PEU DE SPORTIFS EXPOSENT AUTANT LEUR CORPS AU SOLEIL QUE LES SURFEURS. UNE PROTECTION SOLAIRE SYSTEMATIQUE DES LE PLUS JEUNE AGE S’IMPOSE POUR PREVENIR LES CANCERS DE LA PEAU. LE MELANOME EST LE PLUS REDOUTABLE DE TOUS CES CANCERS. MAIS IL PEUT SE DEPISTER AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD !

Environ 7000 nouveaux cas de mélanomes sont diagnostiqués chaque année en France… Et nous sommes encore relativement épargnés par rapport à l’Australie : dans « le paradis des surfeurs » qu’est le Queensland, le taux de cancers cutanés est le plus élevé du monde.

Le mélanome est un cancer qui se développe aux dépens des mélanocytes (cellules qui fabriquent le pigment de la peau).

Il a un pronostic effroyable s’il n’est pas pris en charge précocement.

C’est la première cause de mortalité par cancer chez l’adulte jeune.

« L’avantage » avec ce cancer est qu’il se voit à la surface du corps contrairement à la plupart des cancers profonds (poumon, pancréas, côlon…) qui peuvent évoluer longtemps silencieusement et ne donner que très tard des symptômes permettant de les diagnostiquer.

Importance du dépistage. Le mélanome se développe généralement (mais pas toujours) horizontalement avant de s’enfoncer dangereusement dans la profondeur cutanée, ce qui laisse un peu de temps pour le dépister. Vous êtes la première personne capable de le découvrir à condition de connaître les caractéristiques d’un mélanome. Il s’agit d’un grain de beauté pas comme les autres et si vous en avez déjà de nombreux, il s’agit souvent du « vilain petit canard ». En effet, le mélanome a une « sale tête », il est asymétrique, à bords irréguliers, de couleur hétérogène (brun avec nuances de noir, de bleu, rouge…), de diamètre supérieur à 0,50 centimètre. Et surtout il évolue, il change d’aspect au fil des semaines : un bon moyen de juger de son évolutivité est de réaliser des photographies comparatives.

Diagnostic. Au moindre doute, il faut consulter son médecin traitant qui pourra vous adresser chez le dermatologue. Il réalisera un examen clinique rigoureux et systématique de la tête aux pieds. Pour faire le diagnostic, il enlèvera la totalité de la tumeur par exérèse. L’analyse au microscope donnera le stade de la tumeur en fonction de sa profondeur d’infiltration dans la peau. Selon les résultats, une reprise d’exérèse plus large sera réalisée ainsi que des examens complémentaires pour être sûr qu’il n’y a pas de métastase (foyer de cellules cancéreuses provenant du mélanome et développé à distance de celui-ci, dans des ganglions voisins ou dans d’autres organes par exemple).

Formes cliniques atypiques. Une consultation s’impose en cas de nodule cutané pigmenté ou ulcéré, de tache noire sur une muqueuse, d’une bande pigmentée sur un ongle… Vous devez être d’autant plus attentif que vous avez des antécédents personnels ou familiaux de mélanome.

Quels sont les principaux facteurs de risque de mélanome ?

– Avoir une peau claire avec ou sans taches de rousseur et des cheveux blonds ou roux.

– S’exposer au soleil de façon intermittente et intense (en surf trip par exemple).

– Avoir eu des coups de soleil dans l’enfance.

– Avoir déjà eu un mélanome (antécédent personnel).

– Mélanome chez un membre de sa famille (antécédent familial).

– Avoir de nombreux naevi ou « grains de beauté » sur la peau (plus de 50 naevi).

– Avoir plus de 5 naevi dysplasiques sur la peau.

– Avoir des lentigines ou lentigos solaires nombreux sur la peau.

– Ensoleillement du lieu de vie (ou du spot habituel).

Le risque de mélanome résulte également de facteurs génétiques et de facteurs environnementaux ,au premier rang desquels figure l’exposition au soleil et aux rayons UV.

Exemple de mélanome cutané: Asymétrique, Bords irréguliers, Couleurs énes avec nuances de noir et de marron, Diamiètre supérieur 1 centimètre, Evolutif.

melanome superficiel extensif

À retenir
Un examen annuel de la peau chez un médecin généraliste formé au dépistage du mélanome ou chez un dermatologue est nécessaire pour chaque surfeur.
Cette surveillance doit être encore plus rapprochée chez les surfeurs au phototype clair ou chez ceux ayant un antécédent de cancer cutané personnel ou familial.

A propos de l'auteur :

Médecin, surfeur, blogueur. Auteur des livres Surfers Survival Guide, Surf Thérapie et DETOXseafication.

 
 

1 commentaire

  1. Aurélie COHEN dit :

    Bonjour,
    Traductrice indépendante dans le domaine médical à Tarbes depuis bientôt 15 ans (formée à l’Université Lumière Lyon 2), je travaille sur un projet portant sur le mélanome. Une équipe de linguistiques a traduit un questionnaire de qualité de vie qui doit à présent être relu par 2 patients ayant (eu) un mélanome.
    Lors d’entretiens téléphoniques, j’évaluerai la compréhension de ce questionnaire. L’objectif est de s’assurer que les termes utilisés sont bien appropriés, et non de recueillir des informations personnelles ou médicales.

    Chaque patient reçoit un chèque cadeau de 30 euros pour sa participation. Les entretiens se déroulent PAR TELEPHONE et durent 30 minutes maximum.

    Accepteriez-vous de m’aider dans mon travail ?

    N’hésitez pas à me joindre au 06 50 67 75 11 si vous avez des questions.

    Par avance merci de votre aide.

    Bien cordialement,

    Aurélie COHEN

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