Dimanche 5 novembre, en début d’après-midi, un jeune belge de 34 ans est mort foudroyé, à Bali. Cet homme, c’était Denis Andre Dasoul, ancien défenseur du club de foot Standard de Liège. Il sortait tout juste d’une leçon de surf, sur le spot de Batu Bolong Temple à Canggu, quand la foudre est tombée sur lui. Personne, sur la plage, n’est parvenu à le réanimer. Un terrible accident qui est survenu à quelques mètres de la jeune française Margaux, qui s’est installée à Bali tout récemment. Si elle témoigne aujourd’hui, c’est avant tout pour faire prendre conscience à tous les surfeurs des dangers de l’orage.

Lightning strikes on water

Partie surfer sous une petite pluie

« Dimanche, on est partis surfer à Batu Bolong Temple, l’un des spots principaux de Canggu, raconte Margaux. Il ne faisait pas très beau, il pleuviotait… mais on s’est dit que surfer sous la pluie, c’était cool aussi ! »

Du mauvais temps, mais du super surf

Ce dimanche-là, en début d’après-midi, il ne faisait pas très beau, sur la plage de Batu Bolong, mais les surfeurs étaient au rendez-vous.

« On était devant le temple, où on surfe tous les jours avec mes potes, se souvient Margaux. On était quelques-uns dans l’eau, mais pas des milliards… à cause de la météo, je pense, mais aussi parce qu’il y a moins de touristes en cette saison des pluies.» 

Le temps était maussade, mais a priori pas alarmant. « Il pleuvait, mais pas tant que ça, rien d’apocalyptique. » Quant à la session, elle s’annonçait parfaite. « Les conditions était top par rapport à d’habitude, il y avait de super vagues ! » Jusque là, rien ne laissait donc présager un tel drame.

Spot de Batu Bolong, à Canggu (Bali).

Un premier éclair, au loin

Tout à coup, l’orage se fait ressentir. Les surfeurs aperçoivent, au loin, un premier éclair, suivi d’un coup de tonnerre. « On s’est dit que ça allait peut-être se rapprocher, mais que pour le moment ça allait, alors on est resté dans l’eau » se rappelle Margaux.

Dans son souvenir, le terrible accident qui a emporté le jeune belge de 34 ans a eu lieu une demi-heure plus tard environ.

Le surfeur belge foudroyé à la fin de sa session

« C’est arrivé devant nous. A un moment donné, on a vu un éclair de profil et il y a eu un bruit épouvantable, comme si c’était la guerre. Tout Canggu l’a entendu », se rappelle la jeune surfeuse avec effroi, elle qui était alors au line up avec ses amis.

« On a tous sursauté et on s’est retournés vers la plage. Et là, on a vu des gens se précipiter au bord de l’eau. » Ces gens, ce sont des locaux et des touristes, qui portent immédiatement assistance à Denis Andre Dasoul. « L’énorme éclair est tombé sur lui alors qu’il était justement en train de sortir de sa session de surf avec son prof, sur lequel il a rebondi, explique Margaux. Les gens les ont allongés sur le sable. »

Aucun dispositif de sécurité, fin tragique pour le surfeur belge

Faute de poste de sécurité, tout le monde s’active pour tenter de réanimer le surfeur belge. « Il n’y a pas de poste de secours et de lifeguard là-bas… L’ambulance a mis 45 minutes à arriver. Les gens de la plage faisait signe à ceux dans l’eau de sortir. C’était apocalyptique. Son amie pleurait et suppliait les gens de les aider. »

Le massage cardiaque n’y fait malheureusement rien. Ce passionné de surf, qui avait décidé de vivre en Australie après sa carrière de footballeur, n’est pas revenu à la vie. Un témoin rapporte que sa poitrine était bleue, sans doute à cause des brûlures provoquées par l’éclair. Il serait vraisemblablement décédé sur le chemin de l’hôpital, dans l’ambulance. « On pense qu’il est mort sur le coup, poursuit Margaux.

Son professeur de surf, lui, s’en serait bien sorti. « D’après ce qu’on a entendu ici et lu dans les articles de la presse locale, il aurait juste une brûlure sur le pied » rapporte Margaux.

« On était tous choqués, comme après les attentats, sonnés, les yeux dans le vide. On a tous appelé nos proches, pour leur dire qu’on les aimait. »

Temps orageux et surf : on sort de l’eau

« Maintenant, je me dis qu’on aurait dû sortir dès qu’on a commencé à entendre le tonnerre… » soupire Margaux.

Mais comme encore beaucoup d’entre nous, elle n’avait pas vraiment conscience du danger que représentait l’orage. « A vrai dire, je ne savais pas que c’était forcément dangereux d’être dans l’eau, quand il y a de l’orage… » admet-elle.

Pourtant, un temps orageux doit nous inciter à sortir de l’eau et ce même si les vagues sont belles… Il s’agit là d’un accident rare, mais qui est déjà arrivé plusieurs fois ; en 2014, la foudre a causé la mort d’un baigneur et blessé 12 personnes à Venice Beach.

Margaux est encore sous le choc, mais compte bien retourner dans l’eau très bientôt. Vous pouvez d’ailleurs suivre ses aventures à Bali sur son blog.

A propos de l'auteur :

Basée à Biarritz, je suis journaliste web & presse magazine dans les domaines du voyage, du sport et de la nutrition.

 

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