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Malgré le Handicap, Léa fait du Kite Surf

Léa Bernadet, 27 ans, est tétraplégique depuis un accident de snowboard survenu dans les Alpes en mars 2009. Loin de se laisser décourager par son handicap, cette passionnée de sports de glisse a d’abord repris par le handi ski avant de se mettre au handi surf avec l’association Vagdespoir. Après s’être mise au surf avec un équipement adapté, elle a découvert l’an dernier le kite surf avec le rider de haut niveau Tamatoa Gillot. Je vous laisse découvrir cette séquence photo magique à Moorea et son récit de son initiation au handi kitesurf en tandem.

Photos Torea Tauhiro

Léa : « Ma première session de kite surf s’est faite au hasard par une belle rencontre avec Tamatoa en Novembre 2014. J’entends qu’il fait du tandem avec des valides, alors je l’appelle, lui dis que moi aussi je voudrais essayer et hop, il m’a dit « viens, on va trouver un moyen ». Le lendemain après-midi, on ridait avec un simple harnais culotte fixé au sien et des sangles pour maintenir mes pieds sur la board. Et voilà comment on a créé l’handi tandem kite !

L’année qui a suivi, les sponsors de Tamatoa ont fait des améliorations et ont notamment créé une planche avec deux fixes pour les pieds. Un an après, c’était génial de se retrouver avec Tamatoa et de repartir rider. C’est un mec aussi professionnel et sérieux sur la sécurité que charmant ! Il vérifie toujours les sécu deux fois et au moindre souci, on rentre au bord, on est là pour se faire plaisir pas pour se faire peur.

Idem, si le vent n’est pas bon, on verra plus tard. A aucun moment je n’ai appréhendé l’activité et pourtant dès que je suis près de l’eau sans détendeur en bouche, je suis une flipette ! Mais j’ai une totale confiance en Tamatoa. Lors de notre première session en 2014, on a surfé une vague, c’était une sensation énorme d’être dans le creux de la vague et de voir la mousse déferler à côté, magique.

Cette année, nous avons testé les sauts, c’était surréaliste ! Mais on a posé une limite car les réceptions peuvent être traumatiques pour les articulations chez les handis qui ont les muscles atrophiés.

Notre prochain défi sera peut-être une longue distance pour rallier deux îles à une dizaine de kilomètres d’écart, ou des pointes de vitesse, on verra quel vent nous mènera !

De toutes mes activités sportives (handi ski, plongée, parapente, chute libre…), le kite se distingue par la position : être debout quand on est tétraplégique ce n’est pas courant ! Et il y a le partage avec les autres riders que ce soit sur la plage ou sur l’eau. Je partage toutes ces activités avec mon copain Stéphane essentiellement, mais aussi avec des amis qui sont motivés. Un ami moniteur de kite m’a emmené rider sur le lac froid un hiver à Carcans, c’était une première pour lui, et on en garde un super souvenir et on espère renouveler l’expérience.

Je souhaite à tous les handis d’avoir des amis et un entourage comme les miens qui sont toujours partants pour rider et tenter une nouvelle activité.« 

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