon avis, moins nombreux et moins deleteres que la passivité totale..), et sans presumer du tout de la qualité et de la probité du redacteur de l’article

    • Pidj dit :

      Une prépa peux mener à tout, un entrainement intensif de surf, j’en suis moins sûr. L’investissement à 100% des parents fait peur ? Car les autres parents n’en sont pas capables ? Ah bon ? Et cet article raille ce type de parents ? Ce n’est pas ce que j’ai lu ni ce que j’ai ressenti. N’est ce pas plutôt parce qu’ile est dangereux de sur-investir ses enfants ?? Quand à la « regle pedo-psycho-sociologique permanente », vous devez vous sentir bien visé par l’article pour avancer ce genre d’argument.

  12. marc dit :

    Nous les avons sur Hossegor ,ils y en a même qui passent sur toutes les chaînes tv et on se demande comment les parents en arrivent là ???surtout que les gamins ne sont pas exceptionnels bien loin de là ,et les sponsors jouent le même jeux .Aux US ,tu tapes dans un cailloux ,tu as 10 petits champions qui sortent.Hélas ,c’est çà la France et je crois que les parents devraient se faire soigner …

  13. christophe mulquin dit :

    tout cela s’appelle transfert narcissique je pense et je rajoute que le role de l’entraineur est essentiel perso, j’ai tjrs dit aux parents de se calmer tres tot j’ai 200 exemple dont qquns fantastique mais je ne peux les divulguer car ma moral le réprouvre………………………….

  14. Arno dit :

    « Aucun français métropolitain n’est arrivé sur le WCT »

    Et les filles alors? Pauline Ado et Alizé Arnaud sont métropolitaines, non?

  15. Jcombeau dit :

    Antoine delpero est Marseillais et champion du monde de longboard. Il n’a pas le salaire d’un slater ou flores, mais ce qu’il a entrepris (et plutôt réussi) , avec l’aide de son père, est remarquable, et franchement extraordinaire. Aurait-il du refuser l’appel du sport étude pour se consacrer à un bts action co dans un lycée Marseillais? Le passage au sujet des conseils aux parents est d’une nullité/prétention pathétiques. Steve jobs disait « soyez insatiables, soyez fous ». Et bien ces quelques mots sont à mon sens bien plus créateurs de richesse et de réussite que votre centaine de lignes réunis. Vous êtes medecin, restez dans le domaine médical, ou bien redigez des papiers qui soient inspirationels pour la jeunesse.

    • C’est Olivier Garcia, psychologue, qui a écrit cet article.

      Pour avoir vu plusieurs surfeurs/sportifs restés sur le bord du chemin de la « réussite », j’ai jugé utile de diffuser ce texte pour mettre en garde les jeunes surfeurs et leurs parents.

      Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas tenter sa chance, mais d’y aller prudemment en assurant ses arrières, comme l’ont d’ailleurs fait la plupart des surfeurs français qui ont atteint l’élite, que ce soit par la poursuite des études ou la création d’une entreprise en parallèle à leur carrière sportive.

      Réussir OK, mais pas au prix de sa santé mentale ou physique. Vous donnez l’exemple de Steve Jobs, mais on peut se demander si ce grand entrepreneur, mort à 56 ans, n’a pas placé sa réussite professionnelle avant sa santé justement. Etre « insatiable » n’est pas forcément une qualité; il faut savoir se mettre des limites sans quoi votre corps finit toujours par se rappeller à vous.

  16. compagnon dit :

    Article très intéressant, je me remet constamment en question avec mon fils et j’avoue me retrouver un petit peu sur certains paragraphes. Quand je vois le niveau des petits indonésiens de 5 à 10 ans qui ont un niveau largement supérieur à celui des bons gamins européens, j’explique à mon fils que ce que je lui transmet, c’est pour partager avec lui et lui donner la possibilité d’être à l’aise dans l’océan à condition qu’il aime et je lui montre en exemple ces petits indonésiens qui s’éclatent et qui déchirent, mais qui ne seront jamais des champions. C’est un des problème majeurs, faire surfer nos gamins sans qu’ils s’éclatent, juste pour progresser….Mon fils préfére prendre des boites dans le shorebreak, nager dans les vagues ou prendre des mousses en bodyboard plutôt qu’une gauche parfaite de 100m et il m’arrive souvent, de privilégier l’instant éphémère du surf, off shore, marée, petites vagues parfaites. Je ne rejoint pas les gens qui critiquent les gamins qui ont des stickers et qui font le cned, la plupart d’entre eux sont souriants, respectueux, libres et heureux, leur yeux rayonnent, leur capacité d’adaptation est supérieur aux gamins en général, ils parlent plusieurs langues.

  17. RAZLESGEG dit :

    Et si le principe même de la compétition était incompatible avec l’esprit et les valeurs du surf?
    Cela ferait un peu de place et permettrait aux parentsociopathes d’aller se défouler sur les stade de foot en encourageant leurs enfants à écraser leurs adversaires
    « Tue le ! vas y, tue le  » . C’est véridique et c’est tous les weekend sur les stades.

  18. jmtweb dit :

    Tout est une question de dosage et de ligne à ne pas franchir.
    Pour autant, le sport de haut niveau est un véritable sacerdoce.
    La technique s’acquiert jeune et les structures en France manquent cruellement.
    Aussi, les parents deviennent parfois multi casquettes pour guider au mieux leur enfant.
    J’ai déjà eu ce sentiment à plusieurs reprises de « marcher sur des oeufs ».
    Aujourd’hui, pour réussir dans le domaine sportif, il est nécessaire de s’investir pleinement et durablement. C’est une voie difficile. Le lien triangulaire coach, parent, enfant est essentiel. Chacun son rôle. Les parents doivent absolument rester à leur place et ne pas se substituer au coach. Ils doivent être à l’écoute de leur enfant et être capables de se remettre en question pour évoluer et avancer au fur et à mesure que l’enfant grandit. Le haut niveau est un projet ambitieux. Ce dernier doit être partagé d’une façon collégiale. L’enfant se fixe des objectifs, le coach lui donne des entraînements à la hauteur de ses aspirations et les parents guident l’enfant. L’équilibre du trio est gage de réussite. En cas de non réussite, cela reste une aventure passionnante, structurante et enrichissante.
    Pour palier la frustration en cas d’échec, je rejoins certains avis ci-dessus ; il est nécessaire de ne pas se limiter à une seule passion si possible (gestion du temps complexe)… Quant à la scolarité, elle ne doit jamais être reléguée au second plan.

Laisser un commentaire