A l’occasion des Innovation Awards de Decathlon, Tribord, dont le centre de conception est basé à Hendaye, a proposé ces 2 dernières années des aides à la flottabilité pour les usagers de la mer : ce fut le cas en 2013 avec la veste flottante IZEBER destinée aux plaisanciers (voir ci-dessous), et cette année avec le gilet gonflable WAIRGO qui intéressera surfeurs, SUP paddlers, windsurfers…

Le Gilet WAIRGO :

Jusqu’à présent, il n’existait que des gilets rembourrés en mousse qui pouvaient être gênants. Le WAIRGO imaginé par les ingénieurs Tribord est un gilet gonflable facile d’utilisation.

Les gilets gonflables ont commencé à être utilisés ces dernières années par les surfeurs de grosses vagues. Mais il s’agissait le plus souvent de prototypes ou de produits réservés à une élite.

Le WAIRGO se positionne davantage comme un produit grand public à destination des surfeurs, SUPeurs, véliplanchistes, kitesurfeurs, snorkelers…  Ce gilet normé (50 Newton) présente une coupe ergonomique et légère (600 grammes environ) qui le fait presque oublier pendant la pratique.

Le WAIRGO a un double système de gonflage. En cas de besoin, il suffit de tirer sur une poignée pour déclencher la cartouche de gaz CO2 et gonfler le gilet en 2 secondes. Dans les autres cas, il peut être gonflé en soufflant par la bouche en 5 secondes. Après un gonflage, il peut facilement se dégonfler en tirant sur une poignée dans le dos, et se regonfler à nouveau si besoin.

Le Wairgo sera disponible à partir du printemps / été 2015 pour un prix autour de 64 € 95.

Note de Surf Prevention : l’avantage de ce produit réside dans sa légèreté et son côté pratique qui le rendront plus acceptable pour les surfeurs souvent réticents à porter des accessoires de sécurité. Ce gilet gonflable sera très utile par exemple pour les adeptes des randonnées en SUP qui prennent le large sans toujours avoir conscience du danger à ne pas porter d’aide à la flottabilité en cas de pépin.
Dans les vagues en surf, l’utilisation de ce type de gilet devra être précédée d’une bonne prise en main avant de se retrouver en situation. Le risque étant de donner à des surfeurs débutants un faux sentiment de sécurité qui peut les mettre en danger, surtout s’ils apprécient mal le moment où gonfler le gilet.

gilet wairgo

La Veste Izeber :

Interview de Ludovic Richard, chef de produit voile à l’origine de la veste IZEBER :

Surf Prevention : Comment avez-vous eu l’idée de créer ce produit ?
L’idée est partie de l’observation des pratiquants. Une grande majorité de plaisanciers portent des vestes en mer mais ne portent aucune protection contre la noyade lorsqu’ils naviguent. Ils ont des gilets mais bien souvent ils restent dans les coffres du bateau. Pour que la voile soit toujours un plaisir, notre préoccupation a été alors de trouver une solution pour que les plaisanciers se retrouvent en sécurité sans y penser…et cette solution nous est apparue comme une évidence !

Tribord conçoit des gilets de sécurité et des vestes depuis près de 20 ans, il nous suffisait de fusionner les deux, de faire d’une veste, un vêtement encore plus utile à la pratique, qui permette de flotter en cas de bascule par dessus bord. Chacun aurait une protection sur lui, comme on a un air bag dans sa voiture.

Quelles sont ses caractéristiques de sécurité ?
La veste répond aux normes des aides à la flottabilité correspondant à une navigation côtière, la norme ISO 12402-5 qui impose une flottabilité minimum de 50 Newtons.

Comment l’avez-vous testé ?
Pour suivre la norme internationale de flottabilité 50 N, il y a 21 tests protocolés ultras exigeants réalisés à la fois en usage et dans un laboratoire indépendant. Je vous passe les détails des 21 tests mais il comprend notamment des tests d’étirement, de flottabilité, de tenue au corps, de visibilité et de vieillissement des composants…

Pour quel type d’utilisations le recommandez-vous ?
La veste a été pensée pour la navigation côtière et pour les navigations en eaux douce (fleuves et lacs). Plus généralement, elle cible les personnes travaillant ou vivant près de l’eau et cherchant une doudoune sans manche au look marin. Nous travaillons déjà sur une version 150 Newtons pour un usage en navigation hauturière mais la problématique est un peu plus compliquée notamment en terme d’auto-retournement et de maintien de la tête hors de l’eau.

izeber

A propos de l'auteur :

Surf Prevention est le site sur le Surf, la Sécurité, la Santé et l'Environnement.

 

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14 Commentaires

  1. MAc dit :

    ca ne va pas gêner pendant les canards ?

  2. sebastien dit :

    tres bien mais la bouteille de CO2 dans le dos ne presente t elle pas un danger en cas de wipe out ?

  3. Drakkars dit :

    Bien ?
    Pas bien ?
    Et on fait comment si on est assommé ?
    Et effectivement,il ne faut pas que çà motive certains à aller dans des conditions où ils ne pourraient pas s’en sortir sans aide.
    D’ailleurs un des surfeurs de la vidéo qui dit ‘c’est bien quand on a perdu la planche’ ……
    Dérive d’une époque où le surf n’est qu’un produit de consommation

  4. Nick Sanders dit :

    Petite question, si je perds connaissance dans l’eau, ce gilet me maintiendra t’il à la surface ou pas ?

