carcinome baso cellulaire

Voici le cas clinique d’un surfeur victime d’un cancer de la peau fréquent qu’il faut savoir dépister à temps :

Surfeur de 43 ans, blond aux yeux bleus, sans antécédent médical particulier. 15 ans de pratique du surf en France et à l’étranger : 2 ans en Australie à Sydney, plusieurs trips en Indonésie, au Sri Lanka, en Californie…

Le patient s’est toujours protégé du soleil, aussi bien le corps que le visage. Mais il n’a pas toujours eu le réflexe de réappliquer de la crème pendant une session longue (il lui est arrivé de rester plus de 3 heures d’affilée dans l’eau). Peu sujet aux coups de soleil, il se souvient quand même d’une bonne rougeur à l’âge de 25 ans après s’être endormi sur la plage.

Il y a 6 mois, le patient remarque une petite lésion au niveau de son sillon naso-génien droit (sillon qui relie le nez au menton). Ce bouton est tenace et ne part pas spontanément. Il a même tendance à s’ulcérer en son centre (cf. photo ci-dessus).

« J’ai d’abord eu un bouton, puis en quelques semaines, j’ai remarqué qu’il cicatrisait mal. Je me suis dit que c’était à cause de l’eau salée, puisque je surfe régulièrement. Ensuite deux amies m’ont conseillé d’aller voir un dermato, puis ma petite amie m’a dit que c’était peut-être un cancer, j’ai immédiatement rigolé, mais j’ai quand même jeté un œil sur Internet et j’ai vu que ça ressemblait clairement à un « baso »… Un ami médecin m’avait également dit dans la rue que ce bouton avait l’air bizarre et qu’il fallait que je consulte. Bref, j’ai fini par consulter 6 mois après l’apparition du bouton. Heureusement le diamètre est toujours resté le même. »

Devant la persistance de la lésion, le patient consulte donc une dermatologue qui le confie à un chirurgien. Celui-ci réalise une exérèse complète de la lésion au bloc opératoire sous anesthésie locale.

Quelques jours plus tard, le diagnostic évoqué par l’aspect de la lésion est confirmé par l’examen anatomo-pathologique : carcinome baso-cellulaire infiltrant.

Le carcinome baso-cellulaire est le cancer de la peau le plus fréquent. Il ne donne pas de métastase mais a un potentiel invasif et destructeur local. Dans le cas présent, il s’agit d’une forme de basocellulaire ulcéreuse avec une bordure perlée caractéristique. Ce cancer survient aussi bien chez la femme que chez l’homme, généralement entre la quarantaine et 60 ans. Son facteur de risque majeur est la surexposition aux rayons UV du soleil ou des cabines de bronzage.

Notre patient surfeur a une explication possible à la survenue d’un cancer à cet endroit : c’est là que son doigt touche la peau quand il se mouche régulièrement le nez pour évacuer l’eau pendant ses sessions de surf. En faisant ce geste répétitif, il a pu enlever la couche de crème solaire protectrice et rendre la peau plus vulnérable aux UV à cet endroit.

Une surveillance régulière de la peau du surfeur sera nécessaire (au moins tous les 6 mois au début puis tous les ans) pour repérer toute récidive ou nouveau cancer de la peau (baso, spino-cellulaire ou mélanome). Le patient devra renforcer sa protection solaire et modérer ses expositions, sans pour autant arrêter la pratique du surf.

Photo du patient après l’intervention chirurgicale :

basocellulaire opere

Photo après ablation des points :

cicatrice cancer de la peau

Lire aussi : – Témoignage d’un surfeur victime d’un carcinome spino-cellulaire.

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8 Commentaires

  1. mavericks dit :

    Il va bien maintenant ?

  2. bacalao dit :

    J’ai eu la même chose il y a 2 ans mais au front, même traitement. Maintenant je fais une visite de contrôle tous les 6 mois chez le dermato.

    • Lahousse joselyne dit :

      J’ai appris que je soufre d’un carcinome Basocellulaire filtrant âpre une biopsie ya un mois j’avais était griffer par un chien sa fait un ans un peu près cette lésion ne sais jamais cicatriser alors j’en ai parlé à mon médecin traitant qui m’a envoyé chez un dermatologue et celui ci ma Di que sa n’avais rien avoir avec cette griffe que c’était du au soleil moi oui je m’exposer au soleil mai je n’ai jamais fait de uv j’ai rdv au chr en novembre pour consultation la tumeur n’a pas était enlever complètement avc la biopsies âpre j’aurais un suivi tout les 6 mois pendant 3 ans et tout les ans pendant 7 ans je ne sais pas quoi en penser sa se situe sur mon visage en dessous de mon oeil droit.

  3. thetaz dit :

    TRES BONS CONSEILS DE SURF PREVEN+ION

  4. Greg dit :

    Super intéressant, merci !

  5. Dermato66 dit :

    Le Soleil ne pardonne pas, beaucoup de gens ont tendance a oublier d’appliquer des protections régulièrement. Heureusement, que ce surfeur n’a pas eu de grosses séquelles et qu’il s’est rendu chez un dermatologue pour savoir ce qu’il avait vraiment.

  6. Duponteil dit :

    Ben j’en ai eu un l’an dernier..cicatrice bien plus vilaine que celle-ci à la tampe.
    Et j’en ai un autres le même que lui sur la photo..intervention en juin..j’espére que cela sera aussi discret pour la
    cicatrice.
    J’ai aujourd’hui bien compris la leçon…protection à l’eau et hors de l’eau.
    Ce que je faisais avant…mais quand j’y pensais…maintenant j’y pense.
    Tony.

  7. gallato serge dit :

    bonjours suite a de nombreuses années de pratique de wind surf averc plus ou moins de protection solaire j’ais eu un baso au nez il y a 1an soigné par chirurgie et maintenant un petit sur la joue
    pourtant depuis je met une protection avant d’aller sur l’eau + une cagoule anti UV .
    je pense que l exposition a jouée

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