De la Préparation en Piscine au Surf à Belharra
Vous êtes-vous déjà demandé comment s’entraînaient les surfeurs de grosses vagues avant d’affronter Belharra ? Éléments de réponse avec le waterman David Dubes, l’homme des sauvetages héroïques en caleçon 😉
Les surfeurs se retrouvent dès 6h30 du matin à la piscine à Saint-Jean-de-Luz. David Dubes propose ces séances matinales de natation du fait des similitudes de cette activité aquatique avec le surf, notamment au niveau de la rame et de l’endurance cardio-respiratoire. La piscine offre également la possibilité de réaliser des apnées dans un milieu sécurisé.
Les surfeurs se voient proposés des séances d’une heure avec un travail en aérobie sur des efforts continus avec des variations d’intensités.
Dans le Surf Session de décembre 2015, un article intitulé « Big Surf Training. Je ramasse donc je suis. » décrit les exercices types : nager une longueur en crawl, se hisser sur le rebord de la piscine pour 10 flexions, puis 10 secondes d’apnée statique enchaînée d’une demie-longueur sous l’eau pour finir en crawl. Le tout à refaire 8 fois de suite pour simuler une série de 8 vagues…
Note de Surf Prevention : ces exercices ne sont à réaliser que sous la supervision d’un préparateur physique qualifié.
Pour David, ces séances ne sont pas exclusivement réservées aux big wave riders qui shootent Belharra : des surfeurs amateurs viennent aussi pour se sentir plus à l’aise dans des vagues de 2 mètres. Dès qu’on se sent mieux à la rame, qu’on se sent plus endurant, qu’on arrive à « se gérer » sous l’eau, et qu’on est plus serein, on a plus d’assurance mentale, explique David Dubes.
Pour le surfeur-SUPeur de gros Stéphane Iralour, ces séances peuvent être salutaires en cas de pépin : « J’ai eu la chance, ou la malchance, de valider les acquis il y a 2 ans à Belharra avec un « haut-bas » sur une vague de série et 2 vagues passées sous l’eau, et c’est là que je me suis rendu compte que la confiance emmagasinée en piscine en apnée m’avait donné une confiance folle qui m’a permis de rester plus de 50 secondes sous l’eau. S’il n’y avait pas eu ça, je me serais sûrement noyé. »
Pour Peyo Lizarazu : « Je me sens bien dans l’eau parce que je passe du temps dans l’eau à nager. Si un jour je dois arrêter l’entraînement en piscine, je serai moins intéressé pour surfer les vagues l’hiver. Si on arrive déjà à avoir un minimum de rigueur sur de l’activité physique, si possible dans l’eau, c’est déjà bien. »
Pour Pierre Rollet : « Une fois dans l’océan, je me dis que ce n’est rien par rapport à ce que j’ai pu faire en piscine.Quand je me retrouve confronté à une grosse série, je me sens capable de l’affronter. »
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Le club de Mérignac fait ça depuis plus de 20 ans déjà.