  5. Bonjour,

    Je me permet d’apporter quelques réponses au nom de la marque Tribord :
    @Mac : non pas de gêne pour les canards quand le gilet n’est pas gonflé.
    @Sebastien : non vraiment aucun danger
    @Drakkars : ce gilet n’est pas conçu pour pousser les pratiquants de sports d’eau à aller dans des conditions où ils n’ont pas le niveau. Mais simplement d’apporter un élément de sécurité en plus, dans une pratique où généralement il n’en utilisent pas.
    En surf : cela sera particulièrement utile en cas de casse de leash, sur des spots où il faut nager pour rentrer, quand il y a du jus…
    Personnellement ça m’est arrivé de casser mon leash à Parlementia et j’aurai bien apprécié une petite aide à la flottabilité supplémentaire… et pas besoin d’aller dans du 3 mètres pour casser un leash.

    @Nick Sanders : il faut être conscient pour activer le gonflage, ce n’est pas un gilet de sauvetage comme ceux utilisés en voile habitable, répondant à la norme 150 Newtons , qui ont généralement une grande collerette en mousse maintenant les voies respiratoires hors de l’eau même pour une personnes inconscientes.
    Il nous était impossible d’avancer sur ce point sans compromettre le niveau d’ergonomie/d’aisance dans la pratique sportive avec le gilet (ce qui est un point non négociable dans le cahier des charges du produit).

    Bon surf à tous.
    Baptiste – Tribord

    • Drakkars dit :

      déjà cassé des leash à guéthary (désolé je suis un vieux c… mais de mon temps on appelait cette vague ainsi), si t’es un bon nageur de vagues, tu n’as pas besoin d’aide à la flottabilité, il suffit de suivre le courant et tu es très vite au bord

      • Jaws dit :

        Moi aussi je suis un vieux c… et également déjà cassé des leashs et pas qu’à Ghéthary, mais dire qu’on est  »bon nageur de vagues » est d’une stupidité de portée sidérale ! Il n’existe pas de  »’nageurs de vagues ». Quant on est dans le bouillon, on est dans le bouillon (Puisque c’est le sujet qui nous intéresse ici..) . Il faut donc arrêter de dire des c…….. du moins quand on est pratiquant régulier de surf. Pour ce qui est des compétitions de leash cassés, on ne mesure pas la qualité d’un rider par le nombre de leashs qu’il pète.! Voilà un concept aussi prétentieux que dérisoire… Enfin, à propos de  »l’aide à la flottabilité », pourquoi pas ! Il n’y a pas de honte à adopter la technologie lorsqu’elle apporte un plus en matière de sécurité. La sécurité n’a jamais été incompatible avec le surf et la virilité, sinon pourquoi porterions-nous des combis 5/3 ou 4/3 en hiver, alors que nous pourrions crever d’hypothermie, histoire de dire que c’est  »plus viril » ?! … Laird Hamilton utilise des gilets de flottabilité lui, et pas forcément dans le gros de Waïmea, et sa virilité n’a pas diminué pour autant…

        • wrong cop dit :

          et les bodysufeurs c’est pas des nageurs de vagues peut-être ?

          je suis un autre vieux c.. qui ne nage pas qu’en piscine et qui a déjà pété des leashs et qui était bien content de savoir bodysurfer pour rentrer au bord tout seul comme un grand

        • kiki dit :

          bonne analyse du sujet.
          j’ai acheter le gilet wairgo pour surfer a la nord
          pas encore testé,je trouve cela très bien pour un vieux comme moi.
          pourquoi se passé des nouvelles technologie.

    • Nick Sanders dit :

      Ok merci pour tes réponses ! Moi je trouve pas mal ce projet !

  6. Laurent dit :

    Super ce gilet ! je viens de le découvrir. J’ai hâte de le tester au printemps prochain.. je me fais vieux on sait jamais…

  7. Frédéric dit :

    Ce gilet est-il homologué par l’administration comme un équipement individuel de sécurité pour les bateaux pratiquant une navigation diurne à moins de 2 milles d’un abri? Peut-on le trouver dès à présent dans les magasins Décathlon?

  8. Herve G. dit :

    Hello,

    le produit Wairgo va t’il sortir ??

    Hervé.

  9. MERVEILLE dit :

    Bonjour

    Ce gilet, comme ceux des autres marques apporte bien sur une sécurité mais je pense que vous pourriez amener une innovation notoire en intégrant un mini système de respiration de secours, écartant encore plus le risque de noyade.
    On pourrait imaginer une petite bouteille d’air comprimé intégrée dans le dos du gilet avec un tube intégré lui aussi dans le gilet et un mini détendeur prêt à saisir au niveau de l’épaule (système de positionnement, d’accroche et de préhension à définir)
    Le problème réside évidemment dans le risque de surpression pulmonaire car si l’on respire de l’air à 2 bar à 10m (ce qui peut survenir pour les surfeur de très grosse vagues) et si l’on expulse pas son air à la remonté, celui-ci va se dilater et déchirer les alvéoles pulmonaires, c’est un très grave accident de plongée…

    Ce que je ne sais pas, c’est si il existe des mélanges gazeux qui éviterait cela ?

    Je serais curieux d’échanger avec vous à ce sujet.

    Cdlt

